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TCHAD

Tchad : les forces de défense et de sécurité formées sur le respect des droits humains


Alwihda Info | Par Malick Mahamat - 24 Mars 2021



Le bureau pays du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de I'Homme a organisé ce 24 mars 2021, au centre Bethel de Bakara, un atelier de formation des forces de défense et de sécurité en matière de respect des droits de l'Homme en période électorale. Cette formation, destinée aux cadres supérieurs de commandement des forces de défense et de sécurité, a vu la présence du directeur général du ministère de la Justice, Madjitangue Trahogara.

Selon la représentante du Haut-commissariat aux droits de l'Homme et cheffe de bureau pays au Tchad, Flaminia Minelli, le Tchad, membre des Nations Unies et de l'Union Africaine, a signé le pacte international relatif aux droits civils et politiques, le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, la Convention relative aux droits des personnes handicapées, la Convention contre la torture, les traitements cruels, inhumains et dégradants, mais aussi de la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples, ainsi que la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance.

Par la ratification de ces instruments et leur internalisation dans l'ordonnancement juridique national, l'État tchadien s'est résolument engagé à promouvoir, respecter, protéger et à mettre en œuvre les droits de l'Homme au profit de tous et partout dans le pays. Cette tâche devient plus ardue en période électorale, quand l'exercice des libertés sanctionnées dans la Constitution comme dans les traités doit devenir une réalité pour ceux qui cherchent un mandat électif, comme pour tous les citoyens exerçant le droit à la participation égale et sans discrimination.

« Les élections sont un moment décisif dans la vie de tout État. C'est à ce moment que les yeux du monde extérieur se tournent vers un pays et scrutent ses performances dans toute la gamme des droits de l'Homme », a déclaré Flaminia Minelli. Ces regards seront donc fixés sur le comportement ; les forces de défense et de sécurité ont l'obligation de protéger les populations et ses droits, consacrés par les instruments juridiques en vigueur dans le pays.

Selon le directeur général du ministère de la Justice, chargé des droits humains, l'objectif n'est pas de faire de procès d'intention ou de se jeter de l'anathème mais plutôt de rappeler à chacun son rôle d'échanger sur les bonnes pratiques afin de mieux contribuer à la cohabitation pacifique et au respect des droits humains au Tchad.

Malgré la volonté politique de haut niveau, des efforts restent encore à fournir. C'est pourquoi, au-delà de son caractère théorique, le présent atelier doit être un cadre d'échanges constructifs et de partage d'expériences pouvant aider à rompre avec les vieilles habitudes, afin de redorer le blason des forces de défense et de sécurité, souvent accusées à tort ou à raison d'être auteurs, coauteurs ou complices d'actes de violations des droits et libertés publiques.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)