Engrais chimiques, pesticides, herbicides, l'agriculture conventionnelle endommage l'environnement de façon épouvantable. L'agroécologie, "une agriculture qui respecte l'homme et son environnement" semble une solution idoine à cette destruction.
Elle est à encourager. "Si nous voulons protéger l'environnement, protéger nos sols, protéger nos eaux, il y a un levier à actionner qui est l'agroécologie ". Jous Clément, coordonnateur du programme d'adaptation au changement climatique à Swissaid ne dissimule pas son enthousiasme pour l'agroécologie. Il en est d'ailleurs le point focal.
Depuis 2016, il promeut cette forme d'agriculture via le Cadre de concertation pour la promotion des pratiques agro-écologiques. C'est une agriculture qui "ne contamine pas l’environnement et les hommes, et qui contribue à la lutte contre le réchauffement climatique ", renchérit Manemon Mapouki, secrétaire exécutif de la fédération nationale des organisations des producteurs de semences du Tchad.
A chaque pratique agro-écologique, des avantages écologiques
"Toutes les pratiques agro-écologiques sont bonnes et moins coûteuses", vante Jous Clément. Dans les zones des provinces du Guéra ou du Mayo-Kebbi Ouest, les terrains sont accidentés. Les terres arables au pied des montagnes sont souvent érodées par des torrents d'eau. Outre l'érosion du sol, l'eau emporte loin les éléments nutritifs du sol. Le cordon pierreux, une des pratiques agro-écologiques permet de "freiner" la vitesse de l'eau.
Par conséquent, l'eau et les éléments nutritifs s'infiltrent dans le sol. Les haies vives, des "plantes vivaces pérennes" qui clôturent les champs quant à elles, constituent un "brise-vent". Les haies, si elles atteignent 15 mètres, protègent les plantes jusqu'à 10 à 15 fois de leur hauteur. Aussi, ces arbres permettent de "séquestrer le CO2, donc d'atténuer le choc climatique". Leurs feuilles enrichissent le sol. Bien denses, ces haies protègent les champs de l'invasion des grands ruminants, cause d'interminables conflits intercommunautaires.
Moyen de préservation de la santé
Manemon Mapouki utilise pour ses champs des "bio fertilisants" obtenus de l'urine de sa famille. Les déjections animales permettent de fabriquer du compost, incontournable dans l'agroécologie. L'ail, le piment, les feuilles de neem, la cendre sont utilisés comme pesticides sans grand dommage sanitaire sur le consommateur.
L'agroécologie produit des "aliments de meilleure qualité souvent nutritifs et plus savoureux", loue Manemon Mapouki. Par contre, les produits de l'agriculture conventionnelle sont nocifs. "Aujourd'hui, 30% du bétail que le Tchad exporte vers Nigeria et le Cameroun n'y arrivent pas", confie Jous Clément. La cause de cette hécatombe est la consommation du foin glané dans des champs traités avec les herbicides.
Des difficultés à surmonter
Avantageuses certes, mais les pratiques écologiques nécessitent en amont une formation et surtout un "changement de mentalité". Pourtant l'habitude à l'agriculture conventionnelle est si forte qu'il est difficile de la modifier.
D'ailleurs le gouvernement, dans le souci d'atteindre l'autosuffisance alimentaire, a massivement investi dans l'agriculture conventionnelle, constituant un handicap majeur à l'agroécologie. Sur le terrain, les techniciens agricoles ignoraient jusqu'alors les pratiques agro-écologiques, ou du moins les encouragent peu. "Il a été difficile pour que les animateurs formés sur l'agroécologie puissent se comprendre avec les agents de l'ANADER", reconnaît Jous Clément.
Dans les zones arides, les paysans s'épuisent à fabriquer du compost. Environ 5 tonnes sont requises pour un champ d'un hectare. Comme on le voit, les difficultés sont grandes mais pas insolubles. Ces solutions sont la sensibilisation et "un soutien institutionnel", analyse Manemon Mapouki.
Elle est à encourager. "Si nous voulons protéger l'environnement, protéger nos sols, protéger nos eaux, il y a un levier à actionner qui est l'agroécologie ". Jous Clément, coordonnateur du programme d'adaptation au changement climatique à Swissaid ne dissimule pas son enthousiasme pour l'agroécologie. Il en est d'ailleurs le point focal.
Depuis 2016, il promeut cette forme d'agriculture via le Cadre de concertation pour la promotion des pratiques agro-écologiques. C'est une agriculture qui "ne contamine pas l’environnement et les hommes, et qui contribue à la lutte contre le réchauffement climatique ", renchérit Manemon Mapouki, secrétaire exécutif de la fédération nationale des organisations des producteurs de semences du Tchad.
A chaque pratique agro-écologique, des avantages écologiques
"Toutes les pratiques agro-écologiques sont bonnes et moins coûteuses", vante Jous Clément. Dans les zones des provinces du Guéra ou du Mayo-Kebbi Ouest, les terrains sont accidentés. Les terres arables au pied des montagnes sont souvent érodées par des torrents d'eau. Outre l'érosion du sol, l'eau emporte loin les éléments nutritifs du sol. Le cordon pierreux, une des pratiques agro-écologiques permet de "freiner" la vitesse de l'eau.
Par conséquent, l'eau et les éléments nutritifs s'infiltrent dans le sol. Les haies vives, des "plantes vivaces pérennes" qui clôturent les champs quant à elles, constituent un "brise-vent". Les haies, si elles atteignent 15 mètres, protègent les plantes jusqu'à 10 à 15 fois de leur hauteur. Aussi, ces arbres permettent de "séquestrer le CO2, donc d'atténuer le choc climatique". Leurs feuilles enrichissent le sol. Bien denses, ces haies protègent les champs de l'invasion des grands ruminants, cause d'interminables conflits intercommunautaires.
Moyen de préservation de la santé
Manemon Mapouki utilise pour ses champs des "bio fertilisants" obtenus de l'urine de sa famille. Les déjections animales permettent de fabriquer du compost, incontournable dans l'agroécologie. L'ail, le piment, les feuilles de neem, la cendre sont utilisés comme pesticides sans grand dommage sanitaire sur le consommateur.
L'agroécologie produit des "aliments de meilleure qualité souvent nutritifs et plus savoureux", loue Manemon Mapouki. Par contre, les produits de l'agriculture conventionnelle sont nocifs. "Aujourd'hui, 30% du bétail que le Tchad exporte vers Nigeria et le Cameroun n'y arrivent pas", confie Jous Clément. La cause de cette hécatombe est la consommation du foin glané dans des champs traités avec les herbicides.
Des difficultés à surmonter
Avantageuses certes, mais les pratiques écologiques nécessitent en amont une formation et surtout un "changement de mentalité". Pourtant l'habitude à l'agriculture conventionnelle est si forte qu'il est difficile de la modifier.
D'ailleurs le gouvernement, dans le souci d'atteindre l'autosuffisance alimentaire, a massivement investi dans l'agriculture conventionnelle, constituant un handicap majeur à l'agroécologie. Sur le terrain, les techniciens agricoles ignoraient jusqu'alors les pratiques agro-écologiques, ou du moins les encouragent peu. "Il a été difficile pour que les animateurs formés sur l'agroécologie puissent se comprendre avec les agents de l'ANADER", reconnaît Jous Clément.
Dans les zones arides, les paysans s'épuisent à fabriquer du compost. Environ 5 tonnes sont requises pour un champ d'un hectare. Comme on le voit, les difficultés sont grandes mais pas insolubles. Ces solutions sont la sensibilisation et "un soutien institutionnel", analyse Manemon Mapouki.