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TCHAD

Actes de tortures au Nord du Tchad : des instructions pour identifier les auteurs (gouvernement)


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 31 Octobre 2021


"Le gouvernement tchadien condamne les actes barbares et les traitements inhumains infligés à certains de nos compatriotes dans la région du Tibesti", déclare Abderaman Koulamallah.


Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah, a réagi dimanche à la diffusion sur les réseaux de vidéos et photos montrant des actes de tortures et traitements inhumains qui auraient été commis au Nord du Tchad.

"Le gouvernement tchadien condamne les actes barbares et les traitements inhumains infligés à certains de nos compatriotes dans la région du Tibesti", déclare Abderaman Koulamallah.

Selon lui, "des instructions ont été données pour identifier ces auteurs et les mettre à la disposition de la justice. Tolérance zéro !".

Les tchadiens indignés par ces actes

Le 30 octobre, la Convention tchadienne de défense des droits de l'Homme (CTDDH) a condamné la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un individu ligoté et faisant l'objet de tortures et sévices inhumaines. La CTDDH se dit scandalisée par la cruauté de la vidéo.

L'organisation a demandé au gouvernement de transition et aux autorités judiciaires "l'ouverture immédiate d'une information judiciaire pour vérifier les faits, identifier et traduire les auteurs de cette scène macabre devant les juridictions compétentes".

Le secrétaire général adjoint de la CTDDH, Ibrahim Mahamat Ibrahim, rappelle que la recrudescence des tortures cruelles, inhumaines et dégradantes ce dernier temps est due en grande partie à l'impunité dont certains individus jouissent.

Des vidéos atroces de traitements inhumains commis contre des orpailleurs, qui seraient filmées au Nord du Tchad, sont régulièrement diffusées sur les réseaux sociaux. Elles suscitent l'indignation des citoyens mais aucune réaction des autorités.

« C’est inhumain, dégradant, ce sont des cruautés. On n'a jamais posé ces problèmes sur la table », s'indigne le coordonateur de l'Association pour la réinsertion des enfants et la défense des droits de l'Homme (ARED), Madjiyara Ngar Alkoua. Il rappelle qu'il y a quelques années, l'ancien ministre de la Sécurité publique Ahmat Mahamat Bachir a ouvertement dénoncé ces pratiques  perpétrées au Nord et a été démis de ses fonctions quelques jours plus tard.

Pour le président du parti PSF, Yaya Dillo Djerou, "le gouvernement a volontairement instauré le désordre. Il y a l'esclavage des citoyens. Des militaires, des autorités locales se livrent à la grande délinquance. L'État est absent au grand BET".

Les États-Unis recommandent de créer une unité spécialisée au sein de la police judiciaire

Le gouvernement du Tchad ne satisfait pas entièrement aux normes minimales pour l'élimination de la traite des personnes mais fait des efforts significatifs pour y parvenir, selon le rapport 2021 du Bureau de contrôle et de lutte contre la traite des personnes, du département d'État américain. Des recommandations classées par ordre de priorité sont formulées au gouvernement tchadien. 

Le rapport suggère de créer une unité spécialisée dans la lutte contre la traite des êtres humains au sein de la police judiciaire afin de s'assurer que les officiers enquêtent efficacement sur les délits de traite suspectés en vertu de la loi sur la traite des êtres humains de 2018.  



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)