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INTERNATIONAL

Centrafrique : La traque couteuse, inextinguible et juteuse de Joseph Kony


Alwihda Info | Par Rodrigue Joseph Prudence MAYTE - 30 Juillet 2013



Il est impossible d’avoir à l’heure actuelle une vue systémique et un bilan approximatif sur la traque de la rébellion ougandaise de Joseph Kony dans toutes les préfectures de Mbomou et de Haut Mbomou. A l’origine, cette rébellion a été traquée en  Ouganda de la même manière qu’on cherche une aiguille dans une botte à foin au point qu’elle transita durant un laps de temps en République Démocratique du Congo pour poser in fine ses valises dans les deux grandes préfectures citées ci-haut de la République Centrafricaine. De prime abord, la rébellion de Joseph Kony a véritablement tétanisé la population locale de ces deux préfectures depuis son avènement en Centrafrique. Inutile de répertorier tous les  événements macabres, les pires atrocités, les actes d’animosités et de barbaries perpétrés par cette rébellion en Centrafrique puisqu’ il s’est avéré que Joseph Kony, le chef des rebelles, a été déclaré « Wanted » par les grandes  instances internationales.
 
D’ores et déjà, il faut admettre que la rébellion de Joseph Kony multiplie ses escapades dans toutes les préfectures de Mbomou et de Haut Mbomou depuis quelques années et les rebelles déambulent sans sonner trompette ni tambour avec leurs cortèges de désacralisation de l’espèce humaine par l’entremise du cannibalisme. Aussi, ils embrigadent manu militari  les enfants (filles et garçons) dans la rébellion pour des fins purement diverses et ils les lâchent après plusieurs mois ou années de dévergondages dans la nature sachant que ces jeunes sont désormais devenus des machines à tuer voire des potentiels  rebelles pour la déstabilisation du pays si  jamais une structure adéquate ne les prenne pas en charge pour une orientation sociale idoine. En plus, la rébellion de Joseph Kony a toujours brillé par ses actes de vandalismes  et ses multiples cas de viols sur la gente féminine. De village en village…Partout où ces rebelles passent, c’est la désolation générale et un remords inextinguible. En réalité, les femmes sont violées, violentées et mutilées à tout va et cette pratique continue toujours et encore…
 
Il est vrai que depuis bientôt dix (10) ans, les forces ougandaises sous l’égide de quelques instructeurs des forces spéciales américaines traquent cette rébellion sur le territoire centrafricain. Seulement, il convient d’admettre qu’il n’y a eu aucune avancée palpable sur le plan sécuritaire depuis la présence de ces forces étrangères. Curieusement, la rébellion s’active encore davantage et la forêt centrafricaine semble être en danger avec l’abattage frauduleux de l’espèce animalière notamment des éléphants. De surcroît, le sous sol des préfectures de Mbomou et de Haut Mbomou dégage non seulement une richesse non négligeable mais subit également  des manœuvres extractives peu orthodoxes. D’ailleurs, des informations de sources concordantes mettent en exergue le scénario selon lequel, les ivoires (substance osseuse qui constitue la plus grande partie des dents, les défenses d’éléphant) sont régulièrement vendus dans un pays de l’Afrique anglophone via l’Ouganda …Un cycle régulier de vente qui a toujours rendu la poursuite de Joseph Kony inextinguible pour le pays bénéficiaire, couteuse pour le pays victimisé et juteuse pour les stratèges de la traque.
 
A travers cette rébellion de Joseph Kony, la Centrafrique est devenue une valeur vénale et on s’interroge sur la capacité de nuisance de ce trublion qui échappe  par hasard aux américains. Comment Joseph Kony qui n’a même pas le physique d’un thésard appliqué pourrait ‘il échapper autant que faire se peut aux moyens sophistiqués de localisation des américains ? Un essayiste centrafricain disait : « Tant que ceux qui militent pour l’indépendance du Sud soudan ne finiront pas de donner les appuis nécessaires à ce pays en pleine construction, la traque de Joseph Kony serait toujours un bouc émissaire et la Centrafrique un dindon de farce ». La rébellion de Joseph Kony restera bien évidemment une équation dont les inconnus échapperont aux Centrafricains. Toutefois, il est important de cautériser les plaies béantes laissées lors du passage des rebelles dans la conscience de la population locale... L’occasion fait le larron pour que des associations ,qui prônent l’épanouissement et la protection de la femme à l’instar de Pauline Femme Centrafricaine dans le 7ème arrondissement à Bangui, puissent se déployer sur tout le territoire centrafricain en vue d’apaiser et de mettre en confiance ces femmes qui deviennent de plus en plus la proie de ces tyrans sanguinaires.
 
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, polémiste
[email protected]
France (Vitré)




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