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ACTUALITES

Expulsion du journaliste français par le Tchad, Le Foll s'affole


Alwihda Info | Par - 25 Juin 2015


D'un ton ferme et marqué, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a condamné, au nom du gouvernement, dit-il, l’expulsion par le Tchad du journaliste français de RFI, Laurent Correau : « un journaliste doit pouvoir faire son métier, il doit être respecté. Il y a des règles et à chaque fois qu’il y a ce type de problème, nous devons avoir la même réponse : nous n’acceptions pas la violence contre les journalistes. Le gouvernement français condamne ces violences ».


D'un ton ferme et marqué, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a condamné, au nom du gouvernement, dit-il, l’expulsion par le Tchad du journaliste français de RFI, Laurent Correau : « un journaliste doit pouvoir faire son métier, il doit être respecté. Il y a des règles et à chaque fois qu’il y a ce type de problème, nous devons avoir la même réponse : nous n’acceptions pas la violence contre les journalistes. Le gouvernement français condamne ces violences ».
Le journaliste de RFI aurait-t 'il été victime d’un coup bas ? Pourquoi aller jusqu’à bousculer, gifler et mettre dans l’avion Correau ? Le mobile ne peut pas être en rapport avec l’affaire de Habré qui fait l'objet d'une forte médiatisation ni d'ailleurs en lien avec le ministère de la communication alors même que le ministre Hassan Sylla n’était ni informé ni au courant de la décision de l’expulsion qui venait d’en haut.
L'évidence est justifié car si le mobile aurait été en lien avec l'affaire Habré, Pourquoi Reed Brody, conseiller juridique et porte parole de Human Rights Watch, alors qu'il accompagnait Laurent Correau pendant son séjour au Tchad n'a pas été lui aussi expulsé bien qu'il fut aussi giflé par les forces de l'ordre ? De plus Reed Brody est parfaitement mieux connaisseur du dossier de Hissein Habré que Laurent Correau, donc ce mobile n'est clairement pas justifiable et justifié.
Pourquoi Correau et Brody ont été giflés ?
Au moment de l'arrestation, du journaliste, Reed Brody avait l'intention de prendre en photo le badge d'un policier, ce qui surprit les forces de l'ordre énervées et les poussant à de tels actes violents toutefois inacceptables et injustifiables aussi.
Les journalistes tchadiens font souvent l'objet de violences policières alors même qu'ils n'ambitionnent qu'à pratiquer honorablement leur métier, tel fut le cas pour de nombreux journalistes tel que celui récemment du Directeur de Publication du journal Alwihda Actualité ou encore du journaliste du haut parleur. Les journalistes tchadiens affrontent quotidiennement le danger et l'obscurité du métier dans une Nation où la liberté de la presse est parfois éventrée.

Cette expulsion forcée a soulevé de nombreuses questions : Est-ce que le journaliste a-t-il trop rapproché l’opposition politique qui s’agite en ce moment à l’approche de la campagne présidentielle ? Le ministre de l’administration territoriale a déjà mis en garde le fédéraliste Ngarlejy Yorongar qui a appelé les tchadiens à se soulever contre le pouvoir en place. L’Etat tchadien garde-t-il une dent pour Laurent jugé par le passé trop proche des politico-militaires ? Il était le seul journaliste à avoir effectué le déplacement au Soudan, en 2006, pour un reportage sur les politico-militaires. Ou bien était-il victime tout simplement d’un zèle excessif de l’agence nationale de sécurité ? Accablée par les tchadiens pour n’avoir pas déjoué le double attentat de Boko Haram à N’djamena, l’ANS cherche inévitablement à redorer son image et pourquoi ne pas remonter une  information sur les "intentions" du journaliste ?
Sadam Ahmat
Sadam Ahmat
Rédaction d'Alwihda Info. En savoir plus sur cet auteur



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