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Présidence du PS : Martine Aubry élue... vote vivement contesté


Alwihda Info | Par Djamil @ - 22 Novembre 2008


Martine Aubry, maire de Lille, a obtenu 42 voix de plus que son adversaire sur 137 000 votes, soit 50,02 % contre 49,98 %, selon les chiffres publiés tôt samedi matin par la direction du principal parti d’opposition français. Le vote reste actuellement vivement contesté.


Présidence du PS : Martine Aubry élue... vote vivement contesté

Martine Aubry, ancienne ministre et architecte de la loi sur les 35 heures de travail par semaine, a été déclarée samedi gagnante du vote pour désigner le chef du Parti socialiste français, mais l’écart avec sa rivale Ségolène Royal est infime et le résultat vivement contesté. Aubry a obtenu 42 voix de plus que son adversaire sur 137 000 votes, soit 50,02 % contre 49,98 %, selon les chiffres publiés par la direction du parti.



Le camp de Ségolène Royal a affirmé que des "contestations étaient apparues ici ou là sur la régularité des opérations de vote", et demandé qu’un nouveau scrutin se tienne jeudi. Martine Aubry a rétorqué qu’un nouveau vote "n’a pas de raison d’être".



La contestation de ce scrutin, qui devait mettre fin à des mois de luttes d’influence et des semaines de déchirements, risque au contraire d’enfoncer un peu plus le Parti socialiste (PS) dans la crise. Celui-ci a pourtant un besoin urgent de panser les plaies de la division et redonner consistance à l’opposition au président Nicolas Sarkozy.



Des méthodes totalement insupportables selon Royal



Mme Royal a dénoncé au cours de la nuit des "méthodes de l’appareil du parti totalement insupportables", tandis que Mme Aubry a appelé à "une attitude de responsabilité car sinon, cela va créer une situation encore pire pour notre parti".



Le premier secrétaire sortant du PS, François Hollande, a fait savoir qu’il convoquerait dans les prochains jours les instances dirigeantes du parti pour examiner les résultats et les valider.



Les militants socialistes étaient consultés moins d’une semaine après un congrès cauchemardesque pour le PS qui avait échoué à définir une ligne politique claire et à dégager une candidature de consensus pour la succession de M. Hollande, offrant le spectacle d’un parti ébranlé par le choc des ambitions.



Face à cet échec, les 230 000 adhérents du parti avaient la mission de choisir eux-mêmes leur premier secrétaire. Lors du premier tour, jeudi, ils n’avaient pas départagé suffisamment les deux favorites et rivales, Mme Royal (42,9 %) et Martine Aubry (34,5 %), alors qu’il fallait 50 % pour être élu au premier tour. Le troisième postulant Benoît Hamon (22,6%), représentant de l’aile gauche du parti, avait immédiatement appelé à voter "massivement" Aubry.



Un manque de leadership accablant



Ségolène Royal, 55 ans, ex-compagne de François Hollande, qui affirme incarner un "renouveau" du parti, comptait bénéficier de la "dynamique" qu’elle dit porter depuis qu’elle a affronté Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle de 2007.



Passées toutes deux par l’Ecole nationale d’administration (ENA), le creuset des élites françaises, Mmes Royal et Aubry sont également toutes deux anciennes ministres. Pour le reste, beaucoup les oppose.



Mme Aubry a fait campagne sur le thème de l’ancrage à gauche du parti et a écarté toute alliance nationale avec le centre, alors que Ségolène Royal se refuse à l’exclure. Le style austère de Mme Aubry tranche avec la touche "glamour" de Mme Royal. La première s’inscrit dans la continuité des structures du parti, quand la seconde comptait le bouleverser dans une démarche "participative" offrant davantage la parole à la "base".



Le PS est "un parti qui, en termes d’adhérents, sera divisé en deux, ce qui est une nouveauté dans l’histoire du mouvement socialiste" et "aura un coût", prédisait dès avant le vote Pascal Perrineau, politologue à Sciences Po.



Déstabilisé par la politique "d’ouverture" de Nicolas Sarkozy, qui a recruté plusieurs personnalités socialistes dans son gouvernement, le PS a peiné depuis 2007 à faire entendre un discours d’opposition.



Fort peu présent, à l’exception de Mme Royal, dans le débat sur la crise financière - au moment où le président Sarkozy multipliait les initiatives - le parti était entièrement investi dans ses querelles internes.



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