Les Accords du 4 Novembre : Suspension des Contrôles
Suite aux premières manifestations post-électorales où les transporteurs avaient immobilisé leurs véhicules, une concertation s'est tenue le 4 novembre entre le Ministre des Transports et les acteurs du secteur.
Afin de convaincre les transporteurs de reprendre service, le Gouvernement avait alors pris plusieurs décisions clés :
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Suspension des contrôles répressifs menés par la Gendarmerie et le Ministère des Transports.
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Suppression des postes de pesage illégaux sur l'axe stratégique Douala - Yaoundé - Bangui - N'Djamena.
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Levée des patrouilles régulières sur ces axes.
C'est à ce prix que les transporteurs avaient accepté de reprendre la route.
La Contre-Ordre du SED et la Rupture de Confiance
La confiance ainsi rétablie a été rapidement brisée.
Le 10 novembre, le Secrétaire d’État à la Défense (SED), Galax Etoga, a émis une lettre affirmant que la Gendarmerie Nationale n'était nullement concernée par les résolutions du 4 novembre. Le SED annonçait par conséquent que les contrôles routiers allaient continuer et même s’intensifier.
Les transporteurs se sont alors sentis floués par une décision unilatérale contredisant l'accord signé.
La Réponse du Ministre des Transports (L'Affaire Publique)
Le Ministre des Transports, ayant découvert la lettre du SED par le biais des réseaux sociaux, a été contraint de réagir à cette contradiction publique flagrante.
La gifle infligée à Meiganga n'a été que l'étincelle qui a ranimé une rancœur accumulée depuis la rupture des accords de novembre, les camionneurs agissant aujourd'hui non seulement contre un abus isolé, mais contre la non-application persistante des résolutions promises par l'État.
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Cameroun : Les origines profondes de la crise des camionneurs et la rupture de confiance











