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AFRIQUE

Cameroun : Le BIR améliore la mobilité dans l'Extrême-Nord, le spectre de Boko Haram persiste


Alwihda Info | Par - 27 Septembre 2025


Depuis le 7 août 2025, l’opération Alpha du Bataillon d'Intervention Rapide (BIR) conduit des travaux d’aide à la mobilité sur la Nationale n°1 afin de faciliter les déplacements des usagers entre Kousséri et Fotokol.




Le tronçon Dabanga – Tildé a été aménagé et les zones critiques, telles que Kabo et Gassama, ont été prises en compte. Ces travaux, menés de jour comme de nuit, témoignent de l’engagement constant du BIR dont la mission est la protection et le bien-être des populations de l’Extrême-Nord.




 

Attaque et enlèvements sur l'axe Maroua-Kousséri

 
Malgré les efforts des forces de défense, la menace sécuritaire demeure vive dans la région. Le jeudi 14 août 2025, un bus de 18 places a été attaqué par des hommes armés, présentés comme des membres de la secte Boko Haram, à Zigagué sur la route Kousséri-Maroua.
 
L'attaque a fait un mort et a conduit à l'enlèvement de plusieurs passagers, les assaillants réclamant des rançons aux familles.

Cameroun : Le BIR améliore la mobilité dans l'Extrême-Nord, le spectre de Boko Haram persiste



 

Libération des otages et tragédie personnelle

 
Une traque menée par les forces camerounaises, incluant le BIR, la Gendarmerie et l'Armée, en coordination avec la Force Multinationale et les comités de vigilance, a conduit à la libération de 13 otages à l'intérieur du territoire nigérian. Parmi eux figuraient trois Tchadiens et dix élèves camerounais enlevés la veille.

 
Recevant les enfants à Maroua, le Gouverneur de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, a confirmé la libération tout en annonçant une triste nouvelle. « Malheureusement, monsieur Bessala Bryan a été tué », a-t-il déclaré.

 
L’exécution sommaire de Bryan Bessala, faute de non-paiement de rançon, a provoqué une vive émotion dans le pays. La mère, dont les cinq enfants avaient été kidnappés dans le bus, a appris la mort de son fils alors que des lanceurs d’alerte et des citoyens avaient réussi à lever près de 6 000 000 FCFA en 24 heures pour aider à payer les rançons exigées. L'aide est malheureusement arrivée trop tard.

 
Ces enlèvements rappellent que, malgré un affaiblissement notable ces dernières années, la secte Boko Haram reste active dans cette région frontalière du Nigeria et du Tchad. Le silence initial du gouvernement camerounais suite à l’attaque avait été dénoncé par l’opposition et la société civile, appelant à une communication plus rapide sur cette menace persistante.
Peter Kum
Peter Kum est un jeune journaliste doté d’une expérience d’une quinzaine d’années dans la collecte... En savoir plus sur cet auteur



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