Ahmat Mahamat Hassan, constitutionnaliste tchadien, exprime son mécontentement en déclarant : "C'est une sélection faite par un serviteur du système qui a validé les dossiers de candidatures des accompagnateurs du système et rejeté ceux de ténors de l'opposition Tchadienne". Il ajoute que cette décision traduit une mascarade électorale et met en doute la crédibilité de l'élection. Selon lui, le processus semble être une simple formalité destinée à légitimer le maintien au pouvoir de la dynastie en place.
Les critiques se concentrent également sur le président du Conseil constitutionnel, ancien porte-parole du MPS (Mouvement Patriotique du Salut), le parti au pouvoir. Certains estiment qu'il est en situation de subordination vis-à-vis des autorités.
Les critiques se concentrent également sur le président du Conseil constitutionnel, ancien porte-parole du MPS (Mouvement Patriotique du Salut), le parti au pouvoir. Certains estiment qu'il est en situation de subordination vis-à-vis des autorités.
"C'est une sélection faite par un serviteur du système qui a validé les dossiers de candidatures des accompagnateurs du système et rejeté ceux des ténors de l'opposition tchadienne, à savoir Hassabalah Soubiane, Koursami, Rakhis et Bagaou. Il n'y aura pas d'élection, il s'agit en réalité de choisir des candidats qui accompagnent le chef de la junte pour confirmer le maintien au pouvoir de la dynastie à travers kaka. Le président du Conseil constitutionnel, qui était l'ex-porte-parole du MPS, est dans une situation de subordination profonde. On a retenu des candidatures qui ne remplissent pas les conditions, mais on a choisi des candidats qui ne gênent pas, ce qu'on appelle des accompagnateurs. On a essentiellement choisi des candidats accompagnateurs. Cela traduit bien une mascarade électorale. Personne ne s'attend à une élection sérieuse. Dans cette élection, le style est choisi d'avance, les joueurs sont choisis d'avance et le gagnant est connu d'avance, c'est juste pour donner un semblant de légitimité cosmétique. Il faut faire une très belle mise en scène électorale qui pourrait légitimer le pouvoir. Avec la carence de la gouvernance et la crise sociale qui sévit au Tchad, on risque de légitimer le recours à la violence. Ça n'augure pas un lendemain meilleur pour le Tchad", a indiqué Ahmat Mahamat Hassan, le constitutionnaliste tchadien.