Alors que la prise en charge des victimes devrait reposer sur des mesures d’urgence, des soins médicaux et un accompagnement temporaire, des cas d’abus et d’exploitation apparaissent de plus en plus fréquemment. Ali Moussa, conducteur de mototaxi (« clandoman »), raconte sa mésaventure.
Après avoir provoqué un accident mineur, il a immédiatement pris ses responsabilités. « Dès que l’accident s’est produit, j’ai reconnu mon erreur et j’ai conduit la victime à l’hôpital. Nous y sommes restés huit jours, et j’ai tout pris en charge », confie-t-il. Le médecin ayant recommandé un suivi à domicile d’une semaine, Ali a poursuivi son aide en donnant 3 000 francs CFA par jour à la victime pour ses repas, tout en achetant les médicaments prescrits.
« Après une semaine, la famille m’a demandé de continuer à payer, prétextant qu’il n’était pas encore rétabli. J’ai donné pendant deux semaines, mais le jeune homme ne voulait plus sortir de son lit. C’est devenu un droit pour lui et sa famille », déplore Ali Moussa. « Je ne suis qu’un clandoman, je travaille dur pour subvenir à mes besoins. C’est malhonnête de profiter ainsi d’une situation », s’indigne-t-il.
Une pratique liée à la précarité économique
Pour Asdé Daniel, un père de famille également victime de ce type d’abus, cette pratique s’explique par la crise économique que traverse le pays. « Quelqu’un qui ne peut pas gagner 3 000 ou 4 000 francs par jour préfère rester couché pour que tu continues à t’occuper de lui, même quand il va mieux. C’est vraiment mesquin », dénonce-t-il.
Selon lui, certains transforment les accidents en opportunité de prise en charge financière, exploitant la compassion des responsables plutôt que de chercher à résoudre le problème à l’amiable.
Appel au bon sens et au dialogue
Asdé Daniel appelle à plus de dialogue et de compréhension en cas d’accident. « Il faut se concentrer sur la santé des blessés. Une fois rétablis, il faut libérer ceux qui ont pris leurs responsabilités. Ils ont aussi leurs familles et d’autres obligations », insiste-t-il. À N’Djamena, cette dérive interroge : comment concilier solidarité familiale et responsabilité morale, sans tomber dans l’abus, ni l’exploitation ? Un défi social que les autorités et la société civile gagneraient à aborder de front.
Après avoir provoqué un accident mineur, il a immédiatement pris ses responsabilités. « Dès que l’accident s’est produit, j’ai reconnu mon erreur et j’ai conduit la victime à l’hôpital. Nous y sommes restés huit jours, et j’ai tout pris en charge », confie-t-il. Le médecin ayant recommandé un suivi à domicile d’une semaine, Ali a poursuivi son aide en donnant 3 000 francs CFA par jour à la victime pour ses repas, tout en achetant les médicaments prescrits.
« Après une semaine, la famille m’a demandé de continuer à payer, prétextant qu’il n’était pas encore rétabli. J’ai donné pendant deux semaines, mais le jeune homme ne voulait plus sortir de son lit. C’est devenu un droit pour lui et sa famille », déplore Ali Moussa. « Je ne suis qu’un clandoman, je travaille dur pour subvenir à mes besoins. C’est malhonnête de profiter ainsi d’une situation », s’indigne-t-il.
Une pratique liée à la précarité économique
Pour Asdé Daniel, un père de famille également victime de ce type d’abus, cette pratique s’explique par la crise économique que traverse le pays. « Quelqu’un qui ne peut pas gagner 3 000 ou 4 000 francs par jour préfère rester couché pour que tu continues à t’occuper de lui, même quand il va mieux. C’est vraiment mesquin », dénonce-t-il.
Selon lui, certains transforment les accidents en opportunité de prise en charge financière, exploitant la compassion des responsables plutôt que de chercher à résoudre le problème à l’amiable.
Appel au bon sens et au dialogue
Asdé Daniel appelle à plus de dialogue et de compréhension en cas d’accident. « Il faut se concentrer sur la santé des blessés. Une fois rétablis, il faut libérer ceux qui ont pris leurs responsabilités. Ils ont aussi leurs familles et d’autres obligations », insiste-t-il. À N’Djamena, cette dérive interroge : comment concilier solidarité familiale et responsabilité morale, sans tomber dans l’abus, ni l’exploitation ? Un défi social que les autorités et la société civile gagneraient à aborder de front.
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Tchad : à N’Djamena, quand les accidents deviennent une source d’escroquerie familiale







