Loin des idéaux romantiques, l’amour semble parfois céder la place à l’intérêt matériel. Pour beaucoup de jeunes filles, le mot petit ami se traduit désormais par prise en charge financière, révélant une mutation profonde des rapports affectifs et sociaux dans la capitale tchadienne.
Subvenir aux besoins de sa petite amie : un devoir ou une contrainte ?
Dans de nombreuses relations, le lien affectif se transforme rapidement en un engagement économique. Fournir la pommade, le crédit téléphonique, participer aux frais de santé ou à la nourriture, autant de gestes qui, autrefois perçus comme des marques d’attention, deviennent aujourd’hui de véritables obligations. Mais si le jeune homme dépense au nom de l’amour, qu’attend-on réellement de la jeune fille en retour ?
Cette dynamique s’inscrit dans un contexte d’inégalités persistantes entre hommes et femmes, et d’un taux de chômage élevé chez les jeunes. Pour certaines filles, la relation amoureuse devient un moyen de subsistance. « Aujourd’hui, beaucoup préfèrent avoir plusieurs partenaires, non pas pour construire un foyer, mais pour se faire prendre en charge », témoigne Eliazer, un jeune habitant de N’Djamena.
Quand l’amour se compte en francs CFA
Ce glissement vers une relation d’intérêt brouille les frontières entre affection sincère et nécessité économique. La valeur d’un lien sentimental se mesure parfois en FCFA, au détriment de la confiance et de la sincérité. « Tu ne me donnes rien, je n’ai pas de temps à perdre avec toi », lance Nadège, illustrant la marchandisation croissante des rapports amoureux.
Pour les jeunes hommes, la situation devient un véritable casse-tête financier. Beaucoup investissent dans des relations sans garantie d’avenir, supportant des dépenses souvent supérieures à leurs moyens, au détriment de leur épargne ou de leurs projets personnels. Et lorsque la relation s’effrite, la perte est à la fois sentimentale et économique.
Entre pression sociale et survie économique
Dans une société où la masculinité est souvent associée à la capacité de subvenir aux besoins d’autrui, les jeunes hommes se sentent obligés de jouer le rôle de pourvoyeur, même sans en avoir les moyens. Cette pression sociale crée un déséquilibre : la relation devient une transaction, où l’émotion se mêle à la dépendance financière.
Pour une redéfinition des rapports amoureux
Ce phénomène n’est pas qu’une question individuelle : il révèle des failles structurelles profondes, pauvreté, manque d’emploi, faible autonomisation des jeunes filles et inégalités éducatives. Pour y remédier, il faut promouvoir l’indépendance économique des femmes et repenser les modèles sociaux qui associent l’amour à l’argent.
L’amour ne devrait pas être une transaction, mais un engagement fondé sur le respect, la confiance et la responsabilité partagée. Réhabiliter cette vision, c’est aussi redonner à la jeunesse tchadienne le droit de rêver d’un amour sincère, affranchi du poids de la survie matérielle.
Subvenir aux besoins de sa petite amie : un devoir ou une contrainte ?
Dans de nombreuses relations, le lien affectif se transforme rapidement en un engagement économique. Fournir la pommade, le crédit téléphonique, participer aux frais de santé ou à la nourriture, autant de gestes qui, autrefois perçus comme des marques d’attention, deviennent aujourd’hui de véritables obligations. Mais si le jeune homme dépense au nom de l’amour, qu’attend-on réellement de la jeune fille en retour ?
Cette dynamique s’inscrit dans un contexte d’inégalités persistantes entre hommes et femmes, et d’un taux de chômage élevé chez les jeunes. Pour certaines filles, la relation amoureuse devient un moyen de subsistance. « Aujourd’hui, beaucoup préfèrent avoir plusieurs partenaires, non pas pour construire un foyer, mais pour se faire prendre en charge », témoigne Eliazer, un jeune habitant de N’Djamena.
Quand l’amour se compte en francs CFA
Ce glissement vers une relation d’intérêt brouille les frontières entre affection sincère et nécessité économique. La valeur d’un lien sentimental se mesure parfois en FCFA, au détriment de la confiance et de la sincérité. « Tu ne me donnes rien, je n’ai pas de temps à perdre avec toi », lance Nadège, illustrant la marchandisation croissante des rapports amoureux.
Pour les jeunes hommes, la situation devient un véritable casse-tête financier. Beaucoup investissent dans des relations sans garantie d’avenir, supportant des dépenses souvent supérieures à leurs moyens, au détriment de leur épargne ou de leurs projets personnels. Et lorsque la relation s’effrite, la perte est à la fois sentimentale et économique.
Entre pression sociale et survie économique
Dans une société où la masculinité est souvent associée à la capacité de subvenir aux besoins d’autrui, les jeunes hommes se sentent obligés de jouer le rôle de pourvoyeur, même sans en avoir les moyens. Cette pression sociale crée un déséquilibre : la relation devient une transaction, où l’émotion se mêle à la dépendance financière.
Pour une redéfinition des rapports amoureux
Ce phénomène n’est pas qu’une question individuelle : il révèle des failles structurelles profondes, pauvreté, manque d’emploi, faible autonomisation des jeunes filles et inégalités éducatives. Pour y remédier, il faut promouvoir l’indépendance économique des femmes et repenser les modèles sociaux qui associent l’amour à l’argent.
L’amour ne devrait pas être une transaction, mais un engagement fondé sur le respect, la confiance et la responsabilité partagée. Réhabiliter cette vision, c’est aussi redonner à la jeunesse tchadienne le droit de rêver d’un amour sincère, affranchi du poids de la survie matérielle.
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Tchad : à N’Djamena, quand l’amour devient une transaction financière







