Le maréchal Haftar. Crédits photo : Sources
Rome - L'homme fort de l'est de la Libye, le maréchal Khalifa Haftar, a été reçu mardi à Rome par les ministres italiens de la Défense et de l'Intérieur, renforçant encore davantage la stature internationale de l'opposant n. 1 au gouvernement d'entente nationale, basé à Tripoli.
Le maréchal Haftar, arrivé dès lundi soir à Rome selon les médias libyens, a été reçu en fin d'après-midi par Roberta Pinotti, a indiqué un communiqué du ministère.
"La stabilisation de la Libye, la lutte contre le terrorisme international et le contrôle des flux migratoires ont été évoqués au cours de la rencontre", selon la même source.
Mme Pinotti a réitéré le soutien italien aux initiatives de l'ONU dans ce pays et exprimé le souhait que toutes les parties concernées, c'est-à-dire les forces du maréchal Haftar et celles fidèles au gouvernement d'entente nationale "excluent toute solution militaire".
Le maréchal Haftar a également rencontré au cours de cette visite le chef d'état-major italien, le général Claudio Graziano.
Plus tard dans la soirée, le ministre de l'Intérieur Marco Minniti a indiqué avoir rencontré lui aussi le maréchal Haftar. Les deux hommes s'étaient déjà vu à Benghazi en Libye, début septembre.
Cette rencontre avait été alors interprétée par les médias et les experts italiens comme le signal important d'une détente entre les autorités italiennes et l'homme fort de l'est libyen.
L'Italie, ancienne puissance coloniale, est le plus important soutien en Europe du gouvernement d'entente nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale, mais dont l'autorité est rejetée par le maréchal Haftar, à la tête d'une force autoproclamée, l'Armée nationale libyenne (ANL).
"Nous avons un double objectif, la gestion des flux migratoires et la stabilisation de la Libye", a déclaré M. Minniti lors d'une intervention publique, selon l'agence AGI.
"Pour gérer les flux migratoires nous avons fait un accord avec M. al-Sarraj, mais pour stabiliser la Libye il faut lancer un processus diplomatique (...) qui tienne compte de tous les protagonistes. A l'ouest il y a al-Sarraj, à l'est il y a Haftar", a conclu M. Minniti.
L'arrivée début 2017 à la tête du ministère de l'Intérieur de l'ancien responsable des services secrets italiens Marco Minitti, architecte de la politique migratoire italienne, avait "rééquilibré le jeu" en faveur du maréchal Haftar, a expliqué à l'AFP Mattia Toaldo, spécialiste de la Libye auprès de l'European Council on Foreign Relations.
Le maréchal, qui contrôle une grande partie des zones pétrolifères libyennes où travaille notamment la compagnie italienne ENI, a toujours été considéré par les services secrets italiens comme un partenaire indispensable dans la crise libyenne, selon cet expert.
Réunis fin juillet à l'initiative de la France à la Celle-Saint-Cloud, en région parisienne, MM. Al-Saraj et Haftar avaient accepté - sans la signer - une feuille de route sur un cessez-le-feu et l'organisation d'élections l'année prochaine.
Les chefs de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel et britannique Boris Johnson se sont déjà rendus pendant l'été dans ce pays livré au chaos depuis la chute du colonel Kadhafi en 2011. Début septembre, c'était au tour du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, de se rendre en Libye, où il avait aussi rencontré le maréchal Haftar.
Le maréchal Haftar, arrivé dès lundi soir à Rome selon les médias libyens, a été reçu en fin d'après-midi par Roberta Pinotti, a indiqué un communiqué du ministère.
"La stabilisation de la Libye, la lutte contre le terrorisme international et le contrôle des flux migratoires ont été évoqués au cours de la rencontre", selon la même source.
Mme Pinotti a réitéré le soutien italien aux initiatives de l'ONU dans ce pays et exprimé le souhait que toutes les parties concernées, c'est-à-dire les forces du maréchal Haftar et celles fidèles au gouvernement d'entente nationale "excluent toute solution militaire".
Le maréchal Haftar a également rencontré au cours de cette visite le chef d'état-major italien, le général Claudio Graziano.
Plus tard dans la soirée, le ministre de l'Intérieur Marco Minniti a indiqué avoir rencontré lui aussi le maréchal Haftar. Les deux hommes s'étaient déjà vu à Benghazi en Libye, début septembre.
Cette rencontre avait été alors interprétée par les médias et les experts italiens comme le signal important d'une détente entre les autorités italiennes et l'homme fort de l'est libyen.
L'Italie, ancienne puissance coloniale, est le plus important soutien en Europe du gouvernement d'entente nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj, reconnu par la communauté internationale, mais dont l'autorité est rejetée par le maréchal Haftar, à la tête d'une force autoproclamée, l'Armée nationale libyenne (ANL).
"Nous avons un double objectif, la gestion des flux migratoires et la stabilisation de la Libye", a déclaré M. Minniti lors d'une intervention publique, selon l'agence AGI.
"Pour gérer les flux migratoires nous avons fait un accord avec M. al-Sarraj, mais pour stabiliser la Libye il faut lancer un processus diplomatique (...) qui tienne compte de tous les protagonistes. A l'ouest il y a al-Sarraj, à l'est il y a Haftar", a conclu M. Minniti.
L'arrivée début 2017 à la tête du ministère de l'Intérieur de l'ancien responsable des services secrets italiens Marco Minitti, architecte de la politique migratoire italienne, avait "rééquilibré le jeu" en faveur du maréchal Haftar, a expliqué à l'AFP Mattia Toaldo, spécialiste de la Libye auprès de l'European Council on Foreign Relations.
Le maréchal, qui contrôle une grande partie des zones pétrolifères libyennes où travaille notamment la compagnie italienne ENI, a toujours été considéré par les services secrets italiens comme un partenaire indispensable dans la crise libyenne, selon cet expert.
Réunis fin juillet à l'initiative de la France à la Celle-Saint-Cloud, en région parisienne, MM. Al-Saraj et Haftar avaient accepté - sans la signer - une feuille de route sur un cessez-le-feu et l'organisation d'élections l'année prochaine.
Les chefs de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel et britannique Boris Johnson se sont déjà rendus pendant l'été dans ce pays livré au chaos depuis la chute du colonel Kadhafi en 2011. Début septembre, c'était au tour du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, de se rendre en Libye, où il avait aussi rencontré le maréchal Haftar.