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AFRIQUE

SOUTENONS LE PEUPLE BURKINABE,APPEL À TOUS LES AFRICAINS : EXIGEZ LA DEMISSION DE BLAISE COMPAORE


Alwihda Info | Par Mouvement de Février 2008 au Cameroun - 31 Octobre 2014


La communauté internationale suit avec beaucoup d’attention et beaucoup d’inquiétude les manifestations qui se déroulent depuis ces derniers jours au Burkina Faso, et particulièrement en ce jeudi 30 octobre. Les leaders de la diaspora africaine, toutes organisations confondues, n’ont pas cessé d’attirer l’attention du pouvoir de Ouagadougou sur les risques d’une escalade de violence du fait de l’entêtement du président Blaise COMPAORÉ à rester au pouvoir qui, contre la volonté du peuple Burkinabé, a voulu user de tous les moyens pour se maintenir à la tête de l’État. Réunis au sein du "Mouvement de Février 2008", dans le souci de prévenir d’éventuels massacres de la jeunesse africaine, nous qui avons vécu et accompagné les manifestations de Février 2008 au Cameroun, d’avril 2008 en Côte-d’Ivoire, de décembre 2010 an Égypte, de février 2011 au Maroc et de janvier 2012 au Sénégal, lançons un appel au peuple Burkinabé et à la diaspora Africaine toute entière sur la situation au Burkina Faso :


Signez cette pétition pour démontrer aux yeux du monde et de la communauté internationale que "OUI VOUS ÊTES DETERMINER A PRENDRE EN MAIN VOTRE DESTIN NATIONAL ET QUE CELA DOIT SE FAIRE SANS BLAISE COMPAORE" http://www.avaaz.org/fr/petition/Le_president_de_lUnion_Africaine_Le_Secretaire_General_des_Nations_Unies_LA_DEMISSION_ET_LARRESTATION_DE_BLAISE_COMPAORE/?cnNwDib Nous sommes avec vous. Toute la diaspora Africaine est avec vous. »

En réaffirmant notre volonté permanente d’aider les peuples Africains à prospérer dans le respect des droits humains, dans le respect des lois républicaines et dans le respect inconditionnel de la vie, nous déplorons la mort des jeunes manifestants Burkinabé à Ouagadougou ce jeudi 30 octobre 2014 et condamnons fermement l’usage des armes à feu contre des populations désarmés et dont la revendication est légitime ; de telles écarts ont causé de nombreuses pertes en vie humaine dans plusieurs pays d’Afrique dans un passé récent.

Constatant avec toute la communauté internationale que le régime du Président Compaoré refuse d’écouter la voix du peuple Burkinabé qui cri son ras-le-bol et demande sa démission pure et simple, et dans l’imbroglio que connait le pays ce vendredi 31 octobre, nous réaffirmons notre soutien au peuple Burkinabé, seul garant de légitimité d’un régime, seul capable de donner mandat et de mettre fin à un mandat. Nous demandons donc à l’armée Burkinabé de ne rien engager qui ne soit conforme à l’intérêt premier du peuple et donc, de ne rien orchestrer sans consulter le peuple, de ne rien décider sans intégrer la voix du peuple. Ceci afin d’éviter une nouvelle escalade de violences.

Rappelant le contexte historique macabre et antirépublicain qui a permis au Président Compaoré d’accéder au pouvoir en 1987 par un coup d’état militaire qui a coûté la vie au panafricaniste et chef d’État Thomas SANKARA dont les circonstances et causes du décès restent obscures jusqu’aujourd’hui ; rappelant les nombreuses exactions et violations de droits humaines dont Blaise COMPAORE s’est affublé durant ces 27 dernières années (notamment l’affaire Norbert ZONGO : http://fr.rsf.org/burkina-faso-carences-dans-le-traitement-de-l-02-04-2014,46077.html) nous Demandons la démission de Blaise COMPAORE, et sa citation à répondre des meurtres de Thomas SANKARA et Cie, ainsi que de Norbert ZONGO.

Rappelant notre conviction selon laquelle « en maintenant le fil de l’histoire chaque peuple découvre ses héros assassinés et crée ses hérauts contemporains », nous invitons une fois de plus les peuples du monde à reconnaître dans les manifestations du peuple Burkinabé un acte héroïque de libération du peuple par le peuple ; acte de légitimité humaine et républicaine qui mérite soutien et encouragement sans ménagement.

Sur ces faits et sur ces déclarations, nous nous adressons directement au peuple Burkinabé : « Frères et sœur, vous avez décidé d’un seul cœur et d’une seule main de prendre votre destin national en main. Le feu de la jeunesse qui flambe en vous et le ras-le-bol des iniquités et des misères multiples que vous subissez vous ont permis en ces jours de provoquer un soulèvement national que nous

saluons avec beaucoup de respect, car vous avez fait montre d’un réel courage. Vous vouliez empêcher le parlement de voter une loi qui devait scellez votre destin dans les geôles ô combien misérables du régime de COMPAORE ; et vous avez réussi à l’empêcher. À présent, nous vous réaffirmons notre soutien : nous ne sommes pas dans les rue de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso avec vous c’est vrai, mais nous portons avec vous la même volonté de voir le Burkina libre et prospère. Nous souhaitons que votre action se poursuive dans le respect des droits humains : ne piller pas les biens privés ; ne détruisez pas les biens publics ; ne prenez la vie de personne et ne poussez personne à se donner la mort ; n’orchestrez aucun acte qui pourrait jeter sur votre belle initiative un opprobre qui desservira votre projet. Vos leaders sur place appellent à maintenir la désobéissance civile, restez dans la limite légale de cet appel. Avec eux, nous vous invitons à signer la PÉTITION que nous lançons POUR LA DEMISSION DE BLAISE COMPAORE et demandez que lumière soit faite et justice rendue sur les meurtres des nombreux héros assassinés du Burkina, notamment Thomas SANKARA et Norbert ZONGO. Signez cette pétition pour démontrer aux yeux du monde et de la communauté internationale que "OUI VOUS ÊTES DETERMINER A PRENDRE EN MAIN VOTRE DESTIN NATIONAL ET QUE CELA DOIT SE FAIRE SANS BLAISE COMPAORE" (http://www.avaaz.org/fr/petition/Le_president_de_lUnion_Africaine_Le_Secretaire_General_des_Nations_Unies_LA_DEMISSION_ET_LARRESTATION_DE_BLAISE_COMPAORE/?cnNwDib). Nous sommes avec vous. Toute la diaspora Africaine est avec vous. »

A la diaspora Africaine : « Chers frères et sœurs, nous revoici au rendez-vous de l’histoire de notre continent qui, une fois encore, s’embrase à l’ouest. Nous avons jusqu’ici assisté indolemment à tout ce vent de liberté que la jeunesse africaine réclame depuis 2008 au Cameroun en passant par la Côte-d’Ivoire, l’Égypte, la Tunisie, l’Algérie, le Maroc, le Sénégal et aujourd’hui le Burkina-Faso. Nous n’avons cessez depuis 2008 de vous inviter à vous rappeler de nos héros (jeunes manifestants, journalistes d’investigations, opposants, écrivains, etc…) morts assassinés par des régimes qui veulent rester au pouvoir même au prix du sang d’innocentes âmes qui veulent, eux-aussi, quérir un lendemain meilleur. Chaque année nous organisons des commémorations des martyrs africains partout dans le monde. Et chaque fois nous vous invitons à prendre une part active à cette lutte qui n’est pas seulement celle des populations qui vivent ces soulèvements au Pays, mais qui est aussi la nôtre, qui est surtout la nôtre. Il faut de distance pour voir claire et pour agir juste. Nous qui sommes hors du Burkina, nous devons agir juste. Chacun de nous doit se sentir concerné et doit poser un geste juste. Nous demandons à chaque Africain, où qu’il se trouve de manifester son soutien au peuple et à la jeunesse Burkinabé en signant la PETITION POUR LA DEMISSION DE BLAISE COMPAORE (http://www.avaaz.org/fr/petition/Le_president_de_lUnion_Africaine_Le_Secretaire_General_des_Nations_Unies_LA_DEMISSION_ET_LARRESTATION_DE_BLAISE_COMPAORE/?cnNwDib). »

Le Mouvement de Février 2008 invite toute la diaspora africaine à rester vigilante et à se préparer à mobiliser tous les efforts possibles pour aider le peuple Burkinabé à (re)construire leur pays.

*Le mouvement de février 2008 est né au lendemain des émeutes de février 2008 au Cameroun durant lesquelles la population exigeait du Président Paul BIYA la non modification de la constitution qui lui a permis de se maintenir à la tête du pays. Après des soulèvements similaires en Côte d’Ivoire, en Égypte, en Tunisie, au Maroc et au Sénégal, le Mouvement s’est positionner sur le champ international et milite activement pour soutenir les revendications légitimes des peuples, pour empêcher le massacre des populations, pour demander justice contre les assassinats des leaders et des populations africaines, et aussi pour aider à instaurer une prospérité conforme aux droits humains et aux lois républicaines.

http://fev2008cameroun.canalblog.com/

Hermann Kenfack,MOUVEMENT DE FÉVRIER 2008*



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