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INTERNATIONAL

​Le Tchad rejette avec fermeté des accusations portées devant la CPI sur le conflit soudanais


Alwihda Info | Par Alwihda - 19 Décembre 2025


Le ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger a exprimé sa vive indignation face à des informations faisant état d’un signalement adressé au Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) par une ONG soudanaise dénommée Priority Peace Sudan. Cette organisation tenterait d’imputer au Tchad une responsabilité dans le conflit armé opposant le régime de Khartoum aux Forces de soutien rapide (FSR), pourtant notoirement créées, armées et instrumentalisées par ce même régime.


​Le Tchad rejette avec fermeté des accusations portées devant la CPI sur le conflit soudanais
Le gouvernement tchadien rejette catégoriquement ces accusations qu’il qualifie de « grotesques » et de « politiquement motivées ». Depuis le déclenchement de ce conflit fratricide au Soudan, le Tchad affirme avoir adopté et maintenu une position de stricte neutralité, conformément aux principes du droit international, du bon voisinage et de la paix régionale.

Les autorités tchadiennes rappellent que, contrairement aux allégations formulées à leur encontre, le Tchad est l’une des principales victimes collatérales de la guerre au Soudan. Depuis 2023, plus d’un million cinq cent mille réfugiés soudanais ont trouvé refuge sur le sol tchadien, faisant peser sur le pays un lourd fardeau humain, économique, social et environnemental, assumé avec dignité, solidarité et sens des responsabilités, souvent dans un contexte de faible soutien international.

Le ministère souligne qu’à aucun moment le Tchad n’a pris part, de quelque manière que ce soit, aux hostilités. Bien au contraire, N’Djamena n’a cessé d’appeler, dans les enceintes régionales et internationales, à un cessez-le-feu immédiat, à la protection des populations civiles et à une solution politique durable à la crise soudanaise. Le Tchad a également condamné de façon constante et sans ambiguïté toutes les violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire commises dans le cadre de ce conflit.

Les autorités tchadiennes estiment par ailleurs que la véritable question devant interpeller la communauté internationale demeure la responsabilité directe des acteurs soudanais dans l’effondrement de l’État, la militarisation du pays, l’usage de méthodes de guerre prohibées et l’emploi documenté d’armes chimiques par le régime de Khartoum.

Selon le gouvernement, la tentative de faire porter au Tchad la responsabilité de cette tragédie, à travers une ONG créée opportunément en novembre 2025, relève d’une manœuvre de diversion visant à masquer les échecs du régime soudanais, ses responsabilités au regard du droit international et ses compromissions avec des mouvements terroristes.

Le gouvernement tchadien tient enfin à rassurer l’opinion nationale et internationale sur sa détermination à poursuivre ses efforts en faveur de la paix, de la stabilité régionale et du respect du droit international, tout en se réservant le droit de prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre l’honneur et la souveraineté du Tchad.



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