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ANALYSE

​Enfants issus de l'adultère : une vie dévastée


Alwihda Info | Par Bara Lutter King - 16 Avril 2024


Récemment, le monde a célébré la Journée mondiale de l'enfance, conformément à la recommandation des Nations unies de 1945 sur les droits de l'enfant. L'objectif est de construire une société où ces derniers peuvent s'épanouir librement. Malheureusement, ceux issus de l'adultère vivent dans l'ombre du mépris.


Illustration © Pixabay
Illustration © Pixabay
Dans la société tchadienne, de nombreux enfants sont le fruit d'adultère. Malheureusement, ce sujet reste tabou et peu évoqué dans les médias. Cependant, ces enfants ne sont pas bien accueillis : les mauvaises langues les appellent cruellement "bâtards". Ils font face à plusieurs problèmes, notamment le rejet, la maltraitance et la discrimination, entre autres. Contrairement à la Convention des droits de l'Homme, qui définit la liste des droits de l'enfant, à savoir : le droit à la vie, à la santé, à l'éducation, au jeu, à appartenir à une famille, à être protégé contre toute violence et discrimination. Malheureusement, tout semble difficile à comprendre, car au lieu de s'attaquer aux adultes concernés, c'est l'enfant innocent qui en pâtit.

Une vie dans l'ombre

La plupart des hommes mariés préfèrent garder secret l'enfant conçu en dehors du mariage et versent une pension alimentaire à sa mère. Cependant, l'enfant est privé de l'amour paternel, source d'une éducation déficiente. Comment l'enfant peut-il payer le prix de la double vie de son père ? Trop souvent, un tel enfant est déclaré lors des funérailles de son père, connu sous le nom choquant d'"enfant caché" du défunt. Cela pose un sérieux problème lors du partage de l'héritage. Toutefois, dans la plupart des cas, l'enfant adultérin ne bénéficie de rien, en raison de nos mœurs, traditions et religion. Même si les textes internationaux traitent les enfants adultérins et légitimes sur un pied d'égalité en ce qui concerne le partage de l'héritage.

Pourtant, ils n'ont rien demandé

Personne n'a souhaité naître d'une relation extra-conjugale. Pourquoi l'enfant né hors mariage devrait-il payer le prix des actes de ses parents ? Pourquoi devrait-il subir le courroux de la société alors qu'il n'a rien fait ? Pourquoi devrait-il porter le fardeau de ses parents ? Comment peut-il vivre avec ce lourd fardeau ? Autant d'interrogations qui nécessitent une réflexion sur la violence faite aux enfants nés hors mariage.

Toutefois, parmi les droits de l'enfance, figure en bonne place celui d'appartenir à une famille, d'être protégé contre la violence et la discrimination. Il est possible d'éviter de faire des enfants hors mariage pour ne pas créer de problèmes à la société, que ce soit de son vivant ou après. La question de la protection des enfants légitimes demeure déjà un autre défi.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)