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TCHAD

137 millions de têtes de bétail, mais aucune industrie laitière au Tchad


Alwihda Info | Par Martin Higdé Ndouba - 27 Mai 2023


De nombreux ménages ne peuvent pas se permettre de boire un verre de lait par jour, car le marché du lait en poudre est dominé par les importations. Une boîte de Nido de 400g coûte 3750 FCFA, ce qui pousse certains ménages à se tourner vers du lait en poudre contrefait vendu à 200 FCFA le sachet, une situation désolante.


Un troupeau de boeufs au Tchad. Illustration © Ahmad Youssouf Ali/Alwihda Info
Un troupeau de boeufs au Tchad. Illustration © Ahmad Youssouf Ali/Alwihda Info
Aujourd'hui, les produits laitiers sont parmi les plus consommés dans le monde. Cependant, il est regrettable de constater que pour certains Tchadiens, le fromage et les yaourts sont des denrées rares. Selon l'Organisation mondiale du commerce (OMC), les produits laitiers ont une forte demande sur le marché international, en particulier le yaourt qui présente divers avantages pour la santé. Cependant, à N'Djaména, le marché local du lait, communément appelé "rayib", "dégaie" ou "hélib", est très sollicité, mais il ne peut pas répondre à la demande.

Il est évident que le Tchad manque de vision de la part des gouvernants en ce qui concerne la transformation des produits locaux, même si l'adage populaire dit que "le cordonnier est toujours mal chaussé". Cette dépendance vis-à-vis des produits laitiers est une perte pour un pays qui occupe une place importante dans le secteur de l'élevage. On ne peut pas espérer un véritable développement sans une véritable industrie.

C'est pourquoi le ministre de l'élevage et celui du commerce doivent créer de toutes pièces une industrie laitière afin que la population puisse bénéficier de ces ressources.

Ce faible niveau d'industrialisation est l'un des principaux freins au développement économique. Pendant ce temps, des milliards sont investis dans l'armement. On ne peut qu'accorder raison à ce vieux sage qui dit "le fils d'un insensé ne peut que crier famine". Comment peut-on comprendre qu'un pays riche en élevage, ses habitants ne puissent pas consommer du lait au quotidien ? Ce n'est pas une honte, mais c'est le résultat d'un manque de vision des dirigeants en matière de développement. À cela s'ajoute la hausse des prix de la viande fraîche ou grillée. En tout cas, le ministre de l'élevage est informé de la situation.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)