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AFRIQUE

Tchad/RCA : Les larmes de crocodile de François Bozizé


Alwihda Info | Par - 14 Août 2013



Bozizé devant les médias. Crédits photos : Sources
Bozizé devant les médias. Crédits photos : Sources
Après avoir gérer son régime en véritable dictateur, François Bozizé, dictateur déchu de la république Centrafrique veut jouer la carte de la victimisation en versant un torrent de larmes de crocodile pour charmer ses anciens protecteurs français et apitoyer le peuple Centrafricain sur son sort qu’il avait lui-même crée par son intransigeance, son immaturité politique et son incapacité notoire à gérer es affaires courantes de son pays. En arrivant en France, le dictateur déchu croit faire la prouesse d’essuyer le sang de ses compatriotes qui dégouline de tous ses pores.

Au lieu de vomir des inepties, Bozizé doit d’abord demander pardon à son peuple qu’il a floué depuis son coup de force 15 mars 2003. Le chant du cygne du dictateur honni par la majorité des Centrafricains, ce peuple pacifique qui a connu les pires souffrances sous le règne de François Bozizé. Ce dernier entouré de crapules et bandits de tout poils, avaient pillé systématiquement tous les biens du pays. Pour défendre ses intérêts personnels, le dictateur déchu avait fait venir dans son pays des rebelles congolais de Jean Pierre Bemba et des nombreux bandits de grands chemins ougandais. Pour assurer la pérennité de son régime et continuer sa campagne de pillage des richesses nationales, Bozizé s’était complètement désintéressé de la souffrance et du martyre de ses concitoyens, préférant détourner et piller les mines de diamants, vider les maigres ressources des régies financières et du trésor public et d’étendre la corruption comme système de gestion de la Centrafrique.

Bozizé n’a pas la carrure d’un chef d’état. C’est un chef de bande en costume et cravate, nullement ému de la descente aux enfers de son peuple, fermant les yeux sur les massacres des paysans, des éleveurs et des paisibles citoyens, perpétrés impunément par les bandits qu’il avait fait venir dans son pays. Il était complètement aveugle pour voir le délabrement avancé de toutes les infrastructures de son pays, la malnutrition qui décime des dizaines d’enfants, les arriérés de salaires qui s’accumulent. La Centrafrique était devenue une véritable jungle où régnaient en maitre, les Hommes de main du dictateur et les thuriféraires de son parti politique, le Kwa Na Kwa (KNK), veritable repère de filous et bandits de tout acabit.

Oubliant les pires atrocités faites à son peuple, foulant aux pieds la mémoire des nombreuses victimes innocentes torturées et exécutées sommairement sous son cynique règne, le paillasson aux relents éthyliques, François Bozizé croit faire un scoop médiatique en sortant de son silence et en accusant le Tchad de l’avoir réservé, oubliant honteusement les nombreux services rendus par le Tchad, en dépit de ses problèmes personnels, allant même lui fournir des moyens roulants, assurer sa sécurité et des institutions, payer ses fonctionnaires et lui faciliter ses déplacements à l’étranger en mettant à sa disposition des avions. La sortie de Bozizé est un fiasco, un véritable ratage applaudi par des millions de Centrafricains qui aspirent à la paix et exige de le voir comparaitre devant des juridictions compétentes pour y répondre de ses nombreux actes sanglants et ses innombrables détournements des deniers publics.

Le Ministre Hassan Sylla Ben Bakari, a bien fait de dire sans ambages que le Tchad n’a rien à voir sur les causes de son départ du pouvoir. Bozizé était dans la galère quand le Président Idriss Deby l’avait accueilli comme un frère, en mettant à sa disposition une suite hôtelière et un moyen de subsistance conséquent. Fourbe et rotor, Bozizé n’avait jamais levé le petit pouce pour soulager son peuple de la souffrance et de la misère. La RCA n’a jamais été dans cet état crée par le dictateur déchu et ses nombreuses sangsues qui avaient saigné à blanc le pays de Barthélemy Boganda.

En vérité, les propos bienveillants du Ministre Sylla ne pourront cacher la forêt des énormités des actes barbares et sanglants commis par Bozizé et ses « tonton macoute ». Les larmes de ce dictateur sans cœur, qui compte beaucoup sur ses accusations sur le Tchad pour espérer sortir indemne des nombreux crimes dans son pays. Les juges centrafricains et ceux de la cour pénale internationale auront la patience de compiler tous les dossiers transmis par la société civile centrafricaine, amnistie internationale et Human Right watch, la Raddho, etc. Il doit savoir que le Tchad n’a rien à voir avec sa chute provoquée par le ras le bol de tout le peuple Centrafricain. Il doit également savoir que les secondes de l’horloge s’égrènent, le moment venu, les juges auront l’immense joie et responsabilité de faire appliquer la loi, et là, il ne pourra jouer des mimiques pour contourner la loi. Il pourra joindre le congolais Jean-Pierre Bemba à la Haye, où ils réfléchiront ensemble sur les cas de nombreuses personnes massacrées, violées ou disparues en RCA.

C’est qui est absolument sûr, Bozizé usera de tous les arguments pour salir le Tchad et son président, il ne pourra se prévaloir du titre de Président centrafricain et de son innocence pour sauver sa peau. Il ne pourra nier la brèche et les bras ouverts grandement aux fous rebelles ougandais de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), tristement connus pour leurs atrocités, leur barbarie et leurs méthodes extrêmement violentes à l’encontre des populations civiles.

Bozizé doit savoir une chose qu’il doit bien enregistrer dans sa tête étourdie d’alcoolique invétéré et de chef d’état bucolique, que le Président Idriss Deby est un homme de parole qui a la main sur le cœur. Comme il l’avait fait pour nos frères Maliens, il n’avait jamais fermé les yeux sur la souffrance du peuple frère de Centrafrique. Depuis son accession au pouvoir, Bozizé avait fait une véritable chasse aux sorcières, tuant des nombreuses personnes dont des tchadiens par simple haine et profilage de faciès. En dépit de la gravité des accusations fait par le dictateur déchut de la RCA, le Tchad entend toujours être du coté du peuple Centrafricain.

L’histoire est tenace, et la mémoire des Hommes est vivante. Bozizé ne pourra pas balayer par une sortie médiatique bâclée, son image macabre, sa gouvernance caverneuse, et faire oublier au monde qu’il a été le plus médiocre et le plus cruel chef de l’état que la Centrafrique moderne a eu. Il ne pourra jamais dire que son régime était expurgé de bandits venants de tous les pays pour piller, violé, torturer et massacrer le laborieux et paisible peuple Centrafricain qui avait souffert dans sa chair et son âme.

Nous laissons méditer Bozizé sur cette lumineuse affirmation du Ministre Hassan Sylla : « François Bozizé paie le Tchad en monnaie de singe quand on sait que c’est grâce au Tchad qu’il a pu payer ses fonctionnaires dans les mois les plus difficiles. (…) Si en dix ans, il n’a pas été capable de former un bataillon pour répondre à des petites escarmouches…Ce n’est pas aux Tchadiens de combattre à sa place, de défendre son régime… ».

Vive l’amitié et la fraternité tchado-centrafricaine !
Moussa Guetane
Moussa Guetane, rédaction d'Alwihda Info. En savoir plus sur cet auteur



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