À l’approche de la rentrée des classes, de nombreux foyers tchadiens se retrouvent dans une course effrénée pour réunir les moyens nécessaires afin d’envoyer leurs enfants à l’école.
Ce moment, synonyme de joie et d’avenir pour les enfants, est perçu par beaucoup de parents comme l’une des périodes les plus éprouvantes de l’année.
Une charge financière lourde pour les familles
Entre l’achat des fournitures scolaires, la confection des uniformes et le règlement des frais d’inscription, les dépenses s’accumulent rapidement. « Avec mes cinq enfants à l’école, je suis obligé de m’endetter chaque année pour qu’ils puissent reprendre les cours dans de bonnes conditions », raconte Mahamat, fonctionnaire dans un ministère. Pour lui, comme pour beaucoup d’autres, le salaire mensuel ne suffit pas à couvrir les charges exceptionnelles de la rentrée.
Dans les marchés de N’Djamena, le constat est le même : les parents défilent devant les étals de cahiers, sacs et stylos, cherchant souvent les prix les plus abordables. Les commerçants profitent de la forte demande, ce qui entraîne parfois une hausse des prix. « L’année dernière, un paquet de cahiers coûtait moins cher. Cette fois-ci, les prix ont presque doublé », se plaint Amina, vendeuse au marché central et mère de trois enfants scolarisés. Couturiers et écoles très sollicités
À cette période, les couturiers ne désemplissent pas. Les parents se bousculent pour faire confectionner les uniformes, exigés dans la plupart des établissements. « Nous travaillons jour et nuit pour satisfaire tout le monde. Mais la demande est si forte que certains clients doivent patienter », explique Moussa, tailleur installé dans le 6ᵉ arrondissement.
Du côté des établissements scolaires, les frais d’inscription ou de réinscription constituent un autre défi. Dans certaines écoles privées, ces coûts sont perçus comme exorbitants par les parents. « Nous voulons le meilleur pour nos enfants, mais parfois, les frais fixés par les écoles privées dépassent nos moyens », souligne Mariam, mère célibataire qui travaille dans le secteur informel.
Des stratégies de survie
Face à cette situation, beaucoup de parents n’ont d’autre choix que de recourir à des prêts, à l’entraide familiale ou encore à des avances sur salaire. D’autres préfèrent étaler les dépenses en achetant les fournitures progressivement. « Je commence à mettre de côté dès le mois de juin, sinon je ne pourrais pas m’en sortir », confie Issa, chauffeur de taxi.
Certains parents se tournent également vers des associations ou des ONG qui offrent ponctuellement des kits scolaires aux enfants issus de familles défavorisées. Ces initiatives, bien que limitées, permettent à de nombreux élèves de commencer l’année scolaire sans être défavorisés par rapport à leurs camarades.
Un appel à l’appui de l’État
Pour beaucoup d’observateurs, la solution réside dans un accompagnement plus soutenu de l’État. La subvention des fournitures scolaires, la régulation des frais imposés par les établissements privés ou encore la mise en place de programmes d’appui aux familles vulnérables pourraient alléger le fardeau.
« L’éducation est un droit pour tous. L’État doit jouer son rôle pour rendre la rentrée moins douloureuse pour les parents », estime un enseignant rencontré à N’Djamena. Entre joie et inquiétude Alors que les enfants, impatients de retrouver leurs camarades, abordent la rentrée avec excitation, leurs parents la vivent comme une épreuve financière à surmonter. Ce contraste illustre les défis que pose le coût de l’éducation dans un contexte économique difficile pour de nombreuses familles tchadiennes.
Ce moment, synonyme de joie et d’avenir pour les enfants, est perçu par beaucoup de parents comme l’une des périodes les plus éprouvantes de l’année.
Une charge financière lourde pour les familles
Entre l’achat des fournitures scolaires, la confection des uniformes et le règlement des frais d’inscription, les dépenses s’accumulent rapidement. « Avec mes cinq enfants à l’école, je suis obligé de m’endetter chaque année pour qu’ils puissent reprendre les cours dans de bonnes conditions », raconte Mahamat, fonctionnaire dans un ministère. Pour lui, comme pour beaucoup d’autres, le salaire mensuel ne suffit pas à couvrir les charges exceptionnelles de la rentrée.
Dans les marchés de N’Djamena, le constat est le même : les parents défilent devant les étals de cahiers, sacs et stylos, cherchant souvent les prix les plus abordables. Les commerçants profitent de la forte demande, ce qui entraîne parfois une hausse des prix. « L’année dernière, un paquet de cahiers coûtait moins cher. Cette fois-ci, les prix ont presque doublé », se plaint Amina, vendeuse au marché central et mère de trois enfants scolarisés. Couturiers et écoles très sollicités
À cette période, les couturiers ne désemplissent pas. Les parents se bousculent pour faire confectionner les uniformes, exigés dans la plupart des établissements. « Nous travaillons jour et nuit pour satisfaire tout le monde. Mais la demande est si forte que certains clients doivent patienter », explique Moussa, tailleur installé dans le 6ᵉ arrondissement.
Du côté des établissements scolaires, les frais d’inscription ou de réinscription constituent un autre défi. Dans certaines écoles privées, ces coûts sont perçus comme exorbitants par les parents. « Nous voulons le meilleur pour nos enfants, mais parfois, les frais fixés par les écoles privées dépassent nos moyens », souligne Mariam, mère célibataire qui travaille dans le secteur informel.
Des stratégies de survie
Face à cette situation, beaucoup de parents n’ont d’autre choix que de recourir à des prêts, à l’entraide familiale ou encore à des avances sur salaire. D’autres préfèrent étaler les dépenses en achetant les fournitures progressivement. « Je commence à mettre de côté dès le mois de juin, sinon je ne pourrais pas m’en sortir », confie Issa, chauffeur de taxi.
Certains parents se tournent également vers des associations ou des ONG qui offrent ponctuellement des kits scolaires aux enfants issus de familles défavorisées. Ces initiatives, bien que limitées, permettent à de nombreux élèves de commencer l’année scolaire sans être défavorisés par rapport à leurs camarades.
Un appel à l’appui de l’État
Pour beaucoup d’observateurs, la solution réside dans un accompagnement plus soutenu de l’État. La subvention des fournitures scolaires, la régulation des frais imposés par les établissements privés ou encore la mise en place de programmes d’appui aux familles vulnérables pourraient alléger le fardeau.
« L’éducation est un droit pour tous. L’État doit jouer son rôle pour rendre la rentrée moins douloureuse pour les parents », estime un enseignant rencontré à N’Djamena. Entre joie et inquiétude Alors que les enfants, impatients de retrouver leurs camarades, abordent la rentrée avec excitation, leurs parents la vivent comme une épreuve financière à surmonter. Ce contraste illustre les défis que pose le coût de l’éducation dans un contexte économique difficile pour de nombreuses familles tchadiennes.