Les faits

Les Frères musulmans égyptiens ont appelé lundi à un « soulèvement » après des tirs de l’armée contre une manifestation de soutien au président déchu Mohamed Morsi, qui ont fait au moins 42 morts selon un haut responsable des services d’urgence.
Le parti de la justice et de la liberté (PLJ), vitrine politique des Frères musulmans, appelle dans une déclaration écrite au « soulèvement du grand peuple d’Egypte contre ceux qui sont en train d’essayer de lui voler sa révolution avec des chars ». Le PLJ « exhorte la communauté internationale, les groupes internationaux et tous les hommes libres du monde d’intervenir pour empêcher d’autres massacres (… et) l’apparition d’une nouvelle Syrie dans le monde arabe ».
Selon les Frères musulmans, au moins 35 personnes ont été tuées lorsque des soldats et des policiers ont tiré « à balles réelles » sur les manifestants qui étaient en train de prier lundi à l’aube. « Ce bilan devrait augmenter », ont-ils ajouté dans un communiqué.
Un haut responsable des services d’urgence a affirmé que ces nouvelles violences avaient fait 42 morts, sans préciser s’il s’agissait exclusivement de partisans du président déchu. L’armée égyptienne a de son côté accusé des « terroristes armés » d’avoir attaqué le siège de la Garde républicaine au Caire, selon un communiqué cité par le quotidien d’État Al-Ahram.

L’Egypte à la recherche d’un Premier ministre

La transition lancée avec la nomination d’Adly Mansour comme président par intérim peine à se mettre en place. Après avoir refusé le prix Nobel de la paix Mohamed ElBaradei comme Premier ministre, le parti salafiste al-Nour a annoncé lundi son retrait des discussions pour la nomination du Premier ministre et la formation d’un gouvernement de transition dénonçant le « massacre » de manifestants islamistes devant un bâtiment de la Garde républicaine. La présidence voudrait nommer comme Premier ministre Ziad Bahaa Eldin, un technocrate de centre-gauche.

Le minute par minute

10h31. Deux soldats ont été « capturés » par des pro-Morsi. Ils ont été embarqués dans une voiture et contraints de prononcer une déclaration en faveur de M. Morsi et hostile à l’armée dans des haut-parleurs.
10h13. Un haut responsable des services d’urgence a affirmé que ces nouvelles violences avaient fait 42 morts.
9h06. Les Frères musulmans appellent à un « soulèvement ».
9h03. Tir de l’armée au Caire. Le bilan monte à 35 morts, selon les Frères musulmans.
8h32. L’armée affirme que des « terroristes » ont attaqué son quartier général.
7h35. Le parti salafiste égyptien al-Nour se retire des discussions pour la nomination du Premier ministre et la formation d’un gouvernement de transition.
6h34. 16 islamistes ont été tués par des tirs devant un bâtiment militaire, affirment les Frères musulmans. L’agence Reuters parle de 34 morts.
5h55. Les cours du pétrole continuaient de monter en Asie après la publication de bons chiffres pour l’emploi aux Etats-Unis, première économie et premier consommateur de brut au monde, et en raison des tensions persistantes en Egypte.
5h04. La police et l’armée égyptiennes ont tenté de disperser par la force un rassemblement de partisans du président renversé par l’armée Mohamed Morsi devant le siège de la Garde républicaine au Caire.
Dimanche
Des centaines de milliers d’opposants à Mohamed Morsi se sont rassemblés dimanche en Egypte, notamment sur la place Tahrir au Caire, dans une démonstration de force destinée à prouver que l’ex-président islamiste a été renversé par une révolution populaire et non un coup d’État. Le soir belge