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Circulation: La population Ndjamenoise invoque Dieu


Alwihda Info | Par Alwihda Info - 23 Juin 2011


La rafle ne concerne que 5ème, 7ème, 8ème arrondissements pour l’instant. Les autres arrondissements attendent leur tour au courant des mois qui suivent.


Circulation: La population Ndjamenoise invoque Dieu

Une rafle sans merci s’opère depuis quelques temps sur la population Ndjamenoise. Les vendeurs et vendeuses sont devenus les proies consommables des agents municipaux et des éléments de la gendarmerie en renfort. Après avoir fini avec deux phases électorales au Tchad, la politique d’apaisement tourne la page.

 

Rakis. F

« Nous allons améliorer la condition de vie en luttant contre la cherté de vie s’appelle vous allez voir », récitent regrettablement les commerçants du marché de Dembé, en remarquant une guerre sans vergogne. La population dupe croit bien que l’époque de l’extrémisme et de la pauvreté dans le monde tchadien est enfouie alors qu’elle se rend compte à l’évidence que rien n’est plus clair que le passé. Un tour dans les marchés de la capitale et les ronds points, pour constater que les commerces sont plongés dans le désarroi, particulièrement ceux qui bordent les rues. C’est ainsi que pensent certains « mauvais cœurs » de ceux qui opèrent.

 

De son point de vue, un commerçant s’interroge : « La vie des Ndjamenois est gâchée. Si Dieu n’intervient pas, qui d’autre pourra résoudre nos problèmes ».

 

Tout autour du marché, la population vise l’espoir face à un déguerpissement qui plane sur eux en cette période de pluies. « A cause du transfert des déchets ? Nous ne bougeons pas de ces lieux. Nous sommes là depuis des années. Cette femme se moque de qui (en faisant référence au Maire) ? Transfert des déchets…? Pourquoi pas ailleurs ? », S’insurge Gabriel Tadangoung, un ressortissant de Boumou.

 

En prenant la fuite par peur d’être arrêté, un automobiliste provoque six cas d’accidents mortels, les blessés se trouvent dans les hôpitaux et les centres de santé de la place. La population d’Ambata, a quant à elle crié.

 

 « Oh Dieu, au secours, la mairie nous fout de la merde. Nous sommes engloutis. Nos enfants souffrent de paludisme, nous venons à l’hôpital et on nous taxe très cher. Nous n’avons pas d’argent. Agit Dieu. Nous ne mangeons pas à notre faim, tout est cher au marché », filtrait un croyant lors du discours d’un pasteur de l’Église Pentecôtiste. Le miracle, la solution ? Ils l’attendent avec impatience sachant que la population n’est jamais consultée dans les mesures et décisions.

 

La rafle ne concerne que 5ème, 7ème, 8ème arrondissements pour l’instant. Les autres arrondissements attendent leur tour au courant des mois qui suivent.

 

Les sources communales justifient le « va-t-en guerre » de la mairie contre les vendeurs ambulants ; « Ce n’est pas pour faire du mal à ses concitoyens mais c’est pour le bien être et le bien fondé de leur existence », souligne un responsable de la Mairie, interrogé par Alwihda. Les mêmes sources révèlent que cette rafle a pour objet de rendre la ville aérée, fiable, saine... afin qu’elle reflète l’image au moins d’une ville de l’Afrique centrale. Maintenant on ne parle pas de la vitrine de l’Afrique mais seulement l’image de l’Afrique centrale et pas toute l’Afrique. Notre Mairie s’est peut être rendue compte de l’état des poubelles qui jonchent les rues des quartiers populaires comme Ridina etc. « On a  honte de voir l’état délabré de ces quartiers », s’insurge un responsable de la Mairie.

 

Pour sa part, le citoyen se demande : Est-ce que ce n’est pas une manière de chercher les poux sur la tête des autres ?

 




Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)