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REPORTAGE

Xizang : ces femmes qui ont pris leur destin en main


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 26 Mai 2023


En prélude au forum sur le développement de la région autonome du Xizang qui s'est tenu le mardi 23 mai 2023 à Beijing, CGTN Français a diffusé un documentaire intitulé « Filles du Xizang » d'une cinquantaine de minutes qui retrace les parcours de femmes du Xizang de trois générations.


Chacune d'elles, en fonction de leur époque, a su prendre son destin en main dans des traditions qui ont toujours voulu cantonner la femme dans un second rôle. Sans tambour ni trompette, elles ont su chacune à sa façon se faire une place dans leurs communautés, en épousant des choix qui étaient les leurs. Bien sûr, l'évolution de l'histoire de la Chine a fortement contribué à offrir à ces braves dames des espaces d'expression de leurs aspirations les plus profondes.

Le documentaire articulé en cinq épisodes débute avec « le choix de Dekyi Palmo », une jeune avocate de 25 ans en conversation avec sa grand-mère. Sa grand-mère, Sonam Tseji, confie à sa petite-fille Dekyi la vie difficile qu'elle a menée en tant que serve avant de goûter au vent de la liberté sous l'égide du Parti communiste chinois. Dans l'ancienne société, raconte la nonagénaire, Sonam Tseji, « l'enfant d'un serf naissait serf ». Elle a été serve de trois années entre l'âge de 15 à 18 ans. Grâce à son grand frère parti ailleurs pour construire des routes, elle abandonne son statut de serf pour le rejoindre. En 1955, comme son frère, elle devient constructrice de routes, ce qui inaugure le début d'une nouvelle vie pour la grand-mère de la jeune avocate Dekyi Palmo. Elle scolarise ses cinq enfants afin de leur permettre d'avoir un bel avenir dans la nouvelle société.

Dekyi Palmo, comparant la vie de sa grand-mère et de celle de sa mère qui étaient confinées dans des tâches ménagères, pense qu'elle appartient à une génération de femmes indépendantes, libres de faire le travail qui leur plait. La petite-fille de Sonam Tseji exerce son métier d'avocate spécialisée dans le règlement des litiges depuis six ans. Avec un dévouement exemplaire, Dekyi Palmo s'investit dans son travail au quotidien, suscitant l'admiration de ses collègues. Elle privilégie la médiation dans les dossiers qu'elle reçoit et met un point d'honneur à ce que l'intérêt général soit préservé dans une société égalitaire où le droit de tous doit être respecté. L'avocate confie fièrement que son expérience professionnelle lui forge une certaine maturité qui la convint qu'en tant que femme, elle est libre d'assumer ses choix dans la nouvelle ère. « Personne ne devrait nous juger pour nos choix de vie. Soyons courageuses et faisons ce que nous voulons », déclare posément la jeune avocate.

Un leadership entrepreneurial fascinant

La force de Wangtso, le deuxième épisode, campe sur une femme entrepreneuse du nom de Wangtso, âgée de 52 ans, cofondatrice de la compagnie des bergères de Nagqu. Convaincue que la solidarité entre femmes peut améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs familles, la quinquagénaire s'associe à d'autres amies pour acheter des yacks et créer une ferme d'élevage. Aujourd'hui, avec un troupeau de 300 yacks, Wangsto et ses amies vendent le lait et du yaourt issus de leur élevage. En plus de la ferme, elle a mis en place une unité de textile. Les affaires de la compagnie prospèrent au fil des ans. 200 personnes, majoritairement des femmes, sont employées par ses entreprises. L'entrepreneuse est convaincue que les femmes peuvent compter sur elles-mêmes pour vivre à condition qu'elles consentent à sortir du carcan traditionnel qui limite leurs capacités. Ses parents, souligne Wangtso, lui ont appris très tôt qu'il faut compter sur soi-même pour gagner sa vie. « La réussite la plus pure est celle que l'on gagne par ses propres efforts, sans toucher à ce qui appartient à autrui », soutient la brave entrepreneuse. Comme la jeune avocate Dekyi Palmo, Wangtso a su tracer son propre chemin et ouvrir la voie pour plus d'autonomie à plusieurs femmes. Son leadership entrepreneurial a libéré le potentiel de nombreuses femmes régionales qui sont sorties de la pauvreté. A ses employées, elle ne cesse de leur répéter que le travail libère l'être humain, qu'il soit homme ou femme.

Les trois autres épisodes intitulés « la scène du Xiaoxiao », « l'écriture de Phuntsok » et l'héritage de Yongtso » racontent, dans la même veine que les deux précédents épisodes du documentaire, les récits respectifs de Phuntsok Wangmo, une passionnée des arts de la scène, de la chroniqueuse Phuntsok Drolma et de la styliste Iashi Yongtso. Tous ces portraits mettent en évidence ces femmes de la région qui, à force d'opiniâtreté dans leurs choix, ont fini par convaincre leur entourage que la femme est capable de sortir des sentiers battus pour vivre ses propres rêves. Sans être forcément en contradiction avec leur culture, elles pensent qu'il y a des efforts qui sont entrepris pour permettre à tous les citoyens de mener une vie de bonheur. Femmes modernes et modèles, Dekyi, Phuntsok, Wangmo et Iashi restent profondément enracinées dans leur culture régionale qu'elles essaient de perpétuer merveilleusement en lui insufflant une énergie nouvelle, créatrice et libératrice. Au-delà de ces femmes, le documentaire donne à voir en filigrane un grand pan des fruits des initiatives mises en œuvre dans le cadre de la lutte contre la pauvreté absolue dans la région autonome du Xizang. Il montre des histoires touchantes de femmes ordinaires qui prennent la place qui leur revient dans une société qui offre la possibilité à chaque citoyen, homme ou femme, de se réaliser. Le documentaire « Les filles du Xizang », émeut par dimension humaine, par cet hymne aux braves femmes qui ont eu le mérite exprimer leur potentiel créatif. C'est simplement beau à regarder !

Nous invitons les internautes à suivre l'intégralité de ce documentaire qui raconte des histoires fascinantes et inspirantes de femmes du Xizang en cliquant sur les liens suivants : 

https://youtu.be/ZcrzW5EaLI0



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)