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ANALYSE

Parti Congolais du Travail (PCT) : le " oui" au changement de la constitution du Congo ou sens de responsabilité


Alwihda Info | Par Michel BENGALA NDZA - 12 Février 2015


Chef e fil de la majorité au pouvoir , le PCT vient de dire "oui" au changement de la constitution du 20 janvier 2002 en vigueur au Congo, à l'issue de sa dernière session ordinaire de son comité central, tenu du 28 au 31 décembre 2014. Une décision qui confirme bel et bien son sens de responsabilité et sa stabilité légendaire.













Ça y est, le cap est enfin fixé au PCT, qui reste jusqu’à preuve du contraire, le plus grand parti politique congolais. Oui, au PCT le choix a été fait comme dans tout débat de société, confirmant son sens de responsabilité et sa stabilité légendaire. Car, en disant « OUI » au changement de la Constitution du 20 janvier 2002 , le PCT s’est éternué et curieusement, nombreux sont les partis politiques de la majorité présidentielle qui toussent et qui secouent le microcosme en hésitant.

Ce débat de société, disons plutôt, ce débat démocratique, puisqu’il en est un, a repris son envol et atteint une vitesse de croisière. Les gesticulations de nombre de leaders politiques, en réaction au « OUI » du PCT, étonnent et font penser à un réel manque d’engagement doctrinal et d’ambition pour le Congo de demain. Ceci dénote, en effet, de la mal structuration de ces partis satellites sur le territoire national et que ce choix, en s’imposant de facto dans l’actualité, vient de ravir la vedette aux factions qui prétendaient jusque-là en avoir le monopole du matraquage médiatique.

Ce « OUI » du PCT, disons-le encore une fois, peut tout manquer, sauf le fait d’avoir déconstruit les clichés et décompressé la société congolaise ces derniers temps. Ouf, il était temps qu’il arrive ce choix !

Car, entre cafouillages et mises en scènes ignobles de la classe politique, le monde est conscient de ce que ce débat planétaire, imposé aux Africains par le quatrième pouvoir n’est pas sans choix à faire de la part des uns et des autres.

Cependant, que des choix aient encore à étonner certains acteurs et observateurs de la vie publique congolaise quand ils se précisent, nous voulons bien, mais de là à en faire un crime de lèse-majesté, il s’agit tout simplement d’une sacrée dose d’exagération qu’il faut avoir dans l’appréciation des hommes politiques que l’on sait muables et changeants.

Mais, «Il est interdit d’interdire le débat», pour paraphraser ainsi le porte-parole du PCT, Serge Michel ODZOCKI.

Ce débat, pour peu qu’il passionne, doit être débarrassé des clichés de désolation des prophètes de l’inutile et autre académicien, détenteur de la science infuse.

Comme tout débat de société, il a juste besoin du courage de la part de ceux qui peuvent aller à contre-courant de l’obscurantisme de l’étranger. Aussi, parce qu’à voir son battage médiatique repartir, on se demande si ce cap mis sur le « OUI » par le PCT ne fait-il pas réveiller une tendance paranoïaque des hommes politiques revanchards et en mal de popularité.

Ceux qui, jusque-là, dans la majorité présidentielle étaient en alliances de complaisance pour mieux combattre le PCT. Bien malin qui saura répondre !

Fort heureusement pour l’humanité, le peuple congolais sait démêler ses vrais défenseurs des faux. Mais, il n’empêche que des reproches aux élites qui font bouger inutilement les nations soient encore à faire. Surtout, à celles qui, en la présente occurrence, vont de leurs pérégrinations intellectuelles dans la pensée pensante de chaque citoyen pensant au Congo, avec comme pour pire cruauté l’après 2016. Parce qu’elles ignorent le fait que les concepts irréalistes n’intéressent plus le citoyen lambda dans toute l’Afrique et dans le monde. La récente victoire de l’extrême gauche en Grèce en est la meilleure illustration…

Le Chef de l’Etat Congolais, dans son adresse à la nation de fin d’année 2014 y était déjà allé de son point de vue, conscient de ce que son mandat est en cours et qu’il attend des Congolais qu’ils continuent de travailler ; même si ce débat est présent dans toutes les bouches et qu’il semble diviser les Congolais en deux camps opposés : celui des « pour » et celui des « contre ».

Quoi qu’on en dise, le vœu pieux du Président de la République est que les Congolais parviennent à un consensus. Et, le pays ne s’en portera pas trop mal. C’est qu’il il y a de plus noble, en effet.

Pourtant, c’est la moindre des préoccupations chez les chantres de la globalisation et leurs démembrements, les impopulaires défenseurs des droits humains et leurs alliés, les micros partis politiques sans sièges dans tous les Départements du Congo.

Or, selon la loi sur les partis politiques en vigueur, nulle organisation politique mal structurée n’a aucun droit de cité en République du Congo ; pis encore, celle qui préfère être au service de l’étranger

Gageons tout de même que, dans son rôle, Denis Sassou N’Guesso est au-dessus des partis politiques et autres factions. Il est astreint à l’obligation de réserve et n’a de dernier recours que le peuple souverain. De fait, que des acteurs publics s’attaquent à lui, dans cette polémique venue des médias comme s’il en était l’auteur est une forme de déliquescence qui ne dit pas son nom. Il y a un pas de pardon à ceux qui relaient cette polémique en se disant « Je suis Congolais tout m’est permis ». Voir aussi des apparatchiks du PCT qui s’opposent au « OUI » du comité central, est un gros paradoxe qui explique la complexité de ce débat. Mais, qu’à cela ne tienne, dans ce beau monde les hommes publics ne nous ont-ils pas habitués à leur audace de prétendre moraliser la vie par des lettres ouvertes au Président de la République et autres comparaisons qui délégitiment leurs adversaires politiques sans propositions réalistes ? Les voir maintenant, à l’intérieur du PCT avec des revendications tintées de beaucoup de rêveries qui ne prennent même pas en compte le réalisme, qui est le fondement de la méga popularité du grand homme d’Etat Denis Sassou N’Guesso, Président de la République, qui écrit actuellement en lettres d’or une belle page de l’histoire du Congo, relève de l’exploit et du suicide politique tout simplement.

Aussi indéniable que le monde fait face à une méga polémique sur l’éventualité des changements de Constitutions en Afrique, il n’en demeure pas moins un devoir démocratique qui incombe à chaque citoyen et qui consiste à se rappeler, à chaque instant, que la classe politique n’est pas seule à en avoir droit de cité. Donc, nulle faction, ni personne ne peut en avoir le monopole de la vérité, ni la science infuse. Surtout pas, en raison de son douloureux bagage intellectuel et de ses aptitudes à prester dans toutes les universités du monde, ni de ses records imbattables établis. La politique, on le sait tous, ne se résume pas à la philosophie. Elle a ses réalités que les « philosophes thésards » ignorent, fussent-ils providentiels.

Il est clair par ailleurs, que si la philosophie fut dans l’antiquité la mère des sciences, elle l’est moins de nos jours, hélas ; tant, ne parvient-elle pas à mettre la Grèce, son berceau, à l’abri des arcanes des turbulences économiques. L’incivisme fiscal y oppose une résistance de la corruption active et passive des fonctionnaires dans l’espace européen en est la meilleure illustration.

Certes, il est permis de rêver en démocratie, mais il n’est pas décent que les rêves soient encore à importer en Afrique. Ce continent a ses propres réalités, surtout au Congo, où le débat sur le changement de la Constitution du 20 janvier 2002 a une exigence de réalisme qui est non seulement nécessaire, mais totalement indispensable au peuple congolais qui sait que son pays se construit actuellement sur des bases solides et non pas, grâce aux diplômes universitaires de ses étudiants et Professeurs agrégés mais bien plus ; grâce au leadership convaincant des animateurs de ses institutions républicaines.

De grâce, même si les intellectuels sont importants et toujours en quête de débats de société, ils ne sont pas moins obligés de convaincre, le plus grand nombre, selon les règles établies par la démocratie. Maintenant que le comité central du PCT a mis son cap sur le « OUI », il faut que ses contradicteurs, soient-ils de notre alma mater, aient au moins l’élégance de convaincre par l’image et non par des pensées abstraites. De ce point de vue, voir les parties prenantes à ce débat s’adjuger beaucoup d’équité, même si en politique l’équité n’existe jamais, relève du rêve. Qui est qui, a déjà fait quoi, où, quand, avec qui et comment ? Telle est l’équivoque qu’il faut, à tout prix, lever et qui s’impose aux examinateurs de ce débat de société d’ici à l’ultime recours du Président de la République au peuple souverain. Il s’agit donc, pour toutes, les parties prenantes d’avoir comme rengaine : « convaincre par le réalisme et une bonne structuration des objectifs de gouvernement » , qui nous oblige à la consolidation des acquis de la paix retrouvée, au prix de moult sacrifices, autant que son éternité.

Vivement le débat ! Mais, à condition qu’il demeure républicain et en faveur de la citoyenneté responsable, loin d’être celui des inquiétudes, des intrigues et autres blessures de la République. Dieu, que ce débat soit vraiment richesse commune et essentiel au vivre ensemble dans un Congo meilleur qu’hériteront en toute sûreté les générations futures.




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