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Egypte: Une nouvelle nuit de violence attendue dimanche (conférence de presse)


Alwihda Info | Par Adil Abou - 3 Août 2013


La conférence de presse a été tenue peu après la fin d'une grande manifestation ayant envahi toutes les villes égyptiennes, condamnant le coup d'état e appelant au rétablissement du président déchu Mohammed Morsi détenu par l'armée dans un lieu tenu secret depuis le 3 juillet 2013. Samedi soir, les islamistes ont organisé plus de 34 manifestations dans toute l’étendu du territoire.


Egypte: Une nouvelle nuit de violence attendue dimanche (conférence de presse)
Dans une conférence de presse animée, samedi matin, par des leaders des frères musulmans qui campent à Rabi-Al-adawya, une nouvelle manifestation générale sera organisée dimanche dans l'après midi. Cette date coïncide à la nuit du destin. La conférence de presse a été tenue peu après la fin d'une grande manifestation ayant envahi toutes les villes égyptiennes, condamnant le coup d'état e appelant au rétablissement du président déchu Mohammed Morsi détenu par l'armée dans un lieu tenu secret depuis le 3 juillet 2013. Samedi soir, les islamistes ont organisé plus de 34 manifestations dans toute l’étendu du territoire.

Une manifestation des partisans pro-Morsi a fini, samedi, avec une vingtaine de blessés, lors d'unn affrontement avec les forces de l'ordre, devant le quartier de production (midane al intaj), au Caire. Au moins, deux véhicules de police calcinés, selon la télévision aljazeera.

Mercredi, le gouvernement égyptien issu du coup d'état a donné un feu vert au ministère de l'intérieur pour utiliser tous les moyens pour déloger les manifestants des frères musulmans des deux ronds points qu'ils occupent depuis un mois. Il s'agit de Rabi a Aladawya et d'Elnahda. Plusieurs gouvernements occidentaux ont mis en garde l'armée et la police égyptienne contre toute utilisation de force contre des manifestants pacifiques.

Samedi dernier, des attaques contre les pro-Morsi en manifestations ont fait plus de deux cents morts et environ 5 000 blessés. C'est la nuit la plus violente dans l'histoire de l'Egypte. Ce massacre intervient quelques heures après la fin de l'ultimatum militaire appelant les proMorsi à vider les lieux.  Le nombre total de morts depuis le 30 juin atteint 2200, selon les organisations de défense des droits de l'homme. La majorité de morts appartiennent aux partisans du président déchu. Prenant la parole, Salah Soultane, membre du conseil islamique, a dénoncé l'intervention militaire contre des manifestants pacifiques pro-Morsi. Pleurant devant la caméra, le médecin directeur de l'hôpital de Rabi al-adawya  à évoqué  avec peine et regret le nombre important de morts et de blessés, appelant l'armée à prendre ses responsabilités face aux pusthistes qui commettent des crimes", selon ses propres dires.

Les Frères musulmans dénoncent un retour à l'ère Moubarak. Les islamistes et les nouvelles autorités militaires se font face dans la rue, dans une nouvelle épreuve de force. Les généraux ont déployé une armada bloquant tous les axes menant aux artères des ronds points où se déroulent des manifestations des deux camps. Dans la rue de Nasr, les forces de l'ordre ont lancé des bombes lacrymogènes, empêchant des manifestations pro-Morsi d'installer des tentes. L'armée a souligné que l'intervention des forces de l'ordre consistait à déloger des manifestants voulant bloquer le pont du 6 octobre.
Les généraux ont donné quarante huit heures au camp du président déchu pour vider les rues et soutenir le nouveau régime issu du coup d’état. Pour le ministre de l'intérieur, la manifestation des pro Morsi sera dispersée par la voie juridique (Reuters).
Evitant la forte pression de la communauté internationale qui s'exerce sur eux pour la libération du président déchu, les putschistes ont actionné la justice pour ordonner la détention officielle de Mohamed Morsi, pour complicité présumée avec le Hamas début 2011.


Le 26 juillet, à la demande du nouvel homme fort, les anti Morsi sont sortis en masse pour charger l’armée de combattre le terrorisme et la violence ! Cette démonstration n’a pas été du goût de plusieurs hauts responsables égyptiens. L’ancien conseiller démissionnaire du président déchu, Mohammed Fouad Jadallah a indiqué que l’appel par le général Sissi à une manifestation de soutien dans les rues a fait perdre l’occasion de se réconcilier. Car, les frères musulmans ont déjà accepté un projet de médiation dirigée par Cheikh Al-Azhar. Cette manifestation a fait au moins 82 morts pro-Morsi lors d’affrontements avec la police anti-émeutes égyptienne et des hommes en tenue civile. De nombreux manifestants ayant reçu des coups de feu mortels à la tête ou à la poitrine, a déclaré Human Rights Watch. Ils ont été tués le 27 juillet lors d'affrontements ayant duré plusieurs heures sur une route à proximité d’un sit-in des Frères musulmans devant la mosquée Rabaa al-Adawiya, dans l'est du Caire.

Human Rights Watch a mené des entretiens avec sept témoins des violences, et examiné plusieurs vidéos montrant les incidents. Les violences ont eu lieu quelques heures après l’annonce par le président intérimaire Adly Mansour que « l'État doit imposer l'ordre avec toute la force et la détermination». Le même jour, le ministre de l'Intérieur, le général Mohammed Ibrahim, a averti que les forces de sécurité allaient « bientôt » disperser les sit-ins pro-Morsi sit-in sur les places Rabaaal-Adawiya et Al-Nahda.
Alwihda
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