Leader du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC) et signataire de l’Accord de paix de Khartoum du 6 février 2019, le général Abdoulaye Miskine a été arrêté en 2019 alors qu’il se trouvait au Tchad dans le cadre d’une médiation de paix, à l’invitation du défunt Maréchal Idriss Déby Itno. Placé sous mandat de dépôt le 1er juin 2020, il est depuis incarcéré avec trois coaccusés, sans procès ni ordonnance régulière de prolongation de détention, selon ses avocats.
Dans une requête adressée en octobre 2025 au Procureur général près la Cour d’appel de N’Djamena et au Président de la Chambre d’accusation, le collectif de défense — composé notamment de Me Benjamin Mamgodibaye, Me Mog-Nan Kembetiadé et Me Madjitebaye Ganguimbaye — dénonce une détention préventive manifestement illégale, en violation des articles 313, 314 et 315 du Code de procédure pénale tchadien, qui limitent la détention préventive à un an en matière criminelle.
Malgré la clôture de l’instruction et la transmission du dossier depuis janvier 2021, aucune audience n’a été programmée. Les avocats parlent d’un « silence judiciaire » préoccupant et ont saisi la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), estimant que leurs clients sont victimes d’une détention arbitraire prolongée.
Au-delà des aspects juridiques, la santé du général Abdoulaye Miskine constitue une source majeure d’inquiétude. Selon ses conseils, il souffre de multiples pathologies graves : hypertension, insuffisance rénale, diabète et troubles de la vision. En mai 2025, ses avocats ont dénoncé la confiscation de ses médicaments, de ses effets personnels et même d’une somme destinée à ses soins médicaux, lors d’une fouille à la prison de Klessoum. Une situation qualifiée d’« acte grave » et assimilée à une mise en danger volontaire de sa vie.
À plusieurs reprises, notamment en février 2024 et février 2025, des libérations massives de détenus ont été accordées par décret présidentiel. Pourtant, le général Miskine n’a bénéficié d’aucune mesure de clémence, malgré son état de santé déclinant et l’absence de jugement. Pour ses avocats, cette situation transforme progressivement une affaire judiciaire en dossier politique, nécessitant une décision au plus haut niveau de l’État.
Dans ce contexte, l’hypothèse d’une grâce présidentielle ou, à défaut, d’une mise en liberté d’office fondée sur le droit, apparaît pour la défense comme une issue raisonnable, conforme à la loi et aux engagements du Tchad en matière de droits humains. Une telle décision, estiment-ils, enverrait un signal fort en faveur de l’État de droit, de la justice équitable et du respect des accords de paix régionaux. Le général Abdoulaye Miskine pourrait être libéré en même que l'ancien premier ministre Succes Masra et le général Idriss Youssouf Boy.
À quelques jours du Nouvel An, le sort du général Abdoulaye Miskine demeure suspendu à une décision politique et judiciaire attendue, au croisement de la justice, de l’humanitaire et de la stabilité régionale.
Dans une requête adressée en octobre 2025 au Procureur général près la Cour d’appel de N’Djamena et au Président de la Chambre d’accusation, le collectif de défense — composé notamment de Me Benjamin Mamgodibaye, Me Mog-Nan Kembetiadé et Me Madjitebaye Ganguimbaye — dénonce une détention préventive manifestement illégale, en violation des articles 313, 314 et 315 du Code de procédure pénale tchadien, qui limitent la détention préventive à un an en matière criminelle.
Malgré la clôture de l’instruction et la transmission du dossier depuis janvier 2021, aucune audience n’a été programmée. Les avocats parlent d’un « silence judiciaire » préoccupant et ont saisi la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), estimant que leurs clients sont victimes d’une détention arbitraire prolongée.
Au-delà des aspects juridiques, la santé du général Abdoulaye Miskine constitue une source majeure d’inquiétude. Selon ses conseils, il souffre de multiples pathologies graves : hypertension, insuffisance rénale, diabète et troubles de la vision. En mai 2025, ses avocats ont dénoncé la confiscation de ses médicaments, de ses effets personnels et même d’une somme destinée à ses soins médicaux, lors d’une fouille à la prison de Klessoum. Une situation qualifiée d’« acte grave » et assimilée à une mise en danger volontaire de sa vie.
À plusieurs reprises, notamment en février 2024 et février 2025, des libérations massives de détenus ont été accordées par décret présidentiel. Pourtant, le général Miskine n’a bénéficié d’aucune mesure de clémence, malgré son état de santé déclinant et l’absence de jugement. Pour ses avocats, cette situation transforme progressivement une affaire judiciaire en dossier politique, nécessitant une décision au plus haut niveau de l’État.
Dans ce contexte, l’hypothèse d’une grâce présidentielle ou, à défaut, d’une mise en liberté d’office fondée sur le droit, apparaît pour la défense comme une issue raisonnable, conforme à la loi et aux engagements du Tchad en matière de droits humains. Une telle décision, estiment-ils, enverrait un signal fort en faveur de l’État de droit, de la justice équitable et du respect des accords de paix régionaux. Le général Abdoulaye Miskine pourrait être libéré en même que l'ancien premier ministre Succes Masra et le général Idriss Youssouf Boy.
À quelques jours du Nouvel An, le sort du général Abdoulaye Miskine demeure suspendu à une décision politique et judiciaire attendue, au croisement de la justice, de l’humanitaire et de la stabilité régionale.
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Tchad : vers une libération du général Abdoulaye Miskine à l'occasion du Nouvel An ?







