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TCHAD

Tchad: regard sur la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture, des Mines et d’Artisanat (CCIAMA)


Alwihda Info | Par - ҖЭBIЯ - - 23 Juillet 2008


Comme son homologue tchadien, Tonton Bob s’est autoproclamé président et s’est rendu en Egypte pour dire à ses homologues de se taire. Dans tous les cas, la mal gouvernance a atteint son summum dans les deux pays et c'est ce que ces articles tentaient d'établir.


Tchad: regard sur la Chambre de Commerce, d’Industrie,  d’Agriculture, des Mines et d’Artisanat (CCIAMA)

Par Dr Djimé Adoum


Nous sommes de retour au bled après notre visite virtuelle au Zimbabwe. Notre absence n’était pas une fuite de responsabilité quant à ce qui se passe au pays des Sao. Notre tour d’horizon virtuel était plutôt motivé par les faits irréfutables que les deux pays sont classés parmi les pays les plus ratés de la planète. Des élections ont eu lieu au Zimbabwe. L’opposition politique unie a remporté les législatives mais s’est vu arraché la présidentielle. Le deuxième tour de l’élection présidentielle était, sans conteste, une véritable mascarade. Comme son homologue tchadien, Tonton Bob s’est autoproclamé président et s’est rendu en Egypte pour dire à ses homologues de se taire. Dans tous les cas, la mal gouvernance a atteint son summum dans les deux pays et c'est ce que ces articles tentaient d'établir. Aux dernières nouvelles, la tentative de rapprochement des deux camps semble se réaliser. Si Tonton Bob et le cousin Morgan réussissent à colmater les brèches, le Zimbabwe aura gagné et sortira progressivement de l’abime.

Revenons maintenant au sujet du présent article. Nous rappelons à nos lecteurs qu’il y a bel et bien d’autres secteurs qui souffrent de mal gouvernance. Nous ferons donc des efforts pour jeter un regard au fur et à mesure que les données deviennent disponibles. Notre regard sur la CCIAMA est motivé par le fait que cette institution publique devrait jouer un rôle significatif dans l’épanouissement du secteur privé. Nous allons donc mettre les choses dans leur contexte pour nous permettre de suivre l’évolution de cette situation en nous référant au Bulletin Trimestriel Bilingue d'informations économiques et des Affaires de la CCIAMA du deuxième trimestre 2007. Dans ce bulletin, il est écrit qu'au cours d'une audience avec le bureau exécutif de la CCIAMA, le président de la République a déclaré : « je rassure le secteur privé du soutien du Gouvernement » . En d’autres termes, le président de la république estime que l’implication du secteur prive est une nécessité impérieuse pour le développement socio-économique du pays. Nous ajouterons que l'action du secteur privé dans l'épanouissement économique de notre pays gagnerait grandement si les acteurs jouaient selon les mêmes règles et étaient égaux devant la loi. Nonobstant cette observation, on peut retenir que ce que le président Idriss Deby voulait dire est que le bureau exécutif et les membres de la CCIAMA doivent jouer un rôle déterminant dans l'évolution économique et sociale du Tchad.

Seulement, voilà que pratiquement un an plus tard, rien ne semble se jouer en fonction des objectifs identifiés. Le hic, et selon le Journal le Temps No 565 du 17 juin 20008, ce bureau exécutif serait issu d'élections qui laissent beaucoup à désirer. A en croire les récits du journal, c’est une véritable kermesse du désordre qui s’installe à la CCIAMA. D’autres sources rapportent que l’actuel premier vice-président en l’occurrence M. Khalil Djalal convoiterait le fauteuil présidentiel de M. Souradj Khoulamallah, accusé lui aussi de très fortes irrégularités dans sa manière de gérer la CCIAMA. On parlerait même de règlement de comptes pour des gains personnels ou qu'il serait question de se débarrasser de M. Souradj Koulamallah et pour quelle raison ? Nous attendons certainement la version des uns et des autres pour éclairer nos lecteurs. Si le secteur privé tchadien devait attendre que la CCIAMA s’assainisse, on risquerait d'attendre pour longtemps. Ainsi va le pays des Sao.

Affaire à suivre


Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)