Un continent clé pour l’énergie et les minerais critiques
Rappelant que plus de 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité, M. Pratt a souligné le paradoxe d’un continent à la fois confronté à d’immenses besoins énergétiques et détenteur de ressources essentielles pour l’économie mondiale. « Ce qui se passe dans les secteurs africains de l’énergie et des mines déterminera la prospérité de l’Afrique, mais aussi la sécurité et la compétitivité mondiale pour les décennies à venir », a-t-il insisté.
Trois axes stratégiques
L’administration américaine déploie une stratégie articulée autour de trois priorités :
Améliorer l’environnement des investissements. Washington soutient les réformes réglementaires et la transparence pour attirer des capitaux privés de qualité. Un exemple cité est la création d’un buyer’s club au Nigeria pour stabiliser l’approvisionnement en électricité avec l’appui d’investissements américains.
Mobiliser le financement. En s’appuyant sur la DFC, l’EXIM Bank et l’USTDA, les États-Unis cherchent à réduire les risques pour les investisseurs et faciliter l’entrée des entreprises américaines dans des projets stratégiques. Un accord bilatéral sur les minerais est en négociation avec la RDC.
Développer des projets régionaux transformateurs. Le corridor de Lobito, reliant l’Angola, la Zambie et la RDC, est présenté comme un modèle. L’objectif : sécuriser les chaînes d’approvisionnement en minerais critiques tout en créant des emplois et en stimulant le commerce local.
Des résultats concrets déjà visibles
Depuis 2017, plus de 17 accords d’une valeur de 9,2 milliards de dollars ont été conclus dans les secteurs énergétique et minier en Afrique. Parmi eux, un contrat de 1,5 milliard de dollars signé par l’entreprise américaine Hydro-Link avec l’Angola pour relier par ligne électrique des barrages hydroélectriques aux mines de cobalt et de cuivre en RDC.
« L’Afrique au centre de la conversation »
En conclusion, Jonathan Pratt a affirmé que l’Afrique n’est plus en périphérie des débats mondiaux : « L’Afrique est au centre de la conversation sur l’énergie et les minerais. Ses ressources alimenteront les foyers, les industries et les chaînes d’approvisionnement mondiales. Quand l’Afrique réussit dans la sécurité énergétique et minière, les États-Unis et le monde entier sont plus sûrs. »