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Tchad : Les femmes du Ouaddaï plaident leur sort à l'occasion du 8 mars


Alwihda Info | Par Abba Issa - 9 Mars 2021


Elles recommandent entre autres au gouvernement d'appliquer le quota de 30%, dans la prise des décisions au Tchad en leur faveur, et d'octroyer des crédits aux femmes pour leur permettre de développer leurs œuvres.


La place de l'indépendance de la ville d'Abéché a abrité le 8 mars, les festivités de l'édition 2021 de la Journée internationale de la femme (JIF), ainsi que la cérémonie de clôture de la Semaine nationale de la femme (SENAFET). Les femmes des différentes associations, groupements et unions, ainsi que les élèves, collégiens et lycéens de la ville ont pris part massivement à l'évènement. La présidente du comité d'organisation de la SENAFET/JIF du Ouaddai, Mme Halimé Al-Hadj Souleymane, a remercié tous ceux qui ont apporté leur contribution à la réussite de cette fête. Le délégué du ministère de la Femme et de la Protection de la petite enfance au Ouaddaï, Mahamoud Togou Ali, a indiqué que les autorités cherchent à améliorer les conditions de la femme pour son épanouissement dans la société.

Présidant la cérémonie, le gouverneur de la province du Ouaddaï, le général de corps d'armée Abadi Saïr Fadoul a souligné qu'à travers cette semaine, la femme a pu évaluer ses forces et faiblesses afin d'entrevoir l'avenir avec plus de sérénité. S'agissant des recommandations formulées, le gouverneur a ordonné au service du cadastre, d'octroyer un terrain au centre-ville, même si c'est une réserve de l'État, pour la construction de la Maison de la femme.

Les femmes de la province du Ouaddaï recommandent au gouvernement d'appliquer le quota de 30% dans la prise des décisions au Tchad en général, et dans la province du Ouaddaï en particulier, d'octroyer des crédits aux femmes pour leur permettre de développer leurs œuvres ; construire la Maison de la Femme dans la province du Ouaddaï ; d'intégrer les jeunes filles diplômées sans emplois à la fonction publique ; d'améliorer les conditions de vie des femmes en renforçant leurs capacités par rapport aux défis qu'elles doivent relever ; d'impliquer les femmes dans les prises de décisions et soutenir l'émancipation socio-économique des femmes et filles ; et de multiplier les centres d'alphabétisation en milieu rural.

À l'endroit de la ministre de la Femme et de la Protection de la Petite enfance, les femmes souhaitent la mise en place d'un plan d'action, en étroite collaboration avec les partenaires et ONG pour le développement socioéconomique de la femme ; l'établissement des tribunaux spéciaux pour traiter les cas de violences basées sur le genre ; et l'octroi des crédits et le renforcement en matériels agricoles et techniques. Les femmes demandent également la vulgarisation des textes juridiques nationaux et internationaux sur la lutte contre la violence basée sur le genre, les droits des femmes, le mariage des enfants et la promotion de la scolarisation des filles.




Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)