À Mougagne, un village situé à une quinzaine de kilomètres de Pala dans le canton Pala Erdé, un conflit entre éleveurs et agriculteurs a dégénéré entre le 26 et le 28 novembre 2025, faisant deux morts, six blessés et d’importants dégâts matériels, dont le saccage d’une mosquée, et l’incendie de plusieurs cases.
Trois jours après les affrontements, Mougagne tente de retrouver son calme. Si une atmosphère lourde continue de peser sur la localité, le marché hebdomadaire reprend timidement. Quelques commerçants réinstallent leurs étals, mais de nombreux habitants restent prudents, encore marqués par la violence des événements.
Selon les témoignages recueillis, tout part d’un incident survenu le 26 novembre. Un paysan, en pleine récolte de son champ de maïs, se retrouve face à un éleveur faisant entrer ses bœufs dans une parcelle dont une partie n’avait pas encore été récoltée. La dispute éclate rapidement et tourne à l’affrontement physique.
Le propriétaire du champ, Bourgon Assane, affirme que l’un de ses amis a été grièvement blessé et reçoit actuellement des soins à l’hôpital provincial de Pala, des frais qu’il dit assumer seul. Il lance un appel aux autorités pour un accompagnement. À la suite de ce premier incident, les forces de défense et de sécurité ont interpellé le présumé auteur et son père. Malgré cette intervention, la tension ressurgit le 28 novembre au marché du village.
Un jeune Foulbé aurait blessé un habitant, avant de se réfugier dans la mosquée voisine pour échapper à des jeunes du village, lancés à sa poursuite. La colère monte, la mosquée est saccagée et plusieurs cases appartenant aux protagonistes ou à leurs proches sont incendiées. Des familles, prises de peur, quittent alors précipitamment la localité.
Le chef du village, Ndakdaye Koumaye, déplore ces violences et évoque un climat de méfiance brutalement revenu, après quatre ans de cohabitation apaisée entre autochtones et communautés Fulfuldé. Il appelle les habitants à la retenue et au dialogue. Les autorités provinciales se sont rendues sur les lieux dans la foulée.
Le délégué général du gouvernement auprès de la province du Mayo-Kebbi Ouest, Abdelmanane Khatab, accompagné de son état-major et du procureur de la République, a constaté les dégâts et évalué les mesures sécuritaires déjà mises en œuvre. Lors des interpellations menées pour les besoins de l’enquête, un habitant est atteint par balle, alors qu’il tentait de s’enfuir. Il a succombé à ses blessures.
Au total, deux morts, six blessés et vingt personnes interpellées ont été enregistrés dans le cadre de la procédure judiciaire en cours. Même si le calme semble revenu dans le village, plusieurs agriculteurs affirment craindre de retourner dans leurs champs, souvent situés à plusieurs kilomètres du village. Ils redoutent une reprise des tensions tant que des solutions durables n'ont pas été trouvées.
Trois jours après les affrontements, Mougagne tente de retrouver son calme. Si une atmosphère lourde continue de peser sur la localité, le marché hebdomadaire reprend timidement. Quelques commerçants réinstallent leurs étals, mais de nombreux habitants restent prudents, encore marqués par la violence des événements.
Selon les témoignages recueillis, tout part d’un incident survenu le 26 novembre. Un paysan, en pleine récolte de son champ de maïs, se retrouve face à un éleveur faisant entrer ses bœufs dans une parcelle dont une partie n’avait pas encore été récoltée. La dispute éclate rapidement et tourne à l’affrontement physique.
Le propriétaire du champ, Bourgon Assane, affirme que l’un de ses amis a été grièvement blessé et reçoit actuellement des soins à l’hôpital provincial de Pala, des frais qu’il dit assumer seul. Il lance un appel aux autorités pour un accompagnement. À la suite de ce premier incident, les forces de défense et de sécurité ont interpellé le présumé auteur et son père. Malgré cette intervention, la tension ressurgit le 28 novembre au marché du village.
Un jeune Foulbé aurait blessé un habitant, avant de se réfugier dans la mosquée voisine pour échapper à des jeunes du village, lancés à sa poursuite. La colère monte, la mosquée est saccagée et plusieurs cases appartenant aux protagonistes ou à leurs proches sont incendiées. Des familles, prises de peur, quittent alors précipitamment la localité.
Le chef du village, Ndakdaye Koumaye, déplore ces violences et évoque un climat de méfiance brutalement revenu, après quatre ans de cohabitation apaisée entre autochtones et communautés Fulfuldé. Il appelle les habitants à la retenue et au dialogue. Les autorités provinciales se sont rendues sur les lieux dans la foulée.
Le délégué général du gouvernement auprès de la province du Mayo-Kebbi Ouest, Abdelmanane Khatab, accompagné de son état-major et du procureur de la République, a constaté les dégâts et évalué les mesures sécuritaires déjà mises en œuvre. Lors des interpellations menées pour les besoins de l’enquête, un habitant est atteint par balle, alors qu’il tentait de s’enfuir. Il a succombé à ses blessures.
Au total, deux morts, six blessés et vingt personnes interpellées ont été enregistrés dans le cadre de la procédure judiciaire en cours. Même si le calme semble revenu dans le village, plusieurs agriculteurs affirment craindre de retourner dans leurs champs, souvent situés à plusieurs kilomètres du village. Ils redoutent une reprise des tensions tant que des solutions durables n'ont pas été trouvées.
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Tchad : deux morts et des blessés dans un conflit entre éleveurs et agriculteurs à Mougagne








