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AFRIQUE

Cameroun : des huiles végétales non conformes menacent la santé des populations


Alwihda Info | Par - 6 Octobre 2023


C’est ce qu’a révélé le secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (ASROC), Jacquis Kemleu Tchabgou qui, au cours d’une conférence de presse, a par ailleurs dénoncé le non-respect de la norme et de certaines lois dans la filière des oléagineux.


Des huiles végétales impropres à la consommation.
Des huiles végétales impropres à la consommation.
En effet, tout ne baigne pas comme dans l’huile, dans la filière des oléagineux au Cameroun. Et c’est le bien-fondé de la conférence de presse donnée le 5 octobre dernier à Yaoundé, au siège de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (ASROC), par son secrétaire général.

A cette occasion, Jacquis Kemleu Tchabgou a tenu à informer l’opinion publique, à travers les journalistes, sur la situation qui prévaut dans la filière des oléagineux, notamment sur les actions menées, relativement à l’approvisionnement des industries de la 2ème transformation en matières premières (huile de palme brute, de coton, de soja, entre autres).

Il s’agit également d’aborder l’aspect de l’apprivoisement du marché en produits finis, que sont les huiles raffinées, les savons de ménage et de toilette, à l’assainissement de la filière ‘sécurité sanitaire des huiles), et aux conséquences qui y sont attachées.

Au Cameroun, la filière des oléagineux souffre ces derniers temps, non seulement des contrecoups des importations d'huiles végétales raffinées non conformes et mal maitrisées, en violation de la réglementation en vigueur, malgré les instructions du Premier ministre, relayées par les ministres des Finances et du Commerce à leurs collaborateurs, mais également d'une concurrence déloyale entre acteurs économiques.

Ceci du fait de la mise, dans les espaces marchands, des huiles localement produites et commercialisées, en violation de l'environnement juridique en place. Bien plus, ces huiles de qualité douteuse menacent gravement la santé des consommateurs.

Respect des normes homologuées
Face à cette situation, le ministre du Commerce est monté au créneau, à travers une correspondance en date du 19 septembre 2023, interdisant la commercialisation des huiles en vrac.

Il en est de même du communiqué du directeur général de l'Agence des normes et de la qualité (ANOR), du 26 septembre 2023, portant à l'attention des promoteurs des industries de transformation de l'huile de palme, qu'ils sont soumis au strict respect des normes homologuées dans ce secteur d'activité, notamment la norme NC 77, pour les huiles végétales portant un nom spécifique, enrichies à la vitamine A.

« Les huiles végétales mal déclarées et non traçables sont donc pour la majorité, impropres à la consommation. Elles sont mélangées à celles de bonne qualité, produites localement et même importées, et proviennent parfois des entreprises de grande restauration, après leur recyclage. Elles sont par la suite vendues dans des conditionnements n'ayant aucune indication permettant de renseigner le gouvernement et le consommateur, et exposant ce dernier au cancer, à la stérilité, etc. », a déclaré le secrétaire général de l’ASROC, Jacquis Kemleu Tchabgou.

L’on également appris au cours de la conférence de presse, que la filière des oléagineux fait face à un déficit structurel de la matière essentielle qu'est l'huile de palme brute, de plus de 160 000 tonnes. Ce qui justifie de ce fait, des importations annuelles de cette denrée, de l'ordre de 100 000 tonnes.

Il faut rappeler que l'ASROC, dont l’un des objectifs est la promotion et le développement des industries de raffinage des produits oléagineux, est constituée des entreprises SCR MAYA et Cie, AZUR SA, SODECOTON SA, SCS/RAFCA, SPFS, CCO SA, SAAGRY, HACC, IBT et Nouvelle Raffinerie du Cameroun.

Ces unités de production travaillent en vue de mettre à la disposition des consommateurs, des huiles végétales raffinées de palme, de coton et de soja, ainsi que des savons de ménage et de toilette, dans le respect des normes et de la qualité. Elles contribuent par ailleurs de manière durable, au développement de l'économie nationale.

Au Cameroun, l’industrie de de la 2ème transformation de la filière des oléagineux représente dans son ensemble des investissements de plus de 500 milliards de Francs CFA. Ce segment génère directement près de 11 000 emplois et plus de 50 000 emplois indirects.

Jacquis Kemleu, le secrétaire général de l’ASROC tire la sonnette d’alarme.
Jacquis Kemleu, le secrétaire général de l’ASROC tire la sonnette d’alarme.
Abraham Ndjana Modo
Correspondant Alwihda Info pour le Cameroun Tél: 00 237 677 52 40 66 ; Email: [email protected] En savoir plus sur cet auteur



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