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Centrafrique: Centrafrique: Mahamat Kamoun assainit les finances publiques


Alwihda Info | Par Yamina Perriere - 10 Novembre 2014


Comme chacun le note, Kamoun vient de loin. Premier musulman à occuper les fonctions de Premier ministre en Centrafrique, il est attendu — et il le sait mieux que quiconque — au tournant.


En République Centrafricaine, le Premier ministre Mahamat Kamoun qui connait bien le laxisme et les trafiques en tout genre des fonctionnaires du secteur des finances fait de l’assainissement des comptes publics son cheval de bataille.
Comme chacun le note, Kamoun vient de loin. Premier musulman à occuper les fonctions de Premier ministre en Centrafrique, il est attendu — et il le sait mieux que quiconque — au tournant. Ses faits et gestes sont épiés, décortiqués et analysés. Il sait aussi que pour faire mentir ses contempteurs, très nombreux à sa nomination et qui avaient tous parié sur son échec cuisant à ce poste, il doit réussir là où ses prédécesseurs ont échoué: être rigoureux dans la gestion des maigres ressources de l’État.

À l’évidence, il l’a compris. Car depuis sa nomination, le Premier ministre centrafricain s’emploie, avec un certain succès, à remettre un peu d’ordre dans les finances de la République Centrafricaine. Il a réduit drastiquement les missions à l’étranger des ministres et autres hauts fonctionnaires qui explosaient le budget de l’État sans contre-partie probante. Il préfère à ces missions sans résultats doter les hôpitaux et autres centres de santé en matériels de première nécessité. Il se plait à le répéter à ses visiteurs, « je préfère acheter un sérum ou une bouteille d’oxygène pour la pédiatrie à 5 millions que d’autoriser le décaissement de 20 millions de frais de mission à un ministre ou un groupe de fonctionnaires pour aller se balader ».
Lorsqu’il lui arrive d’effectuer un déplacement à l’étranger comme ça été le cas récemment à Pointe-Noire pour assister à l’exercice multidimensionnel de la Force multinationale d’Afrique centrale (FOMAC), Kamoun justifie les dépenses liées à la caisse d’avance mise à sa disposition par le trésor public et, chose rare pour être soulignée, reverse le reliquat.

Sous son impulsion, des mesures salutaires ont été prises pour réduire la masse salariale qui commençait à grimper à une vitesse exponentielle. D’ailleurs, Kamoun n’hésite souvent pas à demander aux responsables du trésor de refaire leur programme journalier de dépenses. S’il continue sur cette lancée, d’ici quelques mois, l’État aura désormais la maitrise de ses dépenses et ne sera plus obligé de vivre au dessus de ses moyens. Ce qui, en soi, est une petite victoire.

Yamina Perriere



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