Au Tchad, les prix des biens et services connaissent une hausse régulière depuis plusieurs années, mettant à rude épreuve le pouvoir d’achat des ménages.
L’inflation, alimentée par la fluctuation des prix du pétrole, la dépréciation du franc CFA sur le marché régional et les chocs climatiques affectant la production agricole, impacte directement le quotidien des familles tchadiennes, notamment dans les zones urbaines et semi-urbaines.
Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED), l’inflation annuelle a atteint environ 5,8 % en 2024, contre 3,9 % en 2023. Les produits alimentaires, qui représentent la majeure partie du budget des ménages, sont particulièrement touchés. Le prix du mil, du sorgho et du riz a augmenté de plus de 12 % sur un an, tandis que les légumes et fruits de saison connaissent des hausses ponctuelles de 15 à 20 % selon les marchés.
Ces hausses se traduisent par des difficultés croissantes pour les familles à faible revenu, qui dépensent en moyenne 70 à 75 % de leur budget en alimentation.
Face à cette vie chère, les ménages tchadiens déploient diverses stratégies d’adaptation. Dans les zones rurales, beaucoup réduisent leur consommation de certains produits importés ou de luxe et privilégient les denrées locales moins coûteuses. L’autoproduction devient également une solution : cultures vivrières, petits élevages et jardins potagers permettent de compenser partiellement la hausse des prix et de sécuriser l’alimentation familiale.
Dans les villes, certains ménages se tournent vers des achats groupés, des marchés informels ou des circuits courts pour bénéficier de tarifs plus accessibles. La hausse du coût des services de transport, de l’énergie et des loyers pèse également sur le budget des familles urbaines. Pour y faire face, certaines personnes adoptent des modes de déplacement alternatifs, comme le covoiturage ou le recours aux transports en commun, et limitent la consommation d’électricité en optimisant l’usage des appareils électroménagers. L’augmentation des prix du carburant, corrélée à l’évolution des cours internationaux, oblige également à une rationalisation des trajets et des déplacements professionnels. Le crédit et l’épargne jouent un rôle croissant dans la capacité d’adaptation des ménages.
Selon la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), le recours aux services financiers mobiles permet à de nombreux Tchadiens de sécuriser leurs fonds, de recevoir des transferts et de gérer leurs dépenses malgré l’inflation. Toutefois, la faible bancarisation estimée à 10 % de la population limite encore l’accès de beaucoup à ces outils.
Les familles démunies doivent donc s’appuyer sur la solidarité communautaire et familiale, recourant aux tontines, prêts informels et entraides locales pour surmonter les périodes de hausse des prix. Le gouvernement tchadien tente de répondre à ces pressions par des mesures de régulation et des programmes sociaux. La subvention de certains produits alimentaires de première nécessité, le suivi des prix sur les marchés et la promotion de l’agriculture locale, figurent parmi les stratégies mises en place pour contenir la vie chère.
Néanmoins, l’impact reste limité face aux facteurs externes et à la persistance des contraintes structurelles : dépendance aux importations, faibles infrastructures de stockage et de transport, et vulnérabilité aux catastrophes climatiques. L’inflation a également des effets indirects sur le tissu économique. Les petites entreprises, confrontées à la hausse des coûts des intrants, répercutent souvent ces hausses sur les consommateurs, créant un cercle où la vie chère s’auto-entretient.
Pour les ménages, cela se traduit par une réduction des dépenses non essentielles, une augmentation de l’épargne préventive, et un recours accru au travail informel ou complémentaire pour assurer les besoins quotidiens. Malgré ces difficultés, les ménages tchadiens font preuve de résilience. L’adaptation passe par l’ingéniosité dans la consommation, la diversification des sources de revenus et la solidarité communautaire.
Les experts soulignent que la lutte contre l’inflation et la vie chère nécessitera toutefois des politiques structurelles, telles que le renforcement de la production agricole locale, l’amélioration de la logistique, la régulation des prix et l’extension de l’accès aux services financiers pour tous. L’inflation et la vie chère restent des défis majeurs pour le Tchad, mais les stratégies d’adaptation des ménages révèlent une capacité à composer avec des contraintes économiques importantes.
Pour améliorer durablement le pouvoir d’achat, il faudra combiner des mesures de court terme pour protéger les familles et des réformes structurelles visant à renforcer la résilience de l’économie nationale face aux chocs alimentaires et monétaires.
L’inflation, alimentée par la fluctuation des prix du pétrole, la dépréciation du franc CFA sur le marché régional et les chocs climatiques affectant la production agricole, impacte directement le quotidien des familles tchadiennes, notamment dans les zones urbaines et semi-urbaines.
Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED), l’inflation annuelle a atteint environ 5,8 % en 2024, contre 3,9 % en 2023. Les produits alimentaires, qui représentent la majeure partie du budget des ménages, sont particulièrement touchés. Le prix du mil, du sorgho et du riz a augmenté de plus de 12 % sur un an, tandis que les légumes et fruits de saison connaissent des hausses ponctuelles de 15 à 20 % selon les marchés.
Ces hausses se traduisent par des difficultés croissantes pour les familles à faible revenu, qui dépensent en moyenne 70 à 75 % de leur budget en alimentation.
Face à cette vie chère, les ménages tchadiens déploient diverses stratégies d’adaptation. Dans les zones rurales, beaucoup réduisent leur consommation de certains produits importés ou de luxe et privilégient les denrées locales moins coûteuses. L’autoproduction devient également une solution : cultures vivrières, petits élevages et jardins potagers permettent de compenser partiellement la hausse des prix et de sécuriser l’alimentation familiale.
Dans les villes, certains ménages se tournent vers des achats groupés, des marchés informels ou des circuits courts pour bénéficier de tarifs plus accessibles. La hausse du coût des services de transport, de l’énergie et des loyers pèse également sur le budget des familles urbaines. Pour y faire face, certaines personnes adoptent des modes de déplacement alternatifs, comme le covoiturage ou le recours aux transports en commun, et limitent la consommation d’électricité en optimisant l’usage des appareils électroménagers. L’augmentation des prix du carburant, corrélée à l’évolution des cours internationaux, oblige également à une rationalisation des trajets et des déplacements professionnels. Le crédit et l’épargne jouent un rôle croissant dans la capacité d’adaptation des ménages.
Selon la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), le recours aux services financiers mobiles permet à de nombreux Tchadiens de sécuriser leurs fonds, de recevoir des transferts et de gérer leurs dépenses malgré l’inflation. Toutefois, la faible bancarisation estimée à 10 % de la population limite encore l’accès de beaucoup à ces outils.
Les familles démunies doivent donc s’appuyer sur la solidarité communautaire et familiale, recourant aux tontines, prêts informels et entraides locales pour surmonter les périodes de hausse des prix. Le gouvernement tchadien tente de répondre à ces pressions par des mesures de régulation et des programmes sociaux. La subvention de certains produits alimentaires de première nécessité, le suivi des prix sur les marchés et la promotion de l’agriculture locale, figurent parmi les stratégies mises en place pour contenir la vie chère.
Néanmoins, l’impact reste limité face aux facteurs externes et à la persistance des contraintes structurelles : dépendance aux importations, faibles infrastructures de stockage et de transport, et vulnérabilité aux catastrophes climatiques. L’inflation a également des effets indirects sur le tissu économique. Les petites entreprises, confrontées à la hausse des coûts des intrants, répercutent souvent ces hausses sur les consommateurs, créant un cercle où la vie chère s’auto-entretient.
Pour les ménages, cela se traduit par une réduction des dépenses non essentielles, une augmentation de l’épargne préventive, et un recours accru au travail informel ou complémentaire pour assurer les besoins quotidiens. Malgré ces difficultés, les ménages tchadiens font preuve de résilience. L’adaptation passe par l’ingéniosité dans la consommation, la diversification des sources de revenus et la solidarité communautaire.
Les experts soulignent que la lutte contre l’inflation et la vie chère nécessitera toutefois des politiques structurelles, telles que le renforcement de la production agricole locale, l’amélioration de la logistique, la régulation des prix et l’extension de l’accès aux services financiers pour tous. L’inflation et la vie chère restent des défis majeurs pour le Tchad, mais les stratégies d’adaptation des ménages révèlent une capacité à composer avec des contraintes économiques importantes.
Pour améliorer durablement le pouvoir d’achat, il faudra combiner des mesures de court terme pour protéger les familles et des réformes structurelles visant à renforcer la résilience de l’économie nationale face aux chocs alimentaires et monétaires.
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Tchad : inflation et vie chère, comment les ménages tchadiens s’adaptent








