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TCHAD

Tchad : 33 incidents sécuritaires ont affecté les acteurs humanitaires entre mars et novembre 2025


Alwihda Info | Par Alwihda - 6 Décembre 2025


Les activités humanitaires au Tchad ont été fortement perturbées en 2025 par une recrudescence d’incidents sécuritaires. Selon les données publiées en décembre par OCHA, le Protection Cluster et leurs partenaires, 33 incidents liés à la criminalité et aux agressions visant le personnel, les activités et les biens humanitaires ont été enregistrés entre le 1ᵉʳ mars et le 30 novembre 2025, aussi bien sur les axes routiers que dans les sites de réfugiés





Une majorité d’attaques contre les véhicules humanitaires


Parmi ces incidents, 13 braquages de véhicules humanitaires en circulation ont été recensés : 1 cas à l’ouest, dans le Hadjer-Lamis ; 2 cas au centre, dans le Batha ; 10 cas à l’est, principalement dans le Ouaddaï (5 cas), le Sila (3 cas) et le Wadi-Fira (2 cas).


Ces attaques ciblent directement les convois humanitaires chargés d’acheminer de l’aide vers les zones vulnérables.



L’insécurité n’a pas épargné les opérations financières humanitaires. Deux braquages de prestataires CASH ont été signalés : un visant une agence des Nations Unies dans le Ouaddaï ; un autre contre un projet gouvernemental dans le Wadi-Fira.



Par ailleurs, sept cas d’agression de membres du personnel humanitaire ont été enregistrés : 3 dans le Ouaddaï ; 2 dans le Wadi-Fira ; 1 dans l’Ennedi-Est ; 1 dans le Batha.





Vols dans les camps et tentative d’enlèvement



Les sites humanitaires et les camps de réfugiés ont également été touchés par 10 vols de biens et matériels humanitaires : 7 cas dans le Ouaddaï ; 1 au Lac ; 1 dans le Wadi-Fira ; 1 dans le Sila.



À ces incidents s’ajoute une tentative d’enlèvement visant une employée d’une ONG nationale dans la ville d’Adré, illustrant la gravité des risques auxquels est exposé le personnel humanitaire.



Des organisations diverses ciblées

Les incidents ont touché l’ensemble des acteurs humanitaires, aussi bien : des ONG internationales, des agences des Nations Unies, des ONG nationales, que des prestataires financiers impliqués dans les transferts monétaires, sans distinction claire de statut.



Face à cette situation préoccupante, les partenaires humanitaires soulignent l’importance de l’engagement des autorités administratives et sécuritaires pour garantir un minimum de sécurité permettant la poursuite de l’assistance vitale aux populations vulnérables. Ils appellent également à promouvoir des approches durables afin de réduire progressivement la dépendance aux escortes armées, dans le but de préserver l’espace humanitaire et faciliter l’accès aux communautés dans le besoin.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)