Lors d’un point de presse tenu à N’Djamena, le ton était grave et la colère palpable. Les représentants syndicaux ont dénoncé ce qu’ils qualifient de « neuf années d’injustice ».
« Cela fait neuf longues années que la première promotion des pénitentiaires, recrutés en 2016, attend sa titularisation », a déclaré Ngartoïjim Ngarlem Ngargunam, chargé des revendications du Syndicat des Agents Pénitentiaires du Tchad (SYPAP/T). Pourtant, la loi 036/PR/2018 stipule que la titularisation doit intervenir un an après la période de stage.
« Où sont passées les huit autres années ? », s’interroge le syndicaliste, accusant le ministère des Finances de laisser les dossiers « dormir, poussiéreux sur des bureaux ». Les agents évoquent également des conditions de travail précaires : absence de tenues réglementaires et de cartes professionnelles, insuffisance de véhicules pour le transport des détenus, et absence d’ambulances pour les urgences.
« Nous sommes exposés à tous les dangers, mais on nous refuse le port d’arme pour assurer notre propre sécurité », déplore M. Ngargunam. Autre point de frustration, la direction même de l’administration pénitentiaire.
« La loi prévoit que la direction générale soit confiée à un pénitentiaire. Or, aujourd’hui, elle est dirigée par des personnes étrangères à notre corps », dénonce le représentant syndical, avant d’ajouter : « À la Police, on nomme un policier. À la Gendarmerie, un gendarme. Pourquoi, chez nous, nomme-t-on n’importe qui ? »
Les syndicats formulent huit revendications majeures, dont la titularisation avant 2026, la dotation en tenues et cartes professionnelles, la révision des textes et l’augmentation des indices, l’autorisation de port d’armes, l’équipement des prisons en véhicules et matériels, ainsi que le respect de la loi sur les nominations.
« Si, passé le 3 novembre, rien de concret n’est engagé, nous cesserons toute activité dans les établissements pénitentiaires du Tchad », a averti M. Ngargunam. Ce nouvel avertissement met en lumière les tensions persistantes au sein d’un secteur considéré comme, « le pilier central du ministère de la Justice ».
Les syndicats affirment rester ouverts au dialogue, mais préviennent : « le temps des mots est révolu. Place désormais aux actes ». La balle est désormais dans le camp du gouvernement, appelé à réagir rapidement pour éviter une paralysie totale du système pénitentiaire tchadien.
« Cela fait neuf longues années que la première promotion des pénitentiaires, recrutés en 2016, attend sa titularisation », a déclaré Ngartoïjim Ngarlem Ngargunam, chargé des revendications du Syndicat des Agents Pénitentiaires du Tchad (SYPAP/T). Pourtant, la loi 036/PR/2018 stipule que la titularisation doit intervenir un an après la période de stage.
« Où sont passées les huit autres années ? », s’interroge le syndicaliste, accusant le ministère des Finances de laisser les dossiers « dormir, poussiéreux sur des bureaux ». Les agents évoquent également des conditions de travail précaires : absence de tenues réglementaires et de cartes professionnelles, insuffisance de véhicules pour le transport des détenus, et absence d’ambulances pour les urgences.
« Nous sommes exposés à tous les dangers, mais on nous refuse le port d’arme pour assurer notre propre sécurité », déplore M. Ngargunam. Autre point de frustration, la direction même de l’administration pénitentiaire.
« La loi prévoit que la direction générale soit confiée à un pénitentiaire. Or, aujourd’hui, elle est dirigée par des personnes étrangères à notre corps », dénonce le représentant syndical, avant d’ajouter : « À la Police, on nomme un policier. À la Gendarmerie, un gendarme. Pourquoi, chez nous, nomme-t-on n’importe qui ? »
Les syndicats formulent huit revendications majeures, dont la titularisation avant 2026, la dotation en tenues et cartes professionnelles, la révision des textes et l’augmentation des indices, l’autorisation de port d’armes, l’équipement des prisons en véhicules et matériels, ainsi que le respect de la loi sur les nominations.
« Si, passé le 3 novembre, rien de concret n’est engagé, nous cesserons toute activité dans les établissements pénitentiaires du Tchad », a averti M. Ngargunam. Ce nouvel avertissement met en lumière les tensions persistantes au sein d’un secteur considéré comme, « le pilier central du ministère de la Justice ».
Les syndicats affirment rester ouverts au dialogue, mais préviennent : « le temps des mots est révolu. Place désormais aux actes ». La balle est désormais dans le camp du gouvernement, appelé à réagir rapidement pour éviter une paralysie totale du système pénitentiaire tchadien.
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Tchad : les agents pénitentiaires tchadiens donnent dix jours au gouvernement : « Neuf ans d’injustice, ça suffit » !








