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TCHAD

Tchad : la malnutrition aigüe, une réalité qui touche des millions de personnes


Alwihda Info | Par Info Alwihda - 22 Mai 2021



Des denrées alimentaires dans un marché au Tchad. illustration © Hassan Djidda/Alwihda Info
Des denrées alimentaires dans un marché au Tchad. illustration © Hassan Djidda/Alwihda Info
Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a dressé ce mois de mai une note de plaidoyer en faveur d’une réponse coordonnée et inclusive en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle au Tchad. D'après l'OCHA, une action urgente est nécessaire afin de contrer les effets dévastateurs de l’insécurité alimentaire et la malnutrition au Tchad.

"La malnutrition aigüe, une triste réalité qui continue de toucher des millions de personnes au Tchad, notamment les enfants affectant gravement leur santé et leur développement et qui demeure la première cause de mortalité infantile", indique la note.

En 2021, il y aura plus de 2,2 millions de personnes souffrant de malnutrition aigüe, parmi lesquelles plus de 400 000 cas d’enfants de moins de cinq ans sévèrement affectés, près de 1,5 million de cas modérés, et près de 350 000 cas modérés de femmes enceintes et allaitantes qui auront besoin de réhabilitation nutritionnelle. De ce fait, une amélioration de la couverture de prise en charge est nécessaire afin d’atteindre les zones éloignées ou inaccessibles à travers l’ouverture de nouvelles unités nutritionnelles fixes et mobiles, préconise l'OCHA.

L’insécurité alimentaire sévère est une menace pour de nombreux ménages, particulièrement vulnérables aux chocs lors des saisons critiques et qui se retrouvent dans des situations de fragilité extrême. Si le Gouvernement, la société civile et les partenaires humanitaires et de développement ne prévoient pas une assistance alimentaire pendant la saison de soudure, plus de 1.7 million de personnes en situation d’insécurité alimentaire sévère vont recourir à des stratégies de survie négatives, d'après l'OCHA.
"La réponse durable aux crises alimentaires et nutritionnelles passe par une approche holistique et combinée pour limiter leur aggravation et réduire les risques et vulnérabilités. (...) Si un soutien d’urgence aux moyens d’existence n’est pas apporté aux populations les plus vulnérables déjà en phase sous pression, le risque qu’elles basculent, l’année prochaine, en phase de crise et par conséquent aient besoin d’une aide alimentaire d’urgence est très élevé".

Une nouvelle aggravation de la situation alimentaire et nutritionnelle pourrait avoir un impact sur la situation politique et sécuritaire dans le pays, conclut la note de plaidoyer de l'OCHA. Par ailleurs, en cas d’impossibilité de rassembler tous les fonds nécessaires, le volume de l’assistance pourrait être réduit.

Jeudi, le Conseil de paix et de sécurité de l'Union Africaine a alerté sur "la situation humanitaire désastreuse au Tchad" et a lancé un appel aux États membres de l'Union africaine et à la communauté internationale, y compris les Nations unies, pour qu'ils augmentent rapidement leur aide humanitaire aux populations dans le besoin, en particulier aux personnes déplacées et aux réfugiés.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)