Tchad: De postes de sécurité attaqués! Qui sont les assaillants?

N'DJAMENA (Alwihda Info) - Les assaillants récidivent. Quatre jours après la présentation à la télévision nationale d'une quinzaine de malfrats responsables des crimes odieux contre de citoyens et des agents de sécurité, un assaut contre la direction générale de la gendarmerie a été perpétrée par des hommes armées non identifiés. L'offensive s'est passée, dimanche soir, contre le poumon de la sécurité stationnée au quartier Ndjaré de la capitale N'Djamena. Trois personnes abattues parmi lesquelles figurent deux gendarmes. Le commandant de logis fraîchement débarqué du sud, le colonel Zakaria Haggar a été sérieusement blessé mais ces jours ne sont plus en danger. Les assaillants qui narguent les services de sécurité se sont emparés d'un véhicule pour l'utiliser dans une autre attaque d'un commissariat avant de disparaître sans laisser des traces.
 

Cette nouvelle attaque intervient quelques semaines après l'attaque d'un poste de police à N'Djamena faisant plusieurs morts.

 

Des telles attaques perpétrées au centre de la capitale, au grand jour, et contre les services de sécurité prouvent que l'insécurité est à son plus haut niveau et qu'il y a un problème réel au niveau de nos services de sécurité et de renseignement qui  ne disposent que d'une base de données "orale" sur les personnes douteuses. C'est le seul pays au monde, à moins que je me trompe, que maisons et rues ne sont pas numérotés. Et c'est le seul pays au monde où la carte d'identité ne dispose aucune adresse précise. Puis c'est le seul pays au monde où l'étranger peut rentrer et sortir sans attirer l'attention des services de sécurité.

Bref, il faut des professionnels pour diriger ce boulot afin de rassurer les citoyens victimes de l'insécurité. 
 

Aujourd'hui, le Tchad est envahit par environ trois millions de nouvelles têtes parmi lesquelles, on trouve des crapuleux. Il y a tout d'abord, les militaires défalqués de Moussoro en 2010, officiellement au nombre de 17 000. A cela s'ajoute, les réfugiés soudanais, centrafricains, libyens, nigérians, sans oubier les revenants tchadiens de tous ces pays cités. Puis, les hommes armés en provenance de ces pays comme la Séléka de la RCA et Bokoharam du Nigéria.