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Tchad : à N’Djamena, les terrains vagues transformés en décharges à ciel ouvert


Alwihda Info | Par Temandang Gontran - 26 Novembre 2025


Sous l’apparence d’une capitale en plein essor, une réalité sombre ternit le quotidien de nombreux habitants de la capitale tchadienne.


Derrière les grands axes et les nouveaux échangeurs, les espaces vides, terrains vagues et bas-côtés isolés se transforment peu à peu en latrines à ciel ouvert, et en dépotoirs sauvages. Ce phénomène, bien plus qu’un simple acte d’incivisme, représente aujourd’hui une grave menace pour la santé publique et la qualité de vie urbaine.

Une nuisance olfactive et visuelle insupportable
Dans plusieurs quartiers, ces foyers d’insalubrité côtoient directement les habitations. Les familles riveraines vivent un enfer quotidien, prisonnières d’un environnement saturé d’odeurs nauséabondes. « On ne peut plus ouvrir les fenêtres, surtout quand il fait chaud. L’odeur est insupportable, on a l’impression d’étouffer », témoigne un habitant du 7ᵉ arrondissement, visiblement excédé.

Outre la nuisance olfactive, la vue de ces tas d’ordures et de la défécation à l’air libre, constitue une atteinte à la dignité et à l’image de la capitale tchadienne. À N’Djamena, certaines zones résidentielles ressemblent à de véritables décharges à ciel ouvert.

Un risque sanitaire permanent
Au-delà de la gêne visuelle et des mauvaises odeurs, le danger sanitaire est bien réel. Ces dépotoirs et latrines improvisées deviennent des foyers idéaux pour la prolifération de microbes et de maladies. La proximité des ordures et des excréments humains favorise la transmission de maladies telles que le choléra, la typhoïde ou les diarrhées aiguës, particulièrement chez les enfants.

Les tas d’immondices attirent mouches, moustiques et rongeurs, augmentant les risques de paludisme et autres infections parasitaires. Face à cette situation, la lutte contre l’insalubrité doit être considérée comme une urgence sanitaire nécessitant une action concertée et durable.

Des solutions à construire entre civisme et action publique
Si la responsabilité individuelle est engagée, le manque d’infrastructures d’assainissement reste un facteur aggravant.

Pour sortir de cette spirale, plusieurs leviers sont à envisager :
Renforcer les infrastructures d’assainissement : La municipalité doit accélérer la mise en place de toilettes publiques et améliorer la collecte des déchets, notamment dans les quartiers périphériques.
Sensibiliser et sanctionner : Une vaste campagne d’éducation civique sur l’hygiène et la propreté s’impose, accompagnée de mesures répressives contre la défécation et les dépôts sauvages.
Impliquer les citoyens : Les comités de quartier et les associations locales doivent jouer un rôle moteur dans la surveillance communautaire et la sensibilisation, afin d’encourager les comportements responsables.

Un enjeu de dignité urbaine
En attendant des mesures concrètes, des milliers d’habitants vivent prisonniers d’un environnement dégradé, où insalubrité et inaction se conjuguent au quotidien. L’assainissement de N’Djamena n’est pas un luxe : c’est une exigence de santé publique et de dignité humaine.



Pour toute information, contactez-nous au : +(235) 99267667 ; 62883277 ; 66267667 (Bureau N'Djamena)