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TCHAD

Tchad : l’UNJCP appelle à l’arrêt des marches qui fragilisent le pays


Alwihda Info | Par Ali Moussa - 19 Mai 2021


Pour l'Union Nationale des Jeunes Cadres pour la Consolidation et la Cohabitation Pacifique, les marches pacifiques organisées au Tchad n'ont conduit qu'aux pertes en vies humaines, depuis l'avènement de la démocratie en 1990.


En raison de la situation sociopolitique qui prévaut actuellement au Tchad, l'Union Nationale des Jeunes Cadres pour la Consolidation et la Cohabitation Pacifique (UNJCP) a rendu public un communiqué ce mardi 18 mai 2021 à son siège. Ainsi, l’UNJCP appelle tous les Tchadiens, et en particulier la Coordination des Actions Citoyennes "Wakit Tama " à arrêter d'organiser des marches qui fragilisent le pays au jour le jour, en ce moment de crise sociopolitique.

Pour le coordonnateur de l'UNJCP, Me Sidick Sougui Lony, les diversités culturelles et religieuses, basées sur les egos, continuent d'avoir un impact négatif avec un rythme effrayant au sein des communautés tchadiennes. Les marches pacifiques organisées au Tchad n'ont conduit qu'aux pertes en vies humaines depuis l'avènement de la démocratie en 1990. Soixante ans après l'indépendance, les conflits d'intérêts humains ont modifié le style du vivre-ensemble au Tchad, selon les contextes politiques, culturels et religieux.

Ces conflits qui séquestrent le pays, n'ont point d'importance. Car rien sur terre n'est au-delà de l'amour du prochain, de consolidation de la paix et à forte raison du vivre-ensemble. Un avenir prospère et durable exige des changements de la part des citoyens, des organisations de la société civile, des partis politiques et ce, à l'échelle locale, nationale et mondiale. On parle ici d'une transformation profonde qui passe par la communication, a soutenu Me Sidick Sougui Lony. Que savons-nous exactement de l'impact de ces marches sur l'avenir de notre progéniture ? Connaissons-nous les méthodes les plus efficaces pour en pallier ? Nos efforts de revendication visent-elles à favoriser l'évolution de la situation vers un Tchad unique, paisible et prospère ? S'interroge-t-il.

« Nous échouerons dans nos actions entreprises si nous nous nous bornons à la conception de la communication revendicative limitée sur les egos. Pour favoriser une transformation profonde, nous devrions par le truchement des nouvelles méthodes de communication, toucher les différentes cultures, rejoindre les différentes organisations de la société civile, partis politiques et créer ensemble les bases nécessaires à une nouvelle gestion du pays impliquant la justice et le respect des droits humains. Elles apporteront des solutions durables aux défis de la cohabitation pacifique au Tchad », a affirmé Me Sidick Sougui Lony. Me Sidick Sougui Lony indique que la gestion du changement est une manière structurée d'appréhender la transformation auprès des citoyens, des organisations de la société civile afin de passer à la situation actuelle à la situation souhaitée. Selon lui, quelques principes s'imposent : cibler les changements souhaités ; comprendre les mentalités et les cultures ; respecter les besoins et les contextes ; associer les parties prenantes ; établir des relations et un capital social par les biais des réseaux ; faciliter l'accès aux connaissances ; s'appuyer sur les personnes et les organisations désireuses d'apprendre et veiller à la rigueur et à la cohérence de l'action qui permet de passer de la parole aux gestions.

Et ces solutions ne peuvent atteindre que par les plaidoyers et lobbies, qui ne donneront que des résultats favorables à l'immédiat. L'UNJCP demande à la Coordination des Actions Citoyennes « Wakit Tama », aux partis politiques, et autres associations de la société civile, aux organisateurs des marches pacifiques, de revivre comme victime principale, les conséquences de ces différentes marches organisées et d'analyser les impacts négatifs sur la vie du Tchad.

« Parler de la cohabitation pacifique au Tchad en ce moment où les tensions sont vives, c'est à juste titre dire à son frère : je reconnais mon tort à travers le gouvernement avoir tué Aggé, tué Kondol, tué, tué... mais c'est un acte involontaire de la vie professionnelle. Et pour que les fauteurs de troubles et le gouvernement actuel puissent reconnaître leur tort, il est question d'organiser des lobbies pour un changement positif du Tchad », a souligné Me Sidick Sougui Lony.
L'UNJCP interpelle Wakit Tama, les autres associations de la société civile et les partis politiques de faire des plaidoyers et lobbies, afin de faciliter la tenue d'un dialogue national inclusif et promouvoir la mise en place de ce gouvernement de transition qui répond effectivement aux besoins, selon les défis majeurs relevés par le Premier ministre de la transition devant l'Assemblée nationale dans son programme politique pour une durée de 18 mois.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)