Accueil
Envoyer à un ami
Imprimer
Grand
Petit
Partager
TCHAD

Tchad : Idriss Déby justifie "des décisions très impopulaires mais nécessaires"


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 9 Août 2019


En direct. Le chef de l'Etat répond aux questions de la presse tchadienne au Palais présidentiel.


Tchad : Idriss Déby justifie "des décisions très impopulaires mais nécessaires".
Tchad : Idriss Déby justifie "des décisions très impopulaires mais nécessaires".
Répondant à Afrique média, le président Déby a indiqué que beaucoup d'actions ont déjà été posées, notamment au plan institutionnel. Selon lui, la Commission nationale des droits de l'Homme sera opérationnelle dans "quelques jours", admettant un "retard par la faute des journalistes qui n'ont pas pu désigner leurs représentants à temps."

Il a précisé que le Tchad avance dans les différents chantiers et fonde un réel espoir à "relever les défis économiques", conformément aux recommandations issues du Forum.

Interrogé par la Radio Tchad sur ce qu'il compte faire pour sortir le sport tchadien de ses difficultés et de ses problèmes, Idriss Déby a déclaré que beaucoup de stades ont été construits à travers le pays. "Nous avons investi suffisamment dans le sport. Comme je disais hier, je suis déçu, certainement, par les résultats que nous enregistrons au niveau national et régional. L'Etat a consenti beaucoup de ressources. Il y a une semaine, nous avons injecté plus de 700 millions FCFA pour le compte du sport. Il ne s'agit pas d'un problème de moyens. Il s'agit d'un problème réel d'encadrement de nos jeunes par ceux qui en ont la charge. Il s'agit aussi de la prise en main des jeunes par ces responsables là qui ont démissionné. Nous devons faire en sorte que le choses changent. Je serais aux cotés des jeunes avec le ministre en charge des sports", a indiqué le président.

Pour sa part, la Radio FM Liberté a interrogé le président sur la cherté de la vie et le rétablissement des salaires des fonctionnaires. "Notre pays fait face à plusieurs difficultés sur le plan économique, social et sécuritaire. Le Tchad dispose d'énormes atouts et potentialités pour manger à sa faim mais la cherté de la vie dû au comportement mercantile des commerçants fait que le contenu des assiettes est maigre. Aussi, vous étiez plusieurs fois intervenu en donnant des instructions aux services techniques de l'Etat de faire respecter les prix. Il n'en est. rien. Quelles seraient les dernières mesures à prendre. Excellence, à quand le rétablissement des salaires des fonctionnaires ?"

"Vous savez, ce n'est pas par un coup de tête que le Gouvernement a pris des mesures qui ont conduit à réduire le train de vie, pas seulement des travailleurs, tout le monde est travailleur, moi je suis un travailleur, tout le monde a été réduit. Le pays a connu trois chocs, le choc du pétrole, le choc de l'insécurité, le choc des réfugiés. Nous sommes un pays enclavé. Nous avons des produits à exporter. L'exportation du bétail sur pied a été réduit à moins de 30%. Le pus gros client de notre bétail c'est le Nigeria, suivi de la Libye, de l'Egypte et de l'Afrique centrale. Toutes ces portes sont fermées. Ces chocs nous ont amené à prendre des décisions très impopulaires mais nécessaires", estime le chef de l'Etat.

Idriss Déby : "On ne peut pas dire aujourd'hui que les chocs que nous avons connu sont derrière nous mais nous remontons la pente progressivement. (...) Je parlerai aussi du pétrole, nous sommes passés de 250.000 barils par jour à 30.000 barils par jour. De 100 dollars le baril à 30 dollars le baril. Les conséquences directes sont les décisions qu'on a prises pour réduire le train de vie, institutions comme salariés. Les institutions sont aussi des salariés".

S'agissant de la cherté de vie, Déby déclare que "les commerçants véreux n'ont jamais voulu obtempérer aux décisions prises". Il évoque l'opération Juste prix et les mesures du Gouvernement qui a pris sa responsabilité en "réduisant l'ensemble des taxes sur les produits de première nécessité". 

"Nous continuons notre action en laissant la Chambre de commerce faire. Bien entendu, le Gouvernement prendra le relais. Ayez espoir que la situation actuelle qui s'améliore progressivement va atteindre l'objectif recherché dans les mois à venir", dit-il.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)