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MEDIAS

UJT : 'Le congrès de Bongor est unique en son genre", Abbas Mahamout Tahir


Alwihda Info | Par Djéram Firmin - 21 Février 2020


Le nouveau Président de l’UJT Abbas Mahamout Tahir se prononce par rapport à l’organisation du congrès à Bongor, de sa légitimité et des missions de l’UJT.


UJT : 'Le congrès de Bongor est unique en son genre", Abbas Mahamout Tahir. © DR
UJT : 'Le congrès de Bongor est unique en son genre", Abbas Mahamout Tahir. © DR
Vous venez d’être élu à la tête de l’UJT à l’issue du congrès qui s’est tenu à Bongor. Quelles sont les missions urgentes que vous vous fixées ?

Pour nous, les missions urgentes, c’est d’abord la mise en œuvre des résolutions du congrès, entre autre l’assainissement du milieu journalistique tchadien et la facilitation de l’accès à l’information des journalistes. Nous inscrivons également la situation de notre confère Martin Inoua Doulguet dans les urgences. Nous voulons également renforcer les capacités professionnelles des journalistes et décentraliser l’UJT afin qu’elle soit également active au niveau provincial.

Au congrès, les discussions étaient axées sur la lutte contre le chantage et les journalistes mercenaires. Pensez-vous que ce phénomène puisse être éradiqué un jour ? Si oui, comment ?

Avec le concours des uns et des autres puisque ce qui se constate dans notre milieu actuellement est anti éthique. Le journalisme est réglementé par des textes afin de mener à bien sa mission qui est d’informer, d’éduquer et de sensibiliser. Nous allons vulgariser le code d’éthique et de déontologie du métier et de former davantage. Avec le concours des partenaires comme l’ODEMET, la HAMA et les différentes organisations des journalistes. Nous ne pouvons pas faire la police derrière chaque journaliste mais nous croyons qu’avec la formation et la sensibilisation, nous allons y arriver. Mais aussi, il faut que les patrons de presse donnent des contrats aux journalistes. Parce plus les journalistes continuent dans le bénévolat plus ils persistent dans ces pratiques malsaines pour joindre les deux bouts.

Quelques journalistes qui n’ont pas fait le déplacement de Bongor pensent que vous êtes illégitimes et veulent créer leur propre ‘’Union’’. Qu’en pensez-vous ?

Rire… les uns disent que j’ai payé le déplacement des journalistes pour qu’ils aillent à Bongor voter pour moi, les autres disent des choses bien pire. Mais à mon avis, le congrès de Bongor est un congrès unique en son genre du fait de son organisation et la transparence. Ce n’est pas la première fois que je gagne une élection à l’UJT. En 2015, j’ai été élu Secrétaire Général Adjoint. Pourquoi ceux-là n’ont pas crié illégitimité en 2015 ? Vu la transparence et le sérieux dans l’organisation, je suis bel et bien légitime. Le comité d’organisation a appelé à candidature trois semaines avant, ceux-là avaient tout le droit de postuler et de proposer leurs candidats. Pourquoi ne l’ont-ils pas fait ? Le comité avait mis deux bus à la disposition des journalistes mais puisqu’ils n’ont pas leurs cartes d’adhésion à l’UJT… Pour participer au congrès de l’UJT il faut d’abord être membre. La plus part de ces contestataires n’ont pas la carte de l’UJT alors que les textes disposent que pour être membre de l’UJT, il faut détenir une carte d’adhésion. Comment peuvent-ils contester une organisation à laquelle ils ne sont pas membres ?

Normalement, si les membres de l’UJT constatent des irrégularités, ils doivent se battre au sein de cette organisation dans la légalité jusqu’à la satisfaction. Ils menacent de créer leur organisation parce qu’ils savent d’avance que c’est un combat qu’ils ne peuvent pas gagner. D’ailleurs, ils n’ont pas besoin de contester l’UJT pour créer leur organisation. Il y’a combien de partis politique au Tchad ? Il y’a combien d’Associations au Tchad. L’UJT est une association comme toute autre. Ils peuvent créer et créer encore sans qu’il n’y ait de problèmes.
Bref, dire que je suis illégitime c’est accusé son chien de rage quand on veut l’abattre.

L’accès aux sources d’information est de plus en plus difficile. Que comptez-vous faire à cet effet ?

L’accès aux sources d’informations est un sérieux problème. Nous avons toujours déploré cela. Dans notre plan d’action, nous avons prévu des caravanes de sensibilisations auprès des autorités pour qu’ils facilitent l’accès à l’information aux journalistes. Il faut les amener à comprendre que fermer l’accès à l’information à un journaliste, c’est ouvrir la porte aux fausses informations.

Avez-vous un message à l’endroit des journalistes ?

J’appelle les uns et les autres à la solidarité. Nous ne sommes pas venus semer de la division. Il faut une vraie solidarité. J’en appelle également au respect des textes d’éthique et de déontologie que nous avons-nous même écrit. C’est en cela seulement que nous pouvons donner une bonne image de journalisme tchadien à l’international et nous faire respecter par le public.

Interview réalisée par Djéram Firmin



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