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TCHAD

IDI : "Je suis un homme qui fait ce qu’il dit et qui dit ce qu’il fait"


Alwihda Info | Par - 3 Décembre 2011



Le Président de la République, Idriss Déby, lors de son discours. 1er décembre/Moundou. Crédits photos : DGCOM/PR
Le Président de la République, Idriss Déby, lors de son discours. 1er décembre/Moundou. Crédits photos : DGCOM/PR
Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
Madame la Première Dame ;
Mesdames et Messieurs les Présidents des grandes Institutions
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;
Mesdames et Messieurs les Chefs des Missions Diplomatiques et Représentants des Organisations Internationales et Non Gouvernementales ;
Monsieur le Gouverneur de la Région du Logone Occidental ;
Madame la Présidente du Comité de Gestion de la ville de Moundou ;
Populations laborieuses du Logone Occidental ;
Moundoulaises, Moundoulais


Moundou accueille aujourd’hui, 1er Décembre 2011, les festivités marquant la commémoration de la 21éme Journée de la Liberté et de la Démocratie. Cette journée nous offre l’occasion de jeter un regard rétroactif et de mesurer le chemin que nous avons parcouru ensemble depuis la date historique du 1er Décembre 1990 et de continuer à projeter l’avenir de notre chère patrie. L’année dernière, c’était la ville d’Ati, chef lieu de la Région du Batha qui nous accueillait pour la circonstance ;

Cette année, c’est à Moundou, la capitale économique, que revient la responsabilité, une responsabilité agréable sans doute, de recevoir les enfants de toutes les autres régions du Tchad.


Mes sœurs et frères du Logone Occidental et de Moundou, je vous adresse mes remerciements et ma profonde gratitude pour l’accueil fraternel que vous avez réservé à toutes les délégations qui ont effectué le déplacement de Moundou, à la Première Dame ainsi qu’à moi-même.

Je voudrais par la même occasion, féliciter le Comité d’organisation des festivités commémoratives de la vingt énième (21éme) Journée dela Liberté et de la Démocratie pour avoir abattu un travail de qualité dans un délai record.

Mesdames et Messieurs, chers compatriotes ;

La commémoration de la Journée de la Liberté et de la Démocratie constitue un moment fort dans l’histoire de la construction de la nation tchadienne et du renforcement de notre jeune démocratie que nous voulons consensuelle, apaisée et dynamique. Hier, le Tchad était considéré comme le dernier pays de la planète. A telle enseigne que certains d’entre nous n’osaient afficher leur nationalité. La Tchadienne ou le Tchadien est aujourd’hui fier et digne d’arborer sa nationalité ; notre pays est cité en exemple pour les progrès de son processus démocratique. Grâce aux efforts consentis pour son redressement, notre pays est devenu fréquentable, respecté sur la scène internationale ; sa voix est entendue dans toutes les grandes régionales et mondiales.

Au-delà de son côté festif, la célébration de la Journée de la Liberté et de la Démocratie, st un moment de réflexion, de partage et de souvenirs.
A cette occasion, ayons une pensée profonde pour toutes celles et tous ceux, nombreux, ne sont plus desnôtres et qui ont consenti le sacrifice suprême pour nous arracher la paix et la stabilité que nous savourons aujourd’hui. A cet effet, je vous invite à observer une minute de silence en leur mémoire.

MERCI
Mais, c’est également le lieu de rendre un hommage mérité à toutes celles et tous ceux, aujourd’hui parmi nous, héros de leur vivant, nous ont permis d’écrire les pages, sûrement les plus belles, de l’histoire de notre démocratie naissante.


Mes compatriotes du Logone Occidental ;

Votre mobilisation que j’ai observée depuis hier, de Koutou au quartier résidentiel, où j’ai élu domicile et aujourd’hui sans discontinuer, du quartier résidentiel à Bélaba où nous nous trouvons, est le reflet incontestable de votre engagement pour la préservation des acquis que sont la Liberté et les valeurs républicaines sans lesquelles, il ne peut y avoir de démocratie. Je sais pourquoi la population du Logone Occidental, naturellement jalouse de sa liberté d’action et de pensée, a adhéré spontanément, par ses choix exprimés à travers les urnes, à mon projet de société fondé sur la Renaissance de notre pays.

La Renaissance doit induire un nouveau mode de vie, des rapports plus conviviaux entre citoyens, une participation pleine et entière de chacun d’entre nous à l’édification d’un pays qui veut définitivement rompre avec les démons de la désunion,

de la calomnie et de la guerre ; en finir avec cette mentalité destructrice où le bien n’est jamais glorifié et le mal constamment mis en exergue. Cette mentalité négative entretenue par des groupuscules d’aigris, de complexés et d’oiseaux de mauvais augure est une gangrène pour le développement et le rayonnement de notre société.
Cela ne doit pas exister au pays de Toumaï, berceau de notre humanité.

C’est justement la raison pour laquelle, depuis ATI, l’an dernier, j’ai solennellement proclamé la Renaissance de la nation tchadienne, du Tchad, un pays de progrès, où doivent être recherchés en permanence : l’amour de la patrie ;la cohabitation pacifique entre citoyens ; l’unité nationale ; l’excellence au travail et la probité morale. En somme, une véritable révolution des mentalités.

Mes chers compatriotes

Nous avons, mieux que beaucoup d’autres Etats en Afrique, desraisons d’opérer ce changement de mentalité si nous voulons inverser la courbe de misère sur laquelle, on a placé notre pays. Pendant quatre décennies, les agressions extérieures répétées et les querelles byzantines internes qui ontruiné nos maigres ressources.

J’en appelle une fois de plus, à votre courage pour vaincre toutes les adversités afin de consolider la paix retrouvée et l’unité du pays. Une unité réelle des cœurs et d’esprit pour un Tchad uni, un Tchad de la Renaissance qui avance et qui gagne.

Mes frères et sœurs ôtons de nos cœurs la haine, la rancœur, la méchanceté, les préjugés infondés qui nous divisent. Il n’y a pas une Tchadienne ou un Tchadien qui est supérieur à l’autre.


Pour moi, qui ai fait le serment d’un Tchad harmonieux et meilleur, cette race de femmes et d’hommes, n’existe pas. Je déclare tout simplement, que les responsables à différents échelons et niveaux doivent s’assumer entièrement et pleinement.

Cà suffit. Je le répète, j’ai fait le serment pour un Etat de droit et de la bonne gouvernance et non pour un Etat inégalitaire. Pour cela, je le clame haut et fort, tous les enfants du Tchad sont des sœurs et des frères, cela au-delà des religions et des courants politiques auxquels ils appartiennent. D’ailleurs, les deux religions révélées que sont christianisme et l’Islam enseignent l’amour du prochain. Pour ce faire, je sollicite le concours des prêtres, des imams et des pasteurs afin qu’ils annoncent la bonne nouvelle de la cohabitation pacifique à tous les fidèles.

Aux media, je les invite à combattre tous ces maux qui minent notre société. Faisons en sorte, mes chers compatriotes, que nos enfants et nos petits-enfants ne se jugent pas par leur appartenance à une région, une ethnie ou à une religion.

Mes sœurs et frères du Logone Occidental,
Moundoulaises,
Moundoulais

Comme je vous l’avais promis en août dernier, lors de l’inauguration de l’immeuble de l’agence de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC).

Je suis un homme qui fait ce qu’il dit et qui dit ce qu’il fait. Ainsi, j’ai décidé de manière volontariste, non seulement de maintenir le statut de capitale économique de Moundou.


Mais, d’en changer le visage pour faire d’elle, une ville moderne et l’une des grandes places fortes de la sous région d’Afrique Centrale. En plus des infrastructures de base, tels que l’université, les écoles, les lycées, le stade omnisport, les hôpitaux, je vous annonce que Moundou va contribuer à désenclaver définitivement le Tchad. C’est ainsi qu’après l’aéroport international qui va recevoir les plus gros avions au monde, l’axe Ngaoundéré-Moundou, j’ai décidé de la construction d’une ligne de chemin de fer, passant par Moundou, pour relier le Tchad au Cameroun d’une part, et le Tchad au Soudan d’autre part.

Bientôt, débuteront les travaux de construction du pont à double voie sur le fleuve Logone et les quatorze kilomètres des voiries urbaines seront réalisés au cours de cette année y compris l’électrification des voies publiques. Un grand abattoir moderne et une tannerie seront construits à Moundou afin de donner une valeur ajoutée à nos produits d’élevage. La ville de Moundou figure sur la liste des grandes villes dont le schéma d’urbanisation va être adopté par le Gouvernement, projet qui sera remis aux autorités communales que vous élirez le 15 janvier prochain.

Mes chers compatriotes

L’autorité de l’Etat s’exercera sur toute l’étendue du territoire. Les lois de la République s’imposeront à tout le monde. La hiérarchie sera scrupuleusement respectée sur toute la chaîne de l’administration centrale et territoriale. Les gouverneurs des régions sont instruits à prendre leurs responsabilités. Je ne veux plus entendre parler des préfets et sous-préfets qui ne respectent pas ou n’appliquent pas les ordres des gouverneurs, ni des commandants de brigades qui outrepassent leurs compétences.

L’évocation de l’indiscipline des commandants de brigade m’amène à parler de la grande opération de nettoyage et de la maîtrise des effectifs des armées de ses brebis galeuses et de ses pourfendeurs qui ont transformé cette noble institution de la République en un corps moribond et budgétivore, devenu la bête noire des populations civiles alors que cela devait être le contraire.

Toutefois, je rends hommage aux femmes et aux hommes qui ont choisi ce métier des armes par vocation et qui veillent nuit et jour sur notre souveraineté et défendent avec foi et abnégation l’intégrité territoriale.

M’adressant aux jeunes, je sais qu’ils reviennent de loin parce qu’ils ont été les victimes des décennies de guerre et d’agressions extérieures. Je comprends leur impatience, la transformation de notre monde en un village planétaire les a rendus de plus en plus exigeants. Ils veulent tout et tout de suite. Mais je leur demande d’avoir confiance en leur pays, en leur Président qui s’est fait le devoir d’être à leur écoute et qui s’investit personnellement dans l’amélioration de leur cadre de vie. A cet effet, l’Etat créera les conditions de l’emploi et de l’auto emploi, seulement, j’attire leur attention que travailler ne veut pas dire être à la fonction publique. Il ne faut pas faire de la fonction publique une fixation. Car, quand je loue la jeunesse qui ose ; qui a de l’audace, c’est l’encourager à la prise de conscience, de responsabilité, à travailler pour arracher son indépendance économique et financière, au refus de tendre la main.

S’agissant des femmes. Je les exhorte à aller de l’avant. C’est leur siècle, par conséquent, je les invite à se lever afin de se l’approprier. Mais cela passe nécessairement par la scolarisation. J’insiste sur la scolarisation des filles, car pour moi, c’est la seule voie de l’émancipation.
Enfin, j’exprime ma solidarité aux épouses, aux mères, aux sœurs qui parcourent quotidiennement vingt à trente kilomètres à pied en quête du bien-être de la famille.

En ce moment précis, mes pensées vont aux femmes rurales en particulier à celles de Koutou, Kana, Déli qui tous les matins rejoignent les marchés de Moundou surchargées des produits agricoles.

En décidant de vous offrir soixante (70) tracteurs auxquels s’ajouteront d’autres, je veux améliorer vos conditions de travail ; jeunes et femmes, car c’est avec vous que nos allons réussir notre grand pari sur le développement rural, la seule option économique qui puisse faire du Tchad un pays émergent et le remettre sur les sentiers d’une croissance saine et durable.

A vous qui êtes mobilisés avant mon arrivée et qui êtes ici depuis l’aube, je vous remercie et vous exprime mes vœux de santé, de bonheur et de plein épanouissement.

Vive Moundou ;

Vive le Logone Occidental ;

Vive le Tchad éternel ;

Je vous remercie.


 



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