Tchad : du ciment de Baoré sur le marché "dans les prochains jours"

La commercialisation du ciment de Baoré sur le marché local est annoncée dans les prochains jours après une reprise de la reproduction au sein de l'usine. Le directeur général de la SONACIM, Hamat Issakaha Diar, a déclaré mercredi, lors d'une visite d'inspection, que "tout est disponible, tout est fin prêt pour que l'usine redémarre et reprenne toutes ses activités dans les prochains jours".

Après un essai entamé il y a deux semaines, tout semble concluant. Hamat Issakaha Diar explique que "tout ce qui concerne le déficit de puissance, les consommables, les matières premières, le carburant, le mazout a été prévu. D'ici là, ça ne va pas tarder à la reprise des activités afin que le ciment Made In Tchad soit sur le marché du Tchad dans les prochains jours".

"On peut affirmer que dans les prochains jours, le ciment va être sur le marché du Tchad. Nous avons une capacité de production qui varie entre 700 à 850 tonnes par jour. À plein régime, l'usine va produire 1100 tonnes par jour", détaille le directeur général de la SONACIM.

Le gouverneur de la province du Mayo Kebbi Ouest, Hassan Saline, indique que le chef de l'État a instruit pour que l'usine soit opérationnelle d'ici janvier, avec une subvention du ciment à 5000 Fcfa : 

"L'équipe actuelle est en train de se battre pour essayer de relancer les activités. Comme vous l'avez constaté, il y a des engins qui sont fatigués, des groupes électrogènes qui sont très anciens. Sur les cinq anciens, il n'y a que deux opérationnels. Ils sont obligés de fonctionner avec des générateurs qui sont arrivés. Je suis très satisfait de cette visite car elle permet de comprendre et voir les réalités de terrain. Le Maréchal du Tchad a mis beaucoup l'accent sur l'opérationnalisation de cette cimenterie. (...) Il avait même dit que d'ici janvier, il faut que cette cimenterie soit opérationnelle et que le ciment qui est aujourd'hui à 8000 va être subventionné pour être à 5000. Il doit être à la portée de tout tchadien pour lui permettre de construire son toit. C'est tout à fait normal que tout ce monde qui travaille autour de la cimenterie se batte pour la remettre en route. Et moi en tant que gouverneur c'est mon devoir de venir constater et dans les prochains jours, il y aura la relance des activités".

Revenant sur l'arrêt prolongé des activités de l'usine, le gouverneur "pense que c'est une question de management". Il ajoute que : "le directeur général est bien averti et il fera en sorte qu'elle ne s'arrête pas".

Il affirme que la mécanique est toutefois imprévisible et que certains engins sont en exemplaire unique, sans pièce de rechange si un dysfonctionnement survient.