L’intervention américaine : Un signal fort depuis Sokoto
L'annonce de « nombreuses frappes meurtrières » dans le nord-ouest du Nigeria marque un tournant. Justifiées par la Maison-Blanche comme une réponse au massacre des populations chrétiennes, ces opérations menées par l'AFRICOM dans l'État de Sokoto visent à neutraliser les cellules de l'État islamique. Pour le Pentagone, sous la direction de Pete Hegseth, il s'agit d'une action de « protection » coordonnée avec Abuja, bien que le motif religieux invoqué par Washington reste un point de friction diplomatique avec le gouvernement nigérian.
Maiduguri : La mosquée du marché Gamboru frappée au cœur
Pendant que Washington communiquait sur ses succès tactiques, la ville de Maiduguri replongeait dans l'horreur. Mercredi soir, un attentat-suicide a visé une mosquée bondée à l'heure de la prière. Le bilan de 5 morts et 35 blessés rappelle que les insurgés (Boko Haram ou ISWAP) conservent une capacité de nuisance urbaine, malgré des années de relative accalmie dans la capitale de l'État de Borno. Cette attaque souligne que les victimes du terrorisme djihadiste sont, dans leur grande majorité, des musulmans locaux, contredisant le narratif d'un conflit purement confessionnel.
Une insurrection régionale sans fin ?
Depuis 2009, le conflit a coûté la vie à plus de 40 000 personnes et déplacé des millions de citoyens vers le Niger, le Tchad et le Cameroun. Si les marchés de Maiduguri restent ouverts tard le soir, signe d'une résilience économique, l'insécurité dans les campagnes demeure "une menace totale". La multiplication des fronts — de Sokoto à l'Ouest jusqu'au lac Tchad à l'Est — oblige les forces de défense nigérianes et leurs alliés internationaux à une vigilance constante face à une menace qui ne cesse de muter.
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Nigeria : Entre frappes américaines contre les terroristes à l’Ouest et retour de la terreur à l’Est











