Tchad : l'eau, une denrée rare à Abéché

Dans le chef-lieu de la région du Ouaddai, deuxième ville du Tchad, et troisième sur le plan économique, l'accès à l'eau potable reste un défi majeur. Ainsi, les ménages ont du mal à se ravitailler en eau potable, car les prix varient selon la qualité.

En effet, l'eau de forage d'un pousse-pousse de dix bidons coûte 1500 FCFA. Celui de la SNE coûte 1000 FCFA, ce qui prouve à suffisance l'incapacité de cette société à approvisionner la ville en eau potable. La vente d'un bidon est difficile à réaliser, et ceux qui n'ont pas 1000 ou 1500 FCFA, sont obligés de s'associer pour en payer.

La raison principale de cette rareté d'eau à Abéché, selon Tah Brahim, commerçant, est que la ville est éloignée des zone d'eau, alors que son économie est essentiellement basée sur la vente du bétail. Pour lui, à ce niveau, le partage d'eau entre les bétails et les hommes cause problème, car dans chaque ménage, l'on trouve du bétail. Il d’ailleurs consomme beaucoup d'eau et les hommes utilisent également l'eau à d'autres fins. Face à cela, les autorités sont fortement interpellées, pendant qu'à Ndjamena par exemple, dans certains quartiers, l'eau est gratuite.