
Rejet de la Reprise et Dénonciation d'une "Manipulation Juridique"
Le PDG rejette catégoriquement le communiqué du Ministre de l'Intérieur du 5 octobre 2025 annonçant la reprise du scrutin dans trois circonscriptions, dont le premier siège de Lékoni-Lékori. M. Onanga Y’Obegue y voit une "forfaiture caractérisée" et une "violation flagrante du Code électoral".
Le Court-Circuitage de la Cour Constitutionnelle
La principale accusation porte sur la chronologie des événements :
- Manipulation Sémantique : Le Ministre mentionne la "saisine de la Cour Constitutionnelle" mais évite de parler d'une "décision de la Cour", créant une illusion de légalité. Le PDG affirme qu'aucune décision juridictionnelle n'existe pour justifier la reprise.
- Violation de la Séparation des Pouvoirs : Le décret présidentiel n° 0380/PR/MISD du 1er octobre convoquant le collège électoral pour la reprise a été pris alors que le délai contentieux de dix jours (courant jusqu'au 8 ou 9 octobre) n'était pas écoulé.
- Le PDG dénonce un mépris de l'État de droit, affirmant que le pouvoir exécutif anticipe, préjuge et dicte la conduite du juge constitutionnel avant même que celui-ci n'ait pu statuer.
Incohérence et Incompétence Notoire
M. Onanga Y’Obegue souligne également une incohérence majeure concernant Lékoni-Lékori :
- Le Ministre avait annulé les résultats de la liste communale et du siège législatif.
- Dans son communiqué du 5 octobre, il ne convoque la reprise que pour l'élection législative du premier siège, omettant l'élection communale.
- Le PDG y voit une preuve d'incompétence notoire ou d'improvisation, remettant en cause la capacité du Ministre à gérer le processus électoral.
Un Scrutin "Exemplaire" Annulé à Tort : La Raison Politique
Le PDG affirme que le scrutin du 27 septembre à Lékoni-Lékori s'est déroulé dans des conditions "absolument exemplaires" (ouverture à l'heure, matériel complet, procès-verbaux signés sans réserve), contrairement à d'autres circonscriptions où des fraudes massives auraient été filmées et documentées.
L'annulation est donc jugée arbitraire et motivée par la politique :
« Lékoni-Lékori est le seul département du pays... à avoir infligé une telle défaite au parti présidentiel. »L'annulation du premier siège est qualifiée d'"acte politique pur et simple" et d'un "règlement de comptes à peine déguisé" contre les électeurs qui ont rejeté le pouvoir en place.
Exigences du PDG
Le Parti Démocratique Gabonais demande au Ministre de l'Intérieur :
- De publier immédiatement et intégralement la saisine de la Cour constitutionnelle (dates, motifs, preuves).
- De retirer son communiqué du 5 octobre concernant le premier siège de Lékoni-Lékori, arguant d'un excès de pouvoir manifeste.
Le combat, selon M. Onanga Y’Obegue, dépasse le seul PDG : « C'est un combat pour l'État de droit, pour la séparation des pouvoirs, pour le respect de la volonté populaire. »