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INTERVIEW

RCA : L’opposant Bida Koyagbélé lève le voile sur ses liens avec Bozizé, ses réseaux et la source de sa fortune


Alwihda Info | Par Johnny Yannick Nalimo - 31 Mars 2014


Désormais, plus de mystère sur l’homme qui entend changer la destinée de la République Centrafricaine par une révolution dite paysanne. Dans cette interview, Bida Koyagbélé ne laisse pas seulement tomber le voile sur ses relations avec l’ancien Président centrafricain François Bozizé ou ses réseaux d’amis fortunés mais il indexe la Séléka et propose une solution aux abus des milices antibalakas.


Propos recueillis par Johnny Yannick Nalimo

RCA : L’opposant Bida Koyagbélé lève le voile sur ses liens avec Bozizé, ses réseaux et la source de sa fortune
Interview exclusive : l’opposant Bida Koyagbélé lève le voile sur ses liens avec l’ancien Président Bozizé, ses réseaux et la source de sa fortune
 
Désormais, plus de mystère sur l’homme qui entend changer la destinée de la République Centrafricaine par une révolution dite paysanne. Dans cette interview, Bida Koyagbélé ne laisse pas seulement tomber le voile sur ses relations avec l’ancien Président centrafricain François Bozizé ou ses réseaux d’amis fortunés mais il indexe la Séléka et propose une solution aux abus des milices antibalakas.
 
Alwhida : Monsieur Bida Koyagbélé Bonjour
 
Bida Koyagbélé : bonjour
 
Alwhida /Vous défrayez la chronique ces derniers temps, vous sillonnez le monde dans des jets privés, certaines pensent que vous collectez des fonds au nom de Bozizé pour préparer une rébellion, qu’en est t’il exactement ?
 
BK/ Souffrez que je me gausse, vous n’êtes pas sans savoir qu’à l’issue du congrès du Kwazulu natal en Afrique du Sud, le Mouvement Kité m’a fait l’insigne honneur, de me désigner comme première personnalité de ce mouvement, ce pour un mandat de Trois ans afin de défendre et représenter ce mouvement politique, qui n’est autre qu’un parti politique de paysans, pour les paysans et par les paysans de Centrafrique. Précisons que les paysans de Centrafrique représentent 80% de la population. Je tiens à préciser que deux ans auparavant nous avions créé l’Association des paysans centrafricain (APC) qui n’était autre qu’un syndicat des paysan. Dans ce cadre, nous avions construit des puits des écoles et nous avions interpellé les autorités sur les conditions déplorables dans lesquelles vivaient les paysans qui contribuaient à 52% de la structure du PIB. J’ai eu donc pour mission de structurer le mouvement, de définir les fondements idéologiques du mouvement, d’organiser les différents congrès constitutifs de l’organisation politique paysanne, de faire écho de la détresse du peuple centrafricains et des paysans en particulier, de promouvoir les idéaux révolutionnaires du parti, de mobiliser les ressources nécessaires à travers le monde tout en faisant entendre la cause paysanne. Nous nous battons pour un retour à la démocratie. Mais face à la situation actuelle de notre pays, nous prônons le retour à la sécurité et la paix sur toute l’étendue du territoire, la réconciliation nationale entre les centrafricains et aussi avec nos autres frères d’Afrique toutes confessions religieuses confondues. Mais nous demandons aussi que les responsables de la Séléka soient arrêtés et jugés ainsi que leur complices membre de la classe politique, afin qu’ils puissent s’expliquer sur ces massacres à grande échelle perpétrés jusqu’alors sur les populations non musulmanes, dans le but entre autre de nous amener à glisser sur le terrain de la guerre confessionnelle.
 
Alwhida / Que pensez vous des antibalakas ?
 
BK/ Les antibalakas ne sont que la conséquence d’une situation tragique générée par la Séléka. Ceci étant leurs dérives criminels ne se justifient pas pour autant, nous les condamnons fermement .N’oublions pas que cela fait un an et demi que ca dure, en effet la Séléka s’est repliée à l’Est et massacre au quotidien les populations et les paysans à l’Est. Nous sommes en pleine période de récolte de café, à cette période les commerçants Soudanais viennent acheter le café entre les mains de nos braves paysans en leur distribuant des sacs afin de revenir acheter le café remplis dans les sacs distribués. Sauf qu’au lieu de payer à leur retour les sacs, ils ravissent de force le café entre les mains des paysans et les abattent au passage ainsi que les membres du village. La semaine dernière 188 planteurs ont été massacrés. De même, dès que des évènements surviennent à Bangui ces derniers s’acharnent sur les populations de L’Est qui fait aujourd’hui l’objet d’une partition de fait, sous le total contrôle de la Séléka et personne ne dit rien.
 
Alwhida / Oui mais qui contrôle les antibalakas ?
 
Comme nous le savons tous à la base, les antibalakas ne sont qu’une réaction spontanée des populations de l’Ouest sur lesquelles les Séléka s’acharnaient particulièrement, surtout parce qu’ils étaient de la région de Bozizé. N’oublions pas les massacres de Bossangoa, de Bouca, Bogangoloet le Village de Gbadalao incendié au vu du monde entier, tant décriés par l’église et les évêques au mois de Juin 2013. Les populations étaient abandonnées à elles même et se sont constituées en comité d’autodéfense. Par la suite certains se sont autoproclamés chef, coordonnateurs d’autres sont même à ce titre rentrés 13dans le gouvernement, de l’autre coté on a vu les MISCA et les SANGARIS les utiliser et leur donner du matériel dans des opérations de maintien de l’ordre, de même certains proches de la présidente les financent les utilisent, alors c’est à eux qu’il faut poser la question.
 
Alwhida / Comment régler ce problème selon vous ?
 
BK/C’est un problème de sécurité, que seuls les forces de défenses et de sécurités centrafricaines pourront régler à savoir les FACA. De manière le Dialogue est la meilleure option, n’oublions pas que nous avons affaire à un peuple traumatisé par la Séléka. De l’autre coté pourquoi ne parle t’on pas des massacres à grande échelle sur les paysans et de certains éleveurs peuhls dont on ravit le bétail perpétrés au quotidien à l’Est par la Séléka ? Pourquoi ne parle t’on pas aussi de cette partition de fait à l’Est? Pourquoi ne parle t’on pas de la LRA, qui, invitée par Djotodia au centre de la RCA à Nzako, pille tue et viole au quotidien aux cotés de la Séléka ?
 
KN/ Joseph Kony est un extrémiste Chrétien, alors qu’en est t-il du problème de religion ?
 
BK/Vous voyez que dans le fond il n’y pas de problème de religion, la preuve en est les instigateurs à savoir Djotodia, la Séléka et les djihadistes internationaux flirtent avec la LRA qui sont des extrémistes religieux chrétiens, vous voyez donc que le problème est ailleurs. On veut instrumentaliser le problème de religion pour nous diviser, comme avant on nous divisait sur la base de considération ethnique. On veut nous diviser pour mieux exploiter nos richesses. Cette guerre ;, je le dirai jamais assez est une guerre du pétrole et de l’eau. C’est en cela que je lance un vibrant appel aux patriotes de ce pays toutes confessions religieuses confondues (chrétiens , musulmans, animistes, Kimbanguistes etc.), afin que nous puissions nous ressaisir et nous mobiliser pour défendre ensemble nos intérêts, nos richesses, l’unité de notre pays, rétablir la sécurité, la paix et neutraliser toutes ces vecteurs de déstabilisation à savoir la Séléka la LRA, baba ladé les éléments de AbdoulayeMiskine, mais surtout rétablir la démocratie, qui permettra au peuple de choisir librement celui qui devra présider sa destinée et défendre ses intérêts.
 
Alwhida / Vous vous dites révolutionnaire et humanitaire ne faites-vous pas pile et face à la fois ?
 
BK/ Oui et où est le problème à assister ceux qui sont des les besoins ? Nous avons amené des médicaments contre le palu et les maux de ventre aux enfants reclus dans la forêt, ou est le mal à acheminer du savon, du sel du café du sucre et des t-shirts aux populations ?
 
Alwhida / Oui mais les t-shirts étaient flanqués de votre logo, n’était ce pas de la propagande ?
 
BK/ Avec ou sans notre logo c’était des t-shirts que l’on offrait aux populations recluses dans la forêt qui avaient tout perdu et qui avaient fait plusieurs mois dans la forêt, il fallait les voir les habits en lambeaux, j’en ai les larmes aux yeux rien qu’en y repensant. Demême nous en profitions pour sensibiliser les populations sur le fait que ceci n’était pas le fait des musulmans mais d’une horde de bandits afin de dissiper le sentiment de haine et de vengeance.
 
Alwhida / Avez-vous des preuves de ce que vous avancez ?

BK/ Oui nous avons des vidéos que vous trouverez sur youtube ou sur notre site www.kiterevolution.org
 
Alwhida / On dit que vous donniez de l’argent ?
 
BK/ Oui pour leur permettre d’acheter du manioc entre les mains de paysans de la Lobaye qui étaient plus ou moins épargnés. Avec les maigres moyens dont nous disposions on remettait 50 000 FCFA par village. Ce n’est pas beaucoup je sais, mais on a fait ce qu’on a pu. Ce n’était pas facile, c’était très dure psychologiquement j’en profite pour saluer le courage de toute l’équipe, dont madame le maire adjoint de Pawa, Monsieur Ikoli , M Abdoul Karim Tchikaya.
 
Alwhida / AbdoulkarimTchikaya, c’est un nom musulman, seriez-vous entrain de dire que vous avancez avec des musulmans parmi vous ?
 
BK/ AbdoulkarimTchikaya est l’un des fondateurs de l’association des paysans centrafricains (APC) et il en est le porte parole.
 
Alwhida / Mais vous n’aviez pas assisté des Musulmans pendant la crise en Centrafrique ?
 
BK/ On a fait mieux que cela dans l’Ouham on a exigé à un camp de chrétien et un autre de musulman de se regrouper afin de les assister en vivre et médicaments. Cela c’est très bien passé. De même nous nous apprêtons à assister les réfugiés musulmans à la frontière du Cameroun.
 
Alwhida / Travaillez-vous avec des ONG nationales ou internationales pour rassembler certaines ressources ?
 
BK / Nous collectons des ressources auprès d’amis et connaissances ; nous avons beaucoup de sympathisants qui nous assistent, et nos amis écolos européens américains et africains que je remercie au passage, nous ont beaucoup aidé.
 
Alwhida /On vous voit circuler en jet
 
BK/ C’est justement le jet d’un ami écolo botswanais.
 
Alwhida / Il a de gros moyens votre ami. Voudriez-vous parler de votre carnet d’adresse ?
 
BK/ je pense qu’il y a des sujets plus important que l’on pourrait aborder
 
Alwhida / Abordons le chapitre argent, parait-il que votre fortune vient soit de Bozizé soit de ses relations, d’où puisez-vous cette fortune ?
 
BK/Faire fortune c’est beaucoup dire, exilé politique et économique en Europe j’ai commencé par faire mes premiers pas dans les affaires en Europe ou j’étais chef d’entreprises. Je m’étais investi dans la télécommunication et la distribution alimentaire à cette époque. A cette période je combattais le régime de Bozizé, puis quand il a lancé l’appel en 2007 aux opposants réfugiés à l’extérieur de rentrer, le vice président congolais Yérodia, qui nous formait politiquement depuis les années 90 à Paris dans les mouvements panafricains à négocier mon retour. C’est ainsi que je suis rentré courant 2007 et je me suis investi dans les affaires, à savoir la communication, l’énergie solaire et ensuite l’agroindustriel.
 
Alwhida / Vous êtes propriétaire d’une usine de raffinerie au plein centre Bangui, à Mobazye et Nzila qui vous aidait financièrement dans ces entreprises ?
 
BK/ je n’ai rien à cacher, tout le monde me prenait pour un fou, pour un rêveur quand j’ai lancé ce projet de raffinerie d’huile de palme et de production de savon. Les banquiers en Centrafrique estimaient que ce n’était pas un projet pour un centrafricain que je devais plutôt me limiter à construire de maison ou à faire du transport. J’avais pour associé ma sœur banquier et une amie de la Banque mondiale, elles ont constitué un apport de 30 000 000 et j’ai apporté 100 000 000FCFA que j’ai pu mobiliser grâce à deux marchés dans l’énergie solaire un DE 120 000 000 de l’armée sud africaine pour électrifier leurs bases et un autre de 40 000 000 de monsieur OGBALET pour électrifier la pharmacie Sambo, le reste car c’est un projet qui portait sur 300 000 000 a été financé par une banque chinoise. Nous avons lancé la production en Avril 2012 et à partir qui à partir d’Octobre nous offrait un chiffre d’affaire de 300 000 000 FCFA /mois, jusqu’à ce que l’usine soit détruite en Mars 2013
 
Alwhida /Qu’elles étaient vos relations avec Bozizé à Bangui
 
BK/Je n’en avais aucune, il était président j’étais industriel. Je me suis toujours refusé à associer des politiques à mes affaires et toujours eu à l’esprit de contrôler mes affaires. En effet j’étais l’actionnaire majoritaire de mon affaire à hauteur de 70%, plusieurs personnalités ont voulu rentrer dans mon capital, j’ai toujours refusé. Bozizéje l’ai aperçu en chair et en os une fois à OBO lors de l’inauguration de l’hôteld’OBO en 2010 que j’ai électrifié en énergie solaire. Pour la petite histoire j’ai même été arrêté deux fois par son fils papy qui me suspectait de préparer un coup d’état. Ceci je n’ai ni de relations particulières ni de problèmes tout aussi particulier avec lui. En dehors de cela je n’ai pas été inquiété outre mesure, car j’étais dans mon coin.
 
Alwhida / Et depuis lors
 
BK/ Réfugié à Yaoundé ou j’ai beaucoup d’amis, comme beaucoup de représentant d’organes des nations unies, il était aussi logé à l’hôtel Hilton.
 
Alwhida / Sur le plan politique quelles sont vos relations ?
 
BK/ A l’époque j’étais proche de Goumba et du FPP pour des raisons idéologiques en tant que panafricain et progressiste. Le président Bozizé est leader du FROCCA et du KNK, je suis le leader du mouvement politique KITE, il a ses ambitions j’ai les miennes voila tout. Nous nous battons avec les paysans s pour un Idéal révolutionnaire, lui se bat pour un retour à son ordre constitutionnel. Pour être plus précis nous nous battons pour une nouvelle constitution tenant compte des aspirations populaires et révolutionnaires. Vous voyez qu’il y a une divergence de vision politique. Je me bats pour une société où l’école, la santé, l’eau et l’énergie sera gratuite ou les crédits seront accessibles à tout le monde. Je me bats pour une ambition pour mon pays, pour en faire en dix ans la première puissance de la sous région et la première puissance continentale en 25 ans. Nous voulons faire de notre pays le grenier de l’Afrique, Je veux que nos ressources minières soient exploitées localement et profitent au bonheur du peuple. Nous voulons donner lieu à l’avènement d’une nouvelle démocratie associant équitablement nos femmes qui auront une place centrale dans notre révolution. Je suis un révolutionnaire, ce qui n’est pas le cas de Bozizé. Je suis un idéaliste, un rêveur qui réalise ses rêves. Ainsi je préconise l’avènement d’une révolution verte, paysanne et panafricaine. Vous comprenez que la tragique situation que nous vivons aujourd’hui affecte le panafricain que je suis au plus haut point et je m’évertue à y remédier en prêchant la réconciliation, la paix l’unité et le ZOKWEZO qui est le principe énoncé par Boganda de respect de la vie Humaine.
 
Alwhida / Soit vous êtes incompris soit on s’évertue à ce que vous le soyez, pourquoi vous êtes assimilés aux Bozizistes ?
 
BK/ En fait c’est le génocidaire Prosper Ndouba Conseiller en communication de la Séléka qui à travers son blog Centrafrique Presse s’est évertué à me dénigrer, car j’étais le premier acteur économique et social à dénoncer les massacres perpétrés par la Séléka à l’encontre des paysans,ce avant leur arrivée à Bangui, j’avais aussi avec une certaine virulence dénoncé le fait qu’ils aient égorgé mes ouvriers à Mobaye et détruit mon usine . Vous savez c’est ce que je disais au professeur Abel Goumba, j’ai pour principe de ne jamais servir un homme, mais plutôt mon pays, mon peuple et un idéal. Durant tout mon parcours militant j’ai combattu tous les régimes même celui de mon oncle Kolingba.
 
Alwhida /Que pensez-vous des poursuites contre Bozizé ?
 
BK/Ce que je trouve surprenant c’est que dans cette liste présentée par la France on ne trouve pas le nom de Djotodia, alors qu’elle sait que Djotodia qui est à l’origine de cette tragédie, continue d’organiser la partition du pays depuis Cotonou et le Niger en relation avec Boko Haram. Pendant ce temps on veut nous distraire avec Bozizé alors que Djotodia organise des massacres à l’Est et la partition du pays.
 
Alwhida / Vous semblez défendre l’ancien Président François Bozizé ?
 
BK/ Je ne défends personne, je dis ce que je pense, ce que je vois ce que je constate, je suis un intellectuel libre de penser ce que je veux. Je me laisserai intimider par personne ni par on ne sait quelle institution dans ma compréhension de vérité. Tout ce qui m’importe c’est la vérité, la justice, la paix et le bonheur de mon peuple. PourquoiDjotodia qui est à l’origine de ce drame n’est pas inquiété, sachant qu’il gère cette partition de fait, pourquoi la Sangaris au lieu de parader dans Bangui ne va pas désarmer les Sélékas de SIBUT, BAMBARI, ALINDAO NDELE, BIRAO, BRIA. Voilà entre autre les régions ou il y a un vrai problème de sécurité. Je suis allé à Cotonou j’ai vu les immeubles et palais qu’il construit avec l’argent volé au peuple, j’ai suivi comment il organisait la partition depuis Cotonou avec Sabone, Kader, Noureddine ce en complicité avec les autorités tchadiennes qui les financent et leur offrent le territoire Tchadien comme base arrière.
 
Alwhida / Parlez-vous d’intimidation ?
 
BK/ Oui aujourd’hui tout est entrepris pour dissuader les uns et les autres de critiquer tout ce qui est entrepris dans le cadre de cette transition. Vous imaginez un Premier ministre qui trouve normal qu’il n’y ait pas d’opposition, en démocratie, c’est qu’il y a un problème, même en Chine il y a une opposition. En effet on veut intimider l’opinion et les acteurs politiques économiques et sociaux. Je ne suis pas un adepte de la pensée unique, je suis un démocrate et je critiquerai ce qui est critiquable et condamnerai ce qui est condamnable et dénoncerai toute forme d’injustice et d’abus.
 
Alwhida / C’est quand même grave ce que vous dites
 
BK/ Kader et Bachar ont quitté Cotonou pour Ndjamena afin de mobiliser des hommes à Sido Tchad avant d’envahir la région de Ndélé il y a 3 semaines.
 
Alwhida / Paris est intervenu à ce moment là ?
 
BK/Simulacre d’intervention, ils sont toujours là et s’organise sous les yeux des SANGARIS.
 
Alwhida /C’est vous qui prenait les ambassades en otage sous les régimes de Kolingba, Patassé, et Bozizé et qui faisait intrusion aux nations unis pour humilier Dologuele alors Premier ministre et Demafouth ?
 
BK/c’est bien moi, sous Kolingba on avait pris l’ambassade pour dénoncer le fait que seuls les enfants de privilégiés, avaient droit à la bourse.
 
Alwhida /Et pourtant vous étiez un enfant de privilégié et Kolingba était votre parent
 
BK/ Oui et alors, moi je n’ai jamais demandé de bourse car j’estimais que je n’y avais pas droit et que d’autres la méritais plus que moi, surtout que mes parents avaient les moyens de subvenir à mes besoins, c’était d’ailleurs leur vision. Je me souviens les enfants de Lakoue alors premier ministre étaient boursiers et d’autres enfants de ministres et proche de Kolingba. (Rires) je me souviens à cette époque ceux là m’avaient traité de tout. J’ai toujours eu à l’esprit de changer cela. Quand les paysans prendront le pouvoir, ce sera une des premières réformes que nous initieront.
 
Alwhida / On vous dit Sankariste, Bogandiste, Diopiste, Maoiste, Cabraliste, Mandeliste.
 
BK/ (Rire) cela fait beaucoup de mots en « iste », je suis un peu de tout cela et je suis aussi moi-même. Je suis tout simplement un militant panafricain.
 
Alwhida /Vous sembleriez avoir des faibles pour les auteurs Camerounais TchoungyangPouemi et le français Jaques Attali
 
BK/ J’ai beaucoup appris de leurs ouvrages, mais mon auteur de référence est Cheik AntaDiop. C’est celui qui m’a libéré et ouvert l’esprit
 
Alwhida / vous écrivez un livre à ce qu’il parait ? Sur quoi ?
 
BK/ Oui, sur ma nouvelle vision du panafricanisme.
 
Alwhida / Monsieur Bida Koyagbélé je vous remercie.
 
BK/ C’est moi qui vous remercie



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