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INTERNATIONAL

Centrafrique : L'accord de Libreville ne fait pas l'unanimité (communiqué)


Alwihda Info | Par - 13 Janvier 2013



Alliance pour la Renaissance et la Refondation/Mouvement politique alternatif en RCA
courriel : [email protected]
ALLIANCE POUR LA RENAISSANCE
ET LA REFONDATION (A2R)
A2R /n° 012 du 12 Janvier 2013
COMMUNIQUE OFFICIEL
 
L’Alliance, remercie les Chefs d’Etats ainsi que les responsables de la CEEAC pour leur disponibilité à
voler au secours du peuple centrafricain. Tout en prenant acte des accords et déclarations issus des
rencontres de Libreville, elle tient à exprimer son désappointement quant au compromis chimérique
qui ne saurait mettre terme aux récurrentes crises politico-militaires en République Centrafricaine.
 
Du 25 janvier 1997 à ce jour, que d’accords signés et de déclarations publiées sans que le quotidien
du centrafricain ne s’en trouve amélioré. L’Alliance aurait pu croire que le rendez-vous de Libreville
serait le lieu où un bilan sans complaisance de ce qui a prévalu aurait été fait. Or il n’en a été qu’un
enfantement odieux, laissant présager de lendemains les plus périlleux pour le pays.
 
Pour l’A2R, le rendez-vous de Libreville n’aura été qu’un bal macabre de fossoyeurs car les questions
de fonds n’auront pas été abordées et tranchées. La question d’un gouvernement d’union nationale
d’une durée d’un an, institué sur les cendres d’une constitution maintes fois violées par son géniteur,
celle du fondement de la mission dudit gouvernement ainsi que des termes de cette mission dans le
temps ne sont pas clairement énoncées. Excepté que ledit gouvernement ne pourra être démis par le
président de la république pendant sa durée, tout autre aspect juridique est occulté.
 
S’il est évident qu’aux termes dudit accord, le général Bozizé ne peut révoquer le gouvernement
d’union nationale pendant sa durée, rien n’empêchera son Assemblée monocolore avant une
hypothétique dissolution de le faire. L’A2R aurait voulu que cet accord décidât clairement de:
 
- La transition politique d’ici à 2016
- La suspension de la Constitution et l’instauration d’un régime d’exception jusqu’en 2016
- La dissolution immédiate de l’Assemblée et la mise en place d’une constituante (le CNT)
- L’institutionnalisation du contre seing du 1er ministre sur les tous Décrets présidentiels
- Le renouvellement de la Cour Constitutionnelle devenue caduque et l’organe des élections
 
Au demeurant que pourra bien faire un Gouvernement d’union national dans un état en quasi faillite,
où les institutions sont fantomatiques, s’il ne bénéficie pas d’un cadre légal pouvant fonder son
action et le prémunir d’un Président vorace, retors et véreux? Pour l’A2R, l’accord politique de
Libreville est mort né car à peine arrivé à Bangui, le général Bozizé crache déjà sur celui-ci.
 
Fait à Bimbo le 12 janvier 2013
Le coordonnateur de l’Alliance
Salvador EDJEZEKANE



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