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INTERNATIONAL

États-Unis : Donald Trump signe un décret pour protéger les Américains détenus arbitrairement à l’étranger


Alwihda Info | Par Alwihda - 8 Septembre 2025


Washington – Le président américain Donald J. Trump a signé le 5 septembre 2025 un décret exécutif historique visant à renforcer la protection des citoyens américains victimes de détention arbitraire à l’étranger. Cette décision marque une escalade majeure dans la réponse américaine face aux gouvernements et acteurs non étatiques qui utilisent la détention de ressortissants américains comme outil de pression politique ou diplomatique.


© Mark Gulezian/National Portrait Gallery
© Mark Gulezian/National Portrait Gallery



Une nouvelle désignation : « État sponsor de la détention arbitraire »

Le décret crée une nouvelle catégorie de désignation, similaire à celle des « États sponsors du terrorisme » : celle d’« État sponsor de la détention arbitraire ». Tout gouvernement ou entité contrôlant un territoire pourra désormais être placé sur cette liste s’il est reconnu responsable ou complice de la détention illégale de citoyens américains.


Les pays ou entités désignés s’exposeront à une batterie de sanctions : restrictions économiques, suspension de certaines aides américaines, interdictions de visas, contrôles renforcés sur les exportations, ainsi que des restrictions de voyage pour les titulaires de passeports américains.


« Quiconque utilise un Américain comme monnaie d’échange en paiera le prix », a affirmé Marco Rubio, secrétaire d’État, soulignant que l’administration place « non seulement l’Amérique en premier, mais aussi les Américains en premier ».


Des conditions pour lever la sanction

Le texte prévoit néanmoins la possibilité de lever une désignation si le pays concerné libère les détenus américains, modifie ses pratiques en matière de détention arbitraire et fournit des garanties crédibles contre toute récidive.


Cette approche vise à combiner pression et incitation, tout en envoyant un message clair aux gouvernements accusés de prendre des otages politiques.


Un contraste avec l’administration précédente

La Maison-Blanche accuse ouvertement l’administration Biden d’avoir laissé prospérer cette pratique. Selon le communiqué, sous Joe Biden, 24 Américains supplémentaires ont été capturés alors que très peu ont été libérés. Donald Trump, de son côté, revendique depuis son retour à la Maison-Blanche avoir sécurisé la libération de 72 ressortissants américains.


Parmi eux :

Marc Fogel, enseignant détenu plus de trois ans en Russie, libéré en février ;

Ksenia Karelina, danseuse de ballet incarcérée pendant 14 mois dans une colonie pénitentiaire russe, rentrée en avril ;

Keith Siegel, retenu 484 jours par le Hamas, libéré en février ;

George Glezmann, détenu 836 jours par les talibans, relâché en mars ;

Edan Alexander, citoyen américano-israélien prisonnier du Hamas durant 584 jours, libéré en juillet.


Pour l’administration Trump, cette décision est un prolongement de la doctrine « America First » en matière de politique étrangère. Le président réaffirme sa détermination à « ramener chaque Américain détenu arbitrairement à la maison » et à décourager toute tentative future d’exploiter les ressortissants américains comme outils de négociation.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)