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TCHAD

Tchad : Le peuple n’en veut plus de la guerre ! (suite)


Alwihda Info | Par Abbas Kayangar - 20 Septembre 2013



Désert du Tchad; Forces gouvernementales. Mai 2009. Crédit photo : Sources
Désert du Tchad; Forces gouvernementales. Mai 2009. Crédit photo : Sources
Tous ceux qui rongent leur frein et se font du « mauvais sang » en rêvant de réveiller les démons de la guerre et de la division, doivent savoir que les Tchadiens commencent à être immuniser des morsures des serpents de la guerre à tel point qu’ils ont acquit la surdité les protégeant contre les clameurs destructrices des guerres et des pantalonnades de tout genre visant a soulever des tempêtes de subversions et de déstabilisations. Les Tchadiens sont des guerriers nés. Avec l’évolution et les nécessités pressentes du monde actuel, ils sont entrain de se métamorphoser en des redoutables guerriers pour vaincre le sous-développement, la faim, l’analphabétisme, l’injustice, l’impunité, les pandémies qui font des ravages…Nous espérons vigoureusement qu’ils élèveront leur force au-delà de l’entendement pour vaincre la corruption, la mauvaise gouvernance, le détournement des deniers publics, le népotisme, le clientélisme, la division, le terrorisme, le confessionnalisme et les actes inciviques qui retardent le bon décollage économique du pays.

Les Tchadiens veulent s’affranchir à jamais de l’endoctrinement et de la rhétorique de guerre. Nous espérons fort utilement que les campagnes maliennes et centrafricaines seront les dernières pour notre armée, laquelle doit rejoindre le peuple dans la marche pour l’essor économique et social du pays. Nous ne devons plus perdre des Hommes et de l’argent pour la guerre, nous devons suer et défendre notre ultime et louable combat pour bâtir notre pays et en posant des jalons historiques pour consolider notre démocratie. Si des pays occidentaux ont passé des siècles de luttes ouvrières et de classes pour instaurer peu ou prou leur démocratie, nous devons nous réjouir de la nôtre, qui malgré les vagues, creuse inexorablement son sillon dans le roc des reflexes brutes et violentes pour faire jaillir la lumière de l’expression populaire au détriment de l’unilatéralisme individuel ou d’un groupe.

La pensée unique n’a plus droit de cité au Tchad. Les canons et les baïonnettes n’ont plus la force et leur emprise sur les Tchadiens est dépassée par la volonté d’affirmation de soi « économiquement, socialement et individuellement parlant » laquelle est insufflée comme un virus contagieux à tous les Tchadiens, à ceux qui croient à la guerre utile, celle de lutter pour survivre. Celle de lutter pour concevoir, réaliser, bâtir son avenir et celui de sa progéniture. Nous devons nous défaire nos passions et nos idées néfastes pour que jaillisse de l’obscurantisme le flambeau d’un Tchad qui gagne. Les Tchadiens n’en veulent plus de la violence comme tremplin pour accéder au pouvoir. Ils ne veulent plus d’être abreuver des histoires macabres sorties des bestiaires glorifiant la force brute et brutale, la division, l’injustice, l’impunité, le népotisme, la mauvaise gouvernance, le clanisme et toutes les tares qui nuisent grandement la stabilité et à la cohésion d’une société contemporaine.

Les descendants des Sao et de Toumaï veulent maintenir leur valeur guerrière pour seulement défendre la sécurité et la stabilité de leur pays et non l’utiliser dans des guerres fratricides pour des raisons politiques ou religieuses. Nous ne voulons plus des appels proférés publiquement pour la haine, la violence tribale, ethnique ou religieuse. La culture de la haine et la glorification de la guerre exacerbent chaque jour les Tchadiens dans leur majorité, ceux-là mêmes qui ne

veulent plus de la guerre, de la violence politique, religieuse et tribale. On ne veut plus que l’épée de Damoclès "Tchad état néant ou en état de guerre" ne plane plus jamais sur la tête des Tchadiens. Nous voulons que cesse à jamais pour le bien de notre pays et des générations futures, la rhétorique guerrière et le dessein macabre d’attiser la haine ethnique, religieuse et régionale entre les différentes couches de la population tchadienne. On ne doit pas avoir une mémoire amnésique ou sélective en oubliant que la guerre cause plus de torts que la volonté affichée des uns et des autres de s’accaparer du pouvoir ou de s’y maintenir par les armes comme le fait actuellement Bachar Al Assad qui n’a pas hésité a gazer ses propres citoyens dont des femmes et des enfants. Combien de gens au Tchad rêvent-elles de posséder des armes nuisibles pour parvenir au pouvoir?

Puisse nos pieuses prières s’élever très haut vers Dieu le Tout Puissant afin que sa Grace couvre de toute sa Splendeur notre beau Tchad. Puisse le Créateur Suprême boucher nos sens et nos oreilles face aux appels des sirènes du chaos, de la haine, de la division et de la barbarie. Qu’il nous donne toute la force et l’amour patriotique pour cimenter notre cohésion nationale, et raffermir notre volonté pour construire un brillant destin commun. Nous devons nous départir de cette vision macabre de régner par le glaive, l’effusion de sang et la souffrance des autres. La souffrance inacceptable des femmes, des enfants et des vieillards. Notre guerre, notre combat et notre engagement sera la lutte judicieuse et efficace pour transformer notre pays en un véritable havre de paix, loin des ambitions violentes, brutales et atypiques. Notre guerre, c’est la promotion des droits de l’homme et des libertés individuelles.

Notre guerre, celle que nous adulons, c’est la vengeance de la démocratie sur la brutalité, la barbarie, la violence brute, l’impunité, l’injustice, la corruption, le détournement de nos ressources, le confessionnalisme, le clientélisme, le régionalisme, le sectarisme et le népotisme…Nous voulons d’un Tchad repus de sa faim, étanché de sa soif et rassuré de sa sécurité. C’est notre vision, notre rêve et notre espoir pour un Tchad meilleur, pacifique et non violent. N’en déplaise aux rhétoriciens de la guerre, du chaos, de la violence brutale et brute et de l’effusion de sang inutilement. Libre à eux de choisir leur camp. Nous avons choisi le nôtre, celui de notre peuple qui aspire à une veritable paix.

Abbas Kayangar



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