Pour marquer cet événement, une grande marche pour la paix a été lancée depuis le rond-point Centenaire jusqu'au stade de Paris-Congo, où s’est tenu un match de gala. L'événement a réuni un large public ainsi que de nombreuses personnalités, dont le ministre d’État et ministre de l’Enseignement supérieur, Dr Tom Erdimi, représentant le premier ministre, et le Médiateur de la République, l’ambassadeur Saleh Kebzabo. Des diplomates, des partenaires et des organisations de la société civile étaient également présents.
Placée sous le haut patronage du premier ministre, chef du gouvernement, la célébration s’est déroulée sous le thème « Agissons pour un monde pacifique ».
L’appel des Nations Unies et de l’OMS
Dans son allocution, la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Tchad, Dr Blanche Anya, a rappelé que la paix n’est pas un acquis, mais un processus vivant qui demande la participation active de chacun. Dans le pays, cette journée revêt une importance particulière, car elle s’inscrit dans un contexte de transformation, d’espoir et de défis persistants en matière de cohésion sociale et d’inclusion des jeunes et des femmes.
Elle a félicité le gouvernement tchadien pour ses efforts constants en faveur de la réconciliation nationale, en mettant en avant plusieurs initiatives récentes :
- La tenue du Dialogue national inclusif et souverain en août 2022 ;
- La signature de l’accord de paix de Doha ;
- La politique de la main tendue incarnée par le président de la République, le maréchal Mahamat Idriss Déby Itno ;
- La mise en place effective du Médiateur de la République ;
- Les élections démocratiques de 2024, qui ont permis une sortie pacifique de la transition.
Un plaidoyer pour la fraternité
Dans son discours, le Médiateur de la République, l’ambassadeur Saleh Kebzabo, a rappelé que la Journée internationale de la paix n’est pas une simple formalité, mais « un rendez-vous avec l’humanité, une invitation à écouter la voix de la fraternité ». Il a souligné que le Tchad n’est pas étranger aux défis de la paix, marqués par :
- Des conflits intercommunautaires liés à l’accès à l’eau, à la terre et aux pâturages ;
- Des tensions frontalières alimentées par les crises régionales ;
- Des fractures sociales héritées de l’histoire.
Il a enfin lancé un appel aux jeunes, aux femmes, aux leaders religieux et traditionnels, aux forces de défense et de sécurité ainsi qu’aux autorités publiques à montrer l’exemple pour que la paix et la justice guident l'action publique.
Présidant la cérémonie, le ministre d’État, ministre de l’Enseignement supérieur, Dr Tom Erdimi, représentant le premier ministre, a affirmé que la paix n’est « ni un luxe, ni une option », mais une condition vitale pour le développement. Il a insisté sur un message similaire à celui de l'ambassadeur Kebzabo, en déclarant : « La paix ne se décrète pas. Elle se construit et se vit dans nos quartiers, nos villages, nos marchés, nos écoles, nos mosquées, nos églises et dans nos institutions ».
Il a conclu en affirmant que le temps des divisions est révolu et que le Tchad doit désormais s’engager dans l’action, la réconciliation et la paix. La journée s'est clôturée par un match de gala qui a opposé l’équipe des forces de défense et de sécurité à celle des organisations de la société civile, dans une ambiance conviviale et fraternelle.