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Le Pakistan veut juger lui-même les suspects réclamés par l'Inde


Alwihda Info | Par Abdel Ahmat - 3 Décembre 2008


WASHINGTON (AFP) — Le président pakistanais Asif Ali Zardari a souhaité juger au Pakistan les suspects réclamés par l'Inde dans les attentats de Bombay s'il y a suffisamment de preuves, dans un entretien télévisé mardi.


Le Pakistan veut juger lui-même les suspects réclamés par l'Inde
WASHINGTON (AFP) — Le président pakistanais Asif Ali Zardari a souhaité juger au Pakistan les suspects réclamés par l'Inde dans les attentats de Bombay s'il y a suffisamment de preuves, dans un entretien télévisé mardi.

"Si nous avions des preuves, nous les jugerions devant nos tribunaux et nous les jugerions sur notre territoire et nous les condamnerions", a-t-il déclaré au programme "Larry King Live" sur la chaîne américaine CNN.

L'Inde a appelé le Pakistan à arrêter et extrader 20 personnes soupçonnées d'être impliquées dans les attentats de Bombay, responsables d'au moins 188 morts et plus de 300 blessés.

Les Indiens accusent les islamistes pakistanais du Lashkar-e-Taïba d'avoir entraîné et équipé les dix assaillants de la capitale économique indienne.

Le groupe, qui combat le contrôle indien sur le Cachemire, est responsable de l'assaut lancé contre le parlement indien en décembre 2001.

Les attaquants de Bombay sont des "apatrides", a affirmé M. Zardari à CNN, les accusant de "prendre le monde entier en otage".

"L'Etat pakistanais n'est en aucun cas responsable", a déclaré M. Zardari, "l'Etat pakistanais n'est bien sûr pas impliqué. Nous faisons partie des victimes".

M. Zardari a aussi affirmé n'avoir pas obtenu de preuves suffisantes que le seul survivant du commando soit un Pakistanais, comme l'affirme New Delhi. "Je doute fort (...) qu'il soit Pakistanais", a-t-il ajouté.

Le président pakistanais a jugé que si l'Inde tentait de frapper des bases terroristes en territoire pakistanais, ce serait "contre-productif".

"La menace pèse sur toute la région, pas seulement Bombay ou l'Inde", a-t-il souligné. "La menace pèse sur l'Etat pakistanais, il y a une menace sur l'Etat afghan. C'est une menace sur toute la région".

M. Zardari a répondu à des allégations selon lesquelles les services secrets pakistanais collaboreraient avec les groupes extrémistes: "par le passé, beaucoup d'erreurs ont été faites, je ne peux pas le nier. Mais le gouvernement actuel ne soutient pas de tels actes".

"Je peux donner l'assurance au monde que ni moi-même ni mon armée, ni mon parlement ni le peuple pakistanais n'apportons notre aide à de telles activités", a-t-il insisté.

M. Zardari a par ailleurs semblé reconnaître que le Pakistan servait de base à des groupes extrémistes lorsque le journaliste a cité les conclusions d'un nouveau rapport américain en ce sens.

C'est une situation "dont nous avons héritée", a-t-il dit. "Cela fait partie du problème afghan, de la guerre en Afghanistan, de la guerre dans notre région du nord. C'est un problème qui nécessite une plus grande attention. Et j'espère que la nouvelle administration (américaine) qui va entrer en fonctions travaillera à nos côtés pour chercher une solution régionale", a-t-il ajouté.

Les tensions qui ont provoqué déjà trois guerres entre l'Inde et le Pakistan, toutes deux des puissances nucléaires, ont amené Washington à dépêcher dans la région la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice.

A Islamabad, un porte-parole de l'ambassade des Etats-Unis a par ailleurs annoncé l'arrivée mercredi du chef d'état-major interarmes américain, l'amiral Michael Mullen, pour y rencontrer ses pairs. Il s'agit de sa seconde visite dans ce pays depuis septembre.

AFP



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